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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 14:06
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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 10:39

Congomikili.com a tendu son micro pour savoir ce que les kinois pensent de l’ honnorable Vital Kamerhe qui a aussi défendu activement jusque là la position de l’ opposition contrairement à ce que la majorité présidentielle déclarait avant les élections. Na temps, suivez ces images !

 

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4 janvier 2012 3 04 /01 /janvier /2012 12:46
Edito : Fiasco au Congo

Mis en ligne le 03/01/2012

L'édito du jour par Marie-France Cros

L’agression à Paris d’un septuagénaire, le président du sénat congolais Kengo wa Dondo, par des anti-Kabila qui veulent apparemment sanctionner son rapprochement avec Joseph Kabila, vient rappeler l’incroyable gâchis des élections congolaises.

L’abjection de l’attaque - se mettre à plusieurs contre un seul; des jeunes frappant un vieux - rappelle les abjections qui l’ont précédée : la garde de Joseph Kabila tirant sur des manifestants désarmés; le rapt des cadavres des victimes par les forces de l’ordre pour cacher les traces de leur crime; la Cour suprême "confirmant" les chiffres de la Commission électorale sans y changer un iota malgré les fraudes massives notoires et proclamant Joseph Kabila président; les "amis du Congo" faisant semblant de ne rien voir du hold-up électoral...

Les élections de 2011 au Congo entreront dans l’histoire comme un des plus grands fiascos de ce début de siècle. Fiasco évident pour la démocratie. Fiasco pour la Commission électorale, dont les manœuvres frauduleuses ont été exposées aux yeux du monde entier, décrédibilisant celui qu’elle voulait promouvoir. Fiasco pour Joseph Kabila, qui s’accroche au pouvoir que lui conteste - il le sait - la majorité des Congolais. Et enfin, fiasco pour les "amis du Congo" qui - sauf Washington - font semblant de croire que tenus le même jour, le scrutin présidentiel serait crédible (la fraude n’aurait pas changé l’ordre d’arrivée des candidats) quand le législatif a besoin d’experts pour crédibiliser son dépouillement.

RDC: Léon Kengo, passé à tabac, "pardonne"

Marie-France Cros

Mis en ligne le 03/01/2012

La tension due à la fraude électorale se transfère à nouveau en Europe. Le pouvoir tente de cacher le nombre de victimes de la répression.

La tension politique congolaise, après les élections frauduleuses du 28 novembre, s’est à nouveau transférée en Europe le week-end dernier avec le passage à tabac, à Paris, du "numéro deux" de l’Etat, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo. L’homme, âgé de 76 ans, a été agressé par des Congolais à la sortie de la gare du Nord, alors qu’il allait entrer dans une voiture qui l’attendait. Il a été transporté à l’hôpital Lariboisière - d’où il a dit, lundi, "pardonner" à ses agresseurs. En novembre, il avait été victime d’un malaise cardiaque.

L’ambassadeur de France à Kinshasa a été convoqué au ministère congolais des Affaires étrangères, qui a jugé la situation "extrêmement grave". "Nous considérons que la France a l’obligation d’assurer la sécurité des officiels congolais de passage à Paris, de nos représentants et de notre mission diplomatique", a dit le ministre, Alexis Thambwé. Paris a répliqué que la visite de M. Kengo avait eu lieu dans le cadre d’un "déplacement privé dont les autorités françaises n’avaient pas été informées", ajoutant qu’une enquête était en cours pour déterminer les circonstances de l’agression.

Celle-ci a été attribuée, sur les réseaux internet de l’opposition congolaise, à des "combattants" - nom donné initialement aux jeunes de l’UDPS, le parti de Tshisekedi, et que s’attribuent, depuis quelques années, nombre d’autres opposants, organisés ou non, vrais ou auto-proclamés. Pourquoi agresser un rival de Joseph Kabila à la présidentielle ? Vraisemblablement en raison du récent "rapprochement", dénoncé dans les milieux d’opposition, entre ce dernier et le chef de l’Etat, rapprochement que trahirait la présence de Léon Kengo à la prestation de serment de Joseph Kabila ainsi que le fait qu’il ne réclame plus l’annulation du scrutin frauduleux.

 

Le dépouillement des bulletins de vote des législatives est, quant à lui, toujours en cours; on sait déjà que le Premier ministre Adophe Muzito a été réélu au Bandundu, tandis que les ministres Thambwé (Affaires étrangères), Endundo (Environnement), Bazibuhe (Sports) ne le sont pas. Suspendue à deux reprises "pour permettre l’arrivée d’experts internationaux", la compilation des bulletins pour les législatives a, à chaque fois, repris sans attendre les experts. Ceux-ci sont censés donner de la crédibilité aux résultats, presque aussi contestés que ceux de la présidentielle.

Au sujet de celle-ci, de nouvelles dénonciations d’irrégularités continuent à tomber. Ainsi, un rapport de l’Onu publié le 30 décembre et rédigé par un groupe d’experts dénonce le fait que Bosco Ntaganda - ex-rebelle congolais recherché par la Cour pénale internationale pour crimes mais devenu néanmoins officier de l’armée congolaise - a obtenu des postes-clés pour ses hommes en échange de son soutien à la réélection de Joseph Kabila. Plusieurs sources au Kivu indiquent que des militaires de l’ex-rébellion de Ntaganda, le CNDP, intégrés à l’armée congolaise, ont fait pression sur les électeurs, dans les zones rurales, pour qu’ils n’osent pas voter pour un autre candidat à la présidentielle que le chef d’Etat sortant.

 

Et alors que l’opposition continue à dénoncer l’interdiction des manifestations destinées à protester contre la fraude électorale, une circulaire du ministre de la Santé est encore venue exacerber les tensions. Depuis quelques jours sont en effet affichées dans les hôpitaux des notes de service indiquant que par une "note circulaire du 12 décembre 2011", le ministre de la Santé, Victor Makwenge, a "interdit formellement aux hôpitaux publics de fournir des informations de leurs établissements hospitaliers concernant les personnes malades et/ou décédées sans son accord préalable". La note ministérielle précise: "sans l’accord écrit préalable du ministre national de la Santé publique".

L’opposition y voit une tentative de masquer le coût de la répression des manifestations d’opposition. L’UDPS ajoute que des dépouilles de victimes de la répression sont en outre "enlevées" par "des hommes en armes du pouvoir pour une destination inconnue en les faisant disparaître sans inhu mation".

De son côté, l’organisation congolaise Journaliste en danger (JED), dans son bilan annuel, a dénombré 160 cas de violation de la liberté de la presse au Congo en 2011, contre 87 en 2010 - et 125 en 2006, la précédente année électorale, alors que le pays sortait de guerre. La JED demande la suppression du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la Communication (CSAC), incapable d’"assumer son indépendance" face aux "multiples interférences des politiques et des services de sécurité dans les médias et qui continuent en violations des prérogatives" du CSAC.

Enfin, le ministre de l’Information a décidé de couper Radio France International "jusqu’à mardi" pour protester contre ses informations sur le Congo.

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 08:18

Mémorandum à l’Attention de Monsieur Didier Reynders

Ministre Belge des Affaires Etrangères

15, Rue des Petits Carmes -1000 Bruxelles


Son Excellence Monsieur le Ministre,

Permettez-nous tout d’abord, au nom de toute la Communauté Congolaise de Belgique de vous présenter nos sincères félicitations à l’occasion de votre nomination au poste de Ministre des affaires Etrangères.

Nous vous adressons la présente, dont copie aux différents officiels et organismes belges et internationaux, en notre qualité de membres de la diaspora congolaise.

Le peuple congolais s’est rendu aux urnes les 28 et 29 novembre derniers pour désigner son futur président de la république et ses 500 députés nationaux malgré un pilotage aussi bien erratique que chaotique du processus électoral débouchant sur une escalade de réactions violentes. Les résultats tels que publiés par la CENI et confirmés par la Cour Suprême de Justice sont contestés par les principales forces de l’opposition. Si rien n’est fait ceci conduira inéluctablement à l’embrasement du Congo. Ce ne sera qu’une question de temps.

Au nom de la communauté congolaise de Belgique, de l’Observatoire des élections en RDC, nous venons vous exprimer notre profonde inquiétude quant à la manière dont vous semblez aborder « La Question Congolaise » à la suite de la crise née des élections sus-évoquées.

Ayant suivi avec une extrême attention vos déclarations tant à la presse qu’au sein du parlement lors des débats parlementaires, permettez-nous, Son Excellence Monsieur Le Ministre, de vous faire partager notre réprobation de votre approche tendancieuse, suspicieuse et biaisée de la crise électorale congolaise. Faisant allusion au rapport du Centre Carter, vous affirmiez avec auto-satisfaction que « Le rapport du Centre carter ne met pas en cause l’ordre des résultats » sans nécessairement rapporter cet extrait dans l’ensemble de son contexte. Un raisonnement tiré du sophisme à des fins évidentes.

Son Excellence Le Ministre, permettez-nous de rappeler, à votre auguste attention, que le Peuple Congolais n’est plus dupe et est suffisamment mature pour ne pas accepter les thèses et positions saugrenues que votre parti le MR et son allié le PS veulent le contraindre à admettre.

S’exprimant sur les élections congolaises, la mission d'observation Carter, chargée de surveiller le processus électoral dans le pays, a entre autres déclaré :

« Les problèmes observés durant la phase de compilation et les chiffres annoncés sont aggravés par les difficultés d'accès des observateurs aux centres de compilation à travers le pays et à l'absence d'accès officiel au centre national des résultats à Kinshasa. Le Centre Carter est donc dans l'incapacité de fournir une vérification indépendante de l'exactitude de l'ensemble des résultats ou du degré dans lequel ils reflètent la volonté du peuple Congolais. »

« Cette déclaration ne remet pas, expressis verbis, en cause l`ordre des résultats des candidats tel qu`annoncé par la CENI MAIS précise que le processus de compilation est non crédible, cependant une analyse plus détaillée des résultats préliminaires pourrait faire apparaitre d'autres tendances et variations qui suggèrent un dépouillement et une compilation qui manquait d'application uniforme de procédures pour tous les électeurs congolais. Une analyse supplémentaire sera fournie dans les prochains rapports du Center Carter ».

En sus, le Centre Carter, a estimé que les résultats donnant la victoire à Joseph Kabila n'offraient pas la crédibilité requise.

Par ailleurs, le Département d’Etat américain déclarait récemment: « “it is still not clear whether the irregularities were sufficient to change the outcome of the election”

Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Nous voudrions bien soumettre les paragraphes ci-dessus de ce rapport AINSI que la prise de position du Département d’Etat américain à une lecture et analyse rigoureuses de votre part et en appelons à votre honnêteté intellectuelle quant à ce.

L’ «Observatoire des élections RD Congo 2011» vous renvoie à la récente déclaration de l’archevêque de Kinshasa, son éminence le Cardinal Laurent Monsengwo qui, au cours d’un point de presse à Kinshasa, a demandé à la CENI de : « respecter les résultats des procès-verbaux affichés sur chaque bureau de vote, de respecter la volonté du peuple exprimé lors des élections du 28 novembre 2011 et d’éviter de plonger le pays dans une crise aux conséquences désastreuses ».

Pire encore, nous laissons à votre appréciation l’extrait du rapport d’observation électorale ci-dessous du principal regroupement d'ONG de la région d’Afrique australe, le CONG-SADC. Cette ONG a diffusé un communiqué daté de Gaboronne (Botswana), le 15 décembre 2011, critiquant les irrégularités du processus électoral congolais en ces termes:
« accès inégal aux médias, circulation de bulletins de vote avant le jour des scrutins, bulletins incendiés, listes électorales incomplètes - parfois les noms ont disparu le jour du vote bien qu'ils y aient figuré dans les jours précédents, notent les observateurs de l'Afrique Australe- « Bourrages d’urnes, violation du secret du vote, incitation à voter pour Joseph Kabila dans les queues d'attente le jour du vote, refoulement des observateurs lors du dépouillement, irrégularités lors de la transmission des résultats à la Ceni, usage disproportionné de la force lors de la répression des manifestations de protestation, fermetures musclées d'organes de presse jugés pro-opposition ».

Et L'ONG CONG-SADC de conclure:
"De ces points, il ressort que les récentes élections en RDC ne se sont déroulées ni selon les principes et lignes directrices de la SADC, ni selon la loi électorale, compromettant ainsi leur crédibilité.

La tension politique qui en résulte, conclut le CONG-SADC, pourrait, en cas d'incidents violents, entraîner "un désastre pour la SADC, l’Afrique Centrale et l’Afrique toute entière.

L’Observatoire vous invite par conséquent à user de toutes les voies possibles et de toute influence diplomatique afin d’amener la CENI à accepter la recommandation faite par le rapport MOE UE recommandant d’apporter toute la clarté sur la transparence des opérations électorales en tenant compte des PV originaux affichés directement après dépouillement des bureaux de vote. Différents rapports, notamment ceux de la Mission d’Observation des Elections de l’Union Européenne (MOE UE), Fondation Carter, CONG-SADC et autres ont relevé de graves irrégularités et fraudes auxquelles nous invitons votre parti le MR, votre allié le PS et le gouvernement Belge à donner suite plutôt que de vous empressez à rehausser de votre présence la cérémonie d’installation du parlement congolais. Vous rendrez ainsi service au peuple congolais qui vous en sera reconnaissant, et partant vous rendrez hommage à la justice et la démocratie.

Nous sollicitons de votre haute bienveillance que le gouvernement belge, par le biais de Son Ministère des Affaires Etrangères que vous êtes, du fait des liens plus qu’historiques qui unissent la Belgique à la RDC, de faire toute diligence possible, via des canaux diplomatiques et autres afin de permettre un règlement raisonnable de cette crise électorale, en recomptant les voix en fonction des résultats provisoires affichés le jour du scrutin et en mettant à la disposition de la CENI une expertise technique dont la mission devra également s’étendre à la vérifications des résultats des présidentielles. Et ce, afin d’établir la VERITE des URNES, aussi bien pour les législatives que les présidentielles qui ne peuvent ainsi passer subtilement sous silence par votre gouvernement.

A la surprise générale du peuple congolais, une certaine presse partisane francophone belge et certains partis politiques du Sud du pays tentent à tout prix via des subterfuges et autres moyens dictés par des collusions d’intérêts privés, de vouloir maintenir le statut quo politique en RDC en fermant volontairement les yeux sur les violences policières et militaires commises contre les civils et sur les crimes économiques commis par le régime de Mr. Kabila.

Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Nous pensons qu’il est plus que temps de porter un autre regard empreint de respect et de considération sur l’ensemble du Peuple congolais de l’intérieur ou de la diaspora plutôt que cette attitude de nonchalance et mépris assez souvent affichée à son endroit.

Aussi le peuple congolais a-t-il été choqué de vous entendre dire qu’en cas de désaccord avec la CENI il fallait s’en référer à la Cour Suprême de Justice qui allait traiter avec impartialité ce différend électoral, au moment où l’ensemble du monde médiatique international et la majorité d’observateurs internationaux critiquent unanimement la gestion et l’exécution technique GRAVEMENT entachées d’irrégularités et de fraudes massives à charge de la CENI.

Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Permettez-nous de partager avec vous notre embarras face à une certaine attitude qui consiste à reconnaître d’une part qu’il y a eu fraude et d’autre part que l’ordre des résultats (issus de cette fraude) ne peut être mis en cause. Une telle thèse ne peut, à notre sens, que procéder d’un raisonnement sophiste, spécieux et ne reposant sur aucun argumentaire objectif et plausible encore moins convaincant.
Soutenir pareille thèse reviendrait à se rendre soi-même si pas coupable, à tout le moins complice, de cette fraude massive ainsi que toutes les graves irrégularités qui ont été relevées.

Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Vu sous l’angle du DROIT PENAL, la fraude est un acte qui a été réalisé en utilisant des moyens déloyaux destinés à surprendre un consentement, à obtenir un avantage matériel ou moral indu ou réalisé avec l'intention d'échapper à l'exécution des Lois. L’acte frauduleux est celui qui cherche à se procurer un avantage illégal par le biais d’une manipulation illicite de certaines données.

Une infraction est consommée quand il y a la conjonction de l’élément moral et l’élément matériel comme éléments constitutifs du fait réprimandé. L’attitude de la CENI en soi est SUFFISANTE pour représenter l’élément moral s’ajoutant aux faits matériels constatés par tous, sauf peut-être par votre « Gouvernement Papillon», comme constituant une infraction à la Loi Electorale congolaise de 2006 devant tout au-moins amener à l’invalidation de ces scrutins et à disqualifier les résultats, déclarés théologiquement fiables, publiés par Monsieur NGOY MULUNDA, après trois tentatives infructueuses.

Quand on considère comment la CENI a œuvré et l’absence de transparence qu’elle a entretenue aussi bien avant, pendant qu’après les scrutins, d’aucuns conviendraient à admettre que la CENI s’est plutôt livrée à la commission d’un CRIME ORGANISE.

Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Vous savez pertinemment bien ce que vaut la justice congolaise. Au cas où vos services ne vous auraient pas assez renseigné nous vous prions de prendre connaissance de plusieurs rapports des organismes internationaux relativement au volet cours et tribunaux ainsi que des multiples rapports traitant de la même question. En un mot, nul n’ignore la subordination du pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif (entendez au candidat Joseph KABILA) ainsi que la corruptibilité des magistrats congolais.

En effet, laissez-nous, Son Excellence Monsieur Le Ministre, vous rappeler que les documents émis par la Justice Congolaise sont SYSTEMATIQUEMENT REJETES par vos administrations publiques. Ces documents doivent faire l’objet d’une procédure particulière et draconienne auprès de vos différentes représentations diplomatiques en RDC pour être admises par votre administration.
Dès lors comment pourriez-vous, dans les mêmes circonstances de temps et d’espace, demander aux congolais et au monde entier de faire confiance à la justice congolaise ?
Une Cour Suprême renforcée, il y a peu et en pleine période de campagne électorale, de près de 20 magistrats peut-elle faire autre chose que ce que son ordonnateur en attend ?

Faut-il croire, Son Excellence Monsieur Le Ministre, que vous venez là sans doute de créer en précédent judiciaire et administratif en ce qui concerne la reconnaissance et/ou la validité des documents émis par l’administration et/ou les instances judiciaires congolaises. C’est notamment le cas des jugements supplétifs d’acte naissance produits par la justice congolaise qui doivent préalablement être authentifiés par votre ambassade avant de produire leurs effets en Belgique. Poursuivant fidèlement votre logique les actes et/ou documents émis par l’administration et la justice congolaises seront purement et simplement acceptés par la Belgique comme étant valides.

Cependant, nous notons avec ravissement que votre réaction de déception à la décision de la CSJ tend à conforter Monsieur Etienne Tshisekedi dans son refus d’accorder un quelconque crédit à cette justice partisane et dépendante. Si vous croyez, Monsieur Le Ministre, un seul instant à la justice congolaise soyez assuré que vous êtes certainement le seul à y croire.

Son Excellence Monsieur Le Ministre,
En dépit du comportement irresponsable et illégal des autorités politiques et judiciaires congolaises, la CENI comprise, quelle n’a pas été notre surprise d’apprendre que la position de Belgique est de ne pas remettre en question l’ordre des résultats sans apporter la moindre preuve objective sur laquelle elle s’asseyerait. En ce compris, les derniers propos de l’ambassadeur belge en poste à Kinshasa, Mr Dominique Struye de Swilande lorsqu’il déclare au cours d’un entretien avec le journal congolais Le Soft International N°1144 publié le 23 décembre 2011 : « Moi, je garde confiance dans la CÉNI pour qu’elle publie dans les jours qui viennent des résultats qui pourraient être contestés par certains candidats devant la Cour suprême ». Des propos que nous jugeons insultants à l’égard de l’ensemble du peuple Congolais, surtout qu’ils interviennent après l’annulation de votre voyage à Kinshasa à la suite de l’attitude que vous avez dit regretter de la part de cette CSJ dans le traitement du recours introduit par le candidat Vital Kamerhe de l’UNC.

Cette position du gouvernement belge est énergiquement reprouvée par le Peuple Congolais et sa diaspora, qui la perçoit comme une provocation de mauvais augure de votre part et de celle de votre ambassadeur en poste à Kinshasa, et peut-être interprétée comme une marque de complicité tacite de votre Gouvernement à ce hold-up électoral.

Si le jeu démocratique consiste à assister et/ou soutenir la fraude et la tricherie alors BRAVO pour cette belle leçon de démocratie.

Son Excellence Monsieur Le Ministre,
En notre qualité des membres de la diaspora, contribuables en Belgique, nous saisissons également cette opportunité pour vous interpeller au sujet de la publication dans la presse belge francophone et néerlandophone du document de l’Agence Nationale de Renseignement congolais relatant de façon détaillée l’implication de ce service d’Etat à la réélection de Mr. Kabila en utilisant certaines méthodes interdites par la Convention de Vienne de 1961 qui régit les relations consulaires en matière d'inviolabilité des ambassades.

Il sied non sans intérêt de rappeler que l’aide au développement accordée par le royaume de Belgique à la RDC, procède des efforts des contribuables belges et ne profitent pas vraiment au congolais qui doit vivre avec un revenu inférieur à 2$ US. Le contribuable belge dont se réclame une bonne partie de la diaspora congolaise de Belgique souhaiterait être édifié sur les informations très graves faisant état d’une possible infiltration de l’ambassadeur belge en poste à Kinshasa et ses collaborateurs.

En effet, cette pratique d’infiltration de l’ambassade de Belgique en RDC est INTOLERABLE et contraire au droit international. Par conséquent, nous vous demandons ou demandons au parlement belge (dont certains membres recevront une copie du présent mémorandum) de diligenter une enquête indépendante pour évaluer l’ampleur de cette infiltration supposée de l'ambassadeur belge en poste en RDC et ses collaborateurs. Cette enquête devra analyser en profondeur, toutes les procédures impliquant leurs prises de position ou leurs recommandations au Gouvernement Belge dans le cadre de la politique belge vis-à-vis de la RDC.

Dans le cadre de cette enquête, il s’agira entre autres de rassurer les contribuables belges - qui consentent des sacrifices énormes en cette période de crise économique et financière sans précédant – que certaines prises de position de la Belgique par rapport à la politique congolaise n'ont pas été directement ou indirectement dictées ou influencées par les effets induits de cette éventuelle infiltration de l’ambassade belge en RDC par l’ANR, suivant l’analyse du quotidien De Morgen du 21 décembre 2011. Cette nécessité d’enquête est d’autant renforcée à la suite de l’entretien susmentionné de Mr. De Swielande avec le journal Le Soft International. Ce, dans la mesure où certains propos de l’ambassadeur, jugés plutôt complaisants avec le régime de Kabila, tendent à outrepasser le « devoir de réserve » auquel sont tenus les diplomates.

Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Dans l’intérêt général de nos populations respectives, nous invitons la nouvelle génération politique belge à bien se rendre compte que la résolution de la présente crise en RDC lui offre une opportunité inédite de considérer le Peuple Congolais comme un Peuple mature, politiquement éveillé et qui ne se laissera plus dicter son destin. Le Peuple Congolais invite le monde politique belge à privilégier un bilatéralisme basé sur le partenariat politique avec des dirigeants congolais responsables, bénéficiant du soutien effectif de leurs populations, pour l’intérêt commun de nos deux pays. A cet égard, le peuple Souverain de la RDC vous informe solennellement qu’il entend s’assumer pleinement et usera de tous les moyens légaux et/ou autres à sa disposition pour faire prévaloir ses droits.

Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Aujourd’hui, nous congolais de la DIASPORA, nous nous posons de sérieuses questions au sujet de cette désinvolture politique belge et nous posons des questions sur les motivations profondes de l’anachronisme de cette politique étrangère belge et plus spécialement en ce qui concerne la parodie électorale du 28 novembre dernier en particulier !

Le peuple congolais souhaite ne pas connaître le schéma ivoirien car avec ses 6.000.000 de morts il a déjà payé le plus lourd tribut humain de l’histoire de l’humanité à cause de la barbarie et de la bêtise humaine, en particulier des dirigeants indignes, sous le regard indifférent voire complice de la communauté internationale. En voulant à tout prix imposer Joseph Kabila à la tête de l’Etat congolais contre la VOLONTE de la majorité des congolais exprimée dans les urnes, quel exemple de démocratie votre pays, la Belgique, qui vient de sortir d’une très longue période de crise électorale, sans occasionner des pertes humaines, voudrait-elle donner au monde entier et au peuple congolais ?


Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Nous admettons qu’il y a eu des débordements lors des dernières manifestations des congolais à Bruxelles comme cela est parfois le cas lors des manifestations publiques. Nous les réprouvons et dénonçons avec force. Cependant, à voir de bien près, que valent les quelques poubelles renversées et vitres cassées ça et là et autres actes de vandalisme comparativement au silence que vous affichez à l’égard du régime de Mr. Kabila lorsque les forces de sécurité sous son autorité tuent et répriment violemment des congolais exprimant leur droit constitutionnel de manifester publiquement.

Aussi curieux que cela puisse paraître, le vendredi 23 décembre dernier, une marche pacifique a été autorisée à Anvers. Plus de 500 personnes étaient présentes au rendez-vous sous l’encadrement des policiers anversois. Pas le moindre heurt constaté ni la moindre casse constatée. Pas d’hélicoptères. Pas de chiens avec et/ou sans muselière. Les policiers à pied et/ou à bicyclette ont accompagné les manifestants tout au long de leur parcours.

C’est ici l’occasion de saluer le professionnalisme des policiers anversois qui n’ont pas brillé dans une démonstration de force excessive ni la provocation comme c’est bien souvent le cas à Bruxelles.

Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Nous nous permettons de vous rappeler que les différents services sous les ordres de Mr KABILA marchent allègrement sur les vies des populations civiles congolaises au mépris de leur rang, qualité et du caractère sacré de la vie humaine. Aucune fois le peuple congolais n’a entendu l’ambassadeur belge en RDC ni l’Union européenne enjoindre à Mr KABILA l’ordre de retirer les chars des voies publiques à Kinshasa et de s’abstenir de commettre toutes sortes de violences sur les manifestants.

En revanche, la diaspora congolaise s’était fort indignée par la démarche de l’ambassadeur de la Belgique à Kinshasa qui s’est empressé de faire pression sur Monsieur Etienne Tshisekedi pour que ce dernier instruise ses soi-disant partisans de la diaspora d’arrêter les casses et autres actes de violence. Ceci est une indication sérieuse que la Belgique est décidée à méconnaître et nier les motivations profondes sous-tendant les manifestants de la diaspora congolaise se trouvant aux quatre coins du monde.

Pour votre gouverne, ces manifestants, tout comme les signataires du présent mémorandum, ne sont pas tous des Tshisekedistes encore moins des membres de l’UDPS comme vous avez résolu de les présenter dans une certaine presse partisane. Ce sont des ressortissants congolais qui veulent relayer auprès de l’opinion publique belge et international le désarroi ressenti par la majorité des congolais privés des libertés publiques et droits fondamentaux à Kinshasa où tous les organes de presse et de médias sont contrôlés et censurés par le régime de Mr. Kabila. Cette diaspora congolaise est décidée à poursuivre son combat avec pugnacité jusqu’à ce que Justice lui soit rendue, jusqu’à ce que la victoire du peuple congolais obtenue au prix du sang et de mille sacrifices lui soit rendue. Cette diaspora ne réclame qu’une chose à savoir le RESPECT de la VERITE des URNES.



Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Quelle est cette république démocratique qui censure l’information, qui musèle la presse, qui reprime les manifestants, qui déploie des chars de combat dans toute la ville, qui suspend l’envoi des sms, que Mr KABILA s’apprête à construire?

Si on a véritablement été élu majoritairement comme certains l’affirment comment expliquer toutes ces mesures coercitives. A-t-on vraiment besoin des chars pour réprimer ceux dont on affirme qu’ils vous ont voté ou suspendre l’envoi et la réception des sms par les mêmes électeurs?
N’est-ce pas là des indices troublants d'un pouvoir qui redoute son peuple censé l'avoir élu et qui essaie plutôt de s’imposer par la force et de gouverner par défi ?


Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Alors que la Belgique est sous le coup de l’émotion de la tragédie de Liège allant même à remettre en cause le fonctionnement de son système judiciaire, la reconnaissance par votre Gouvernement de Monsieur Kabila comme président de la RDC n’est ni plus ni moins perçue par l’ensemble du Peuple Congolais de partout comme un signe de soutien sans condition au statu quo, à un pouvoir dictatorial, prédateur, autoritaire, répressif et policier que votre parti le MR contribue à maintenir depuis 2006.
Nous vous recommandons pour mémoire la lecture du rapport du, député britannique Eric Joyce, chef de la commission parlementaire britannique sur la gestion d’Etat par le régime de Mr. Kabila. Ce dernier déclare en substance « qu’un trou dans la caisse de plus de cinq milliards de dollars en à peine cinq ans, soit autant que le pillage organisé par Mobutu en 32 ans de règne sans partage. »

Son Excellence Monsieur Le Ministre,
Nous tenons enfin à vous informer en termes clairs que le peuple congolais fera usage de son droit fondamental contenu dans l’article 64 de la Constitution lui reconnaissant le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force.

Nous laissons à Dieu et à l’Histoire le soin de vous juger et de juger votre Gouvernement quant à l’attitude que vous adopterez face à la reconnaissance de Monsieur Kabila comme président. En même temps, nous osons croire qu’en ouvrant un brin d’espoir, même si nous ne nous faisons pas d’illusion au regard des vos prises de position ainsi que celles de votre parti vis-à-vis du Congo, que vous mettrez à profit votre passage au 15 rue des Petits Carmes pour marquer positivement la mémoire collective congolaise et vous ranger du côté de ce Peuple congolais opprimé depuis des siècles. Certains de vos prédécesseurs l’ont fait à l’époque dans des conditions similaires et nous citons pour mémoire, le Ministre Willy Claes qui n’a pas hésité à déclarer en 1996 quil fallait désormais considérer Mr Mobutu comme un personnage du passé et qu’il faudra désormais travailler à l’après Mobutu. Nous pouvons également citer le courage de Mr Karel De Gucht qui n’a pas manqué le courage de dénoncer à maintes reprises les dérives et l’irresponsabilité sociale et politique du régime de Mr. Kabila.

Toutes choses étant égales par ailleurs, Son Excellence Monsieur Le Ministre, c’est ce même sursaut de courage politique et diplomatique que la Diaspora congolaise de Belgique, l’ensemble du Peuple congolais et l’opinion publique belge, particulièrement flamande, lassée de constater une certaine complaisance d’une partie de sa classe politique vis-à-vis du régime de Mr. Kabila, attend de vous vis-à-vis de Mr. Kabila.

Nous vous saurions gré d’accorder à notre démarche, à l’instar de Monsieur Koen Vervaeke de l’UE, le bénéfice de l’urgence et vous prions de recevoir en même temps, Son Excellence Monsieur Le Ministre, nos meilleures salutations en vous présentant nos vœux les meilleurs pour l’an 2012 au moment où la majorité de la population congolaise vit sous les chars de combat, dans l’insécurité orchestrée par les hommes en armes de Mr. Kabila en cette période symbolique de fin d’année et n’a pas de quoi mettre sous la dent pour ces fêtes.

C’est en leur nom que nous vous prions, Son Excellence Monsieur Le Ministre, de recevoir le présent mémorandum afin d’y porter une extrême attention.


Fait à Bruxelles, le 27 décembre 2011



MUTAMBAYI Laurent, Juriste

WONDO Omanyundu Jean-Jacques, Criminologue et Analyste politique

MBUYI Tshibuabua Dieudonné, Avocat

EPENDA Diogène, Sociologue

AMBA Baudouin, Journaliste

MOTO Michel, Analyste Politique

NZUNDU Marcel, Artiste

YAMBA Gilbert, Prêtre

RAMAZZANI Guy

KINDINDI Gaeten

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26 décembre 2011 1 26 /12 /décembre /2011 14:00

 

 

Les magistrats de la Cour suprême de justice lors de la proclamation de la "victoire" de "Joseph Kabila". Images RTBF

Suite à une manifestation organisée le mardi 13 décembre dernier par les sections provinciales de l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) et de l’UNC (Union pour la nation congolaise), des responsables de ces deux partis ont été arrêtés et poursuivis du chef d’«atteinte à la sûreté de l’Etat» au motif qu’il s’agissait d’une manifestation «non-autorisée».

Où va la justice congolaise? Un véritable mur de méfiance semble s’ériger entre les citoyens congolais et les magistrats tant debout qu’assis de leur pays. La corruptibilité et l’inféodation au pouvoir politique sont les griefs articulés à l’encontre des juges et autres procureurs. Les faits qui viennent de se dérouler à Goma viennent confirmer que la réputation sulfureuse de l’appareil judiciaire congolais est loin de relever d’un procès d’intention.

Le vendredi 9 décembre dernier, la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) a publié les «résultats provisoires» de l’élection présidentielle. Non contentes de ces résultats, les sections locales, au Nord Kivu, de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi et l’UNC ont décidé d’organisation une «marche commune» de l’opposition. La loi ne l’interdit pas. «La liberté de manifestation est garantie», stipule le premier alinéa de l’article 26 de la Constitution en vigueur. «Toute manifestation sur les voies publiques ou en plein air, impose aux organisateurs d’informer par écrit l’autorité administrative compétente», précise le deuxième alinéa. Les organisateurs de cette marche avaient-ils «informer par écrit» le maire de Goma ? L’histoire reste muette.

Atteinte à la sûreté de l’Etat»

Le mardi 13 décembre, les protestataires se mettent en route. En tête, les responsables locaux de ces organisations. Côté UDPS, il y a Rubens Mikindo Muhima qui est le président fédéral de cette formation politique pour le Nord Kivu. Côté UNC, on note la présence de Bauma Bangene qui en est le secrétaire pour la ville de Goma. A peine commencée, la «manif’» est brutalement dispersée par la police dans un déluge de gaz lacrymogène. Six militants appartenant aux deux partis sont arrêtés et embastillés à la prison Muzenze. C’est le cas notamment de Rubens Mikindo. Selon une source gomatracienne, les prévenus ont été torturés au point que l’un d’eux a rendu l’âme dès le lendemain mercredi 14 décembre.

Quelle est l’infraction imputée à ces militants politiques? «Ils ont été arrêtés pour avoir tenté d’organiser mardi à Goma une marche commune non-autorisée de l’opposition». L’homme qui tient ces propos n’est pas n’importe qui. Il s’agit du maire de Goma. C’est à dire le "premier magistrat" de cette ville. Son nom : Busanga Maliaseme. Les cadres de l’UDPS et l’UNC devaient, selon Busanga, solliciter l’autorisation de manifester alors que la Constitution, elle, subordonne l’organisation des manifestations publiques à une «information écrite» à adresser à l’autorité compétente. La loi n’est-elle pas interprétée au gré des intérêts des puissants du moment? L’objectif ne serait-il pas de proscrire toute forme de critique à l’endroit des dirigeants réputés pour leurs agissements peu vertueux?

Le mercredi 14 décembre, le procès des cinq activistes politiques est ouvert à la prison de Munzenze. Le représentant du ministère public a provoqué la stupéfaction en clamant que les accusés étaient poursuivis sous l’inculpation d’«atteinte à la sûreté de l’Etat». Le fait de manifester "sans armes" sur la voie publique est-il, désormais, assimilé à un "complot" contre la sécurité interne et externe du pays? Selon des témoins présents au procès, le représentant du ministère public, tel un soldat en mission commandée, a été bien incapable de convaincre l’aéropage non seulement sur la légalité de cette accusation mais aussi de sa matérialité.

Haute trahison

Après trois audiences, le «verdict» est tombé le mercredi 21 décembre. Coup de théâtre. Sur les cinq «survivants», quatre sont acquittés et un est condamné à un an de prison assorti de six mois de sursis. Le condamné n’est autre que Rubens Mikindo Muhima, le président fédéral de l’UDPS. Devrait-on parler d’une justice à deux vitesses quand on sait que les cinq accusés étaient poursuivis pour avoir «commis» le même acte? Que devient, dès lors, l’égalité des Congolais devant la loi?

Au moment de boucler ces lignes, on apprenait que Mikindo a bénéficié dès le lendemain 22 décembre d’une «libération conditionnelle». Quelle est la nature exacte de cette condition? «Le président fédéral de l’UDPS Nord Kivu doit s’abstenir à toute déclaration ou participation à une manifestation politique», précise-t-on. Inimaginable ! Une volonté claire de museler les forces de l’opposition.

Le Congo dit démocratique se dirige-t-il lentement mais sûrement vers la restauration du parti unique? Dans l’affirmative, les magistrats congolais ont engagé le très redoutable pari d’être, tôt ou tard,… accusés d’avoir été les complices d’une «haute trahison». L’article 7 de la Constitution ne dit pas autre chose : «Nul ne peut instituer, sous quelque forme que ce soit, de parti unique sur tout ou partie du territoire national. L’institution d’un parti unique constitue une infraction imprescriptible de haute trahison punie par la loi».

B.A.W
© Congoindépendant 2003-2011

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 09:02

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24 décembre 2011 6 24 /12 /décembre /2011 08:44

Les Congolais de Belgique continuent à manifester contre la réélection du président Joseph Kabila à la tête de la République Démocratique du Congo mais ils ont choisi Anvers, cette fois-ci pour faire entendre leurs protestations.

Les Congolais de Belgique continuent à manifester contre la réélection du président Joseph Kabila à la tête de la République Démocratique du Congo mais ils ont choisi Anvers, cette fois-ci pour faire entendre leurs protestations.

Pour une fois les Congolais ne manifestent pas à Matongé mais à Anvers. Et le lieu de la manifestation n'a pas été choisi au hasard par ces opposants à Joseph Kabila: Anvers parce qu'à leurs yeux, la Flandre est plus favorable à leur cause que Bruxelles ou que la Wallonie. Le choix d'Anvers n'est pas seulement pro-flamand, il peut aussi être interprété comme anti-francophone. Et ils l'ont exprimé, en français par de vibrants "Vive la Flandre", mais aussi en néerlandais.
Près de 700 membres de la communauté congolaise de Belgique sont venus contester le résultat des élections tenues en République Démocratique du Congo. Pour eux, ce n'est pas Joseph Kabila qui a été réélu.    
La manifestation a été autorisée par la ville d'Anvers mais l'encadrement policier était aussi d'envergure. Plus de 350 policiers se tenaient en alerte dans les rues avoisinantes, sans compter les renforts disponibles. La manifestation s'est déroulé sans incident.

 
Pascal Bustamante
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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 11:58

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 12:44

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 08:04

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