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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 08:11

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 11:48



Que reste-t-il encore des législatives 2011 ? Apparemment, pas grand-chose. Le processus électoral serait en train de tanguer à la manière du célèbre «Titanic ». La CENI est soumise à des tirs croisés très intenses. L’afflux des contestations et réclamations s’apparente à un spectre d’annulation qui plane sur le scrutin législatif du 28 novembre 2011.

Jamais processus électoral en RDC n’a soulevé autant de tempêtes et de vagues que cette édition 2011. Tout se passe comme si l’on était en train d’éventrer le boa. La crédibilité des législatives 2011 s’en trouverait gravement entamée. Et l’Opposition ne serait pas la seule à avoir crié à la tricherie et à la fraude électorale à grande échelle. Une bonne frange de la Mouvance présidentielle est rentrée également dans la danse des contestations et réclamations liées au scrutin législatif du 28 novembre 2011.

L’élargissement de ce réseau confirmerait-il les premières récriminations contre la vérité des urnes, pourtant balayées d’un revers de la main par cette même tendance du pouvoir ?

A l’allure où les révélations sont en train d’être faites, l’on détruit l’un après l’autre les alibis, levant ainsi le pan de voile sur la vérité des législatives 2011. Tenez.

Tout est parti de la menace de démission du président de la Commission électorale nationale indépendante, CENI, Pasteur Ngoy Mulunda. Il s’est indigné contre l’attitude de la classe politique, particulièrement des partisans de la Mouvance présidentielle qui exercent des pressions sur lui afin que leurs « candidats soient retenus ». Une liste des « députés », tant de la mouvance présidentielle que de l’Opposition, choisis par la MP aurait même été déposée à la CENI afin qu’elle soit respectée. La pression est tellement forte que le président de la CENI aurait déjà levé l’option de rendre le tablier pour être en phase avec sa propre conscience.

Juste ce qu’il fallait pour ouvrir la brèche, à telle enseigne qu’il est maintenant difficile de la colmater ou d’arrêter l’hémorragie. La tentative mort-née de la MP de créer une structure parallèle à la CENI et à la Cour suprême de justice pour gérer les «contentieux électoraux ou les humeurs des uns et des autres de ses alliés ou partenaires » n’aura servi à rien. Bien au contraire, elle est même une violation de la loi électorale pendant que l’on assiste à une avalanche de révélations autour des irrégularités qui ont été commises au niveau de la CENI. Qui plus est, l’on est en train d’identifier les réseaux de fraude mis en place pour fausser les résultats de vote. Tel est le cas des gouverneurs qui auraient été, à quelques exceptions près, les têtes de pont de toutes les machinations qui se seraient déroulées dans leurs provinces. Ils auraient été les artisans et les meneurs du «gang électoral» mis en place pour dénaturer le vote du 28 novembre, en complicité avec les animateurs des Centres locaux de compilation des résultats, CLCR. Voilà qui explique toutes ces contestations relevées tant par l’Opposition que par la MP contre la CENI. De même que des violences qui ont émaillé ce processus électoral jusqu’à ce jour.

C’est dans cet élan qu’un groupe de 40 députés de la MP et de l’Opposition, dans une déclaration à la presse, ont demandé l’annulation pure et simple des législatives. Un autre groupe des sénateurs en a fait autant. Auparavant, le trio Kengo-Mbusa-Bombole avait également exprimé le même souhait.

LE PAN DE VOILE LEVE

Hier, une certaine tendance politique réclamait à l’Opposition, voire à l’Eglise catholique, des preuves autour de la fraude. La même tendance politique riait sous cape lorsque la Cour suprême de justice rejetait le recours du candidat Vital Kamerhe pour ne l’avoir pas étayé par des preuves.

Mais que dire aujourd’hui lorsque cette même tendance accable la CENI, donne des pistes de fraude en citant les gouverneurs de province, pointe du doigt un parti politique facile à identifier ainsi que les personnalités politiques présumées responsables de cette corruption à grande échelle décriée par toutes les tendances ? Finalement et progressivement, le voile est en train d’être levé. Tout devient, au bout du compte, un secret de polichinelle. C’est le mérite de ces révélations.

Une certaine classe politique, obnubilée par la possession du pouvoir et méprisant totalement le peuple congolais serait sur le point d’être confondue. Car, à travers ces révélations, il n’y a plus de doute que la crédibilité des législatives 2011 est fortement entamée. La confiance à l’ endroit de la CENI de plus en plus effritée et le spectre de l’annulation plane au-dessus des législatives.

LE PIRE TOUJOURS DEVANT NOUS

Face à des « jusqu’au-boutistes » irascibles, il faut toujours s’attendre au pire. Le vote étant dénaturé, le scrutin falsifié, il est entendu que l’on s’attend à disposer des institutions nationales préfabriquées avec une « majorité parlementaire nommée». Fragilisées, ces institutions seront inefficaces.

Le pire, c’est que dans deux jours la CENI publiera les résultats des législatives. Si les erreurs n’ont pas été corrigées, ce serait un cocktail détonnant. La crainte de Herman Cohen, ancien sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines pourrait se justifier. En effet, ce diplomate américain avait relevé que les législatives sont aussi plus importantes que la présidentielle, et chacun sait qui a été élu. Bien plus, il avait avisé que si jamais la population constatait que son candidat n’a pas figuré sur la liste de futurs députés nationaux, « ça peut dégénérer ».

Que faire pour sauver ce processus électoral ? Trois choses. La première consiste à identifier les erreurs et à les corriger. La deuxième, sanctionner les auteurs de ces erreurs tant au sein de la CENI que dans la classe politique, conformément à la loi pénale et électorale. Et enfin, reprendre les élections là où les erreurs ont été de nature à modifier les résultats du vote. Il est vrai que si ces trois possibilités n’arrivent pas à mettre tout le monde d’accord, l’annulation des élections que proposent plusieurs personnes ne serait nullement une surprise.

En fait, le boa est en train d’être éventré. Les législatives vidées de toute leur substance. Elles sont devenues une coquille vide. A cause d’une classe politique sans scrupule. Sans foi ni loi.


Kinshasa, 24/01/2012 (LP /M CN, via mediacongo.net)
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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 13:19

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 08:18

Kabila__Renders__De_Decker.jpg

 

Mercredi 18 janvier 2012 dans l’après-midi, monsieur Didier Reynders, ministre belge des affaires étrangères a été longuement entendu à la commission des relations extérieures de la chambre.

En un mot comme en mille, monsieur Didier Reynders appuyait la lettre de monsieur Di Rupo à Kabila et pour lui, ce dossier de la présidentielle congolaise était clos : Le Président, c’est monsieur Joseph Kabila.

La Belgique est le seul pays occidental à s’avancer si loin. Ironie de l’histoire, la Belgique se retrouve aujourd’hui dans la même situation que lors de l’accession de notre pays à l’indépendance : seule contre tous.

Notre billet du 17 janvier dernier était une véritable prémonition.( 17 JANVIER 1961-17 JANVIER 2012 BELGIQUE-RD CONGO, L’OMBRE DE LUMUMBA ? )

 

Comment s’est passée la séance ?

Les députés initiateurs des questions étaient-ils satisfaits par les réponses du ministre des affaires étrangères ?

Plusieurs dossiers étaient à l’ordre du jour dont les élections chahutées de la RD Congo : L’enrichissement de l’uranium par l’Iran, les armes à sous-munition, les élections russes, la situation en Bosnie, le Kazakhstan, la Palestine.

Trois députés  avaient adressé des questions au ministre des affaires étrangères sur la question du Congo :

George Dallemagne du CDH

Dirk Vandermalen de SPA

Et Peter Logghe du Vlaams Belang.

Le député du CDH  décrira les déficiences du processus électoral congolais. Pour la présidence, il  demandera si le ministre maintenait toujours sa petite phrase à savoir :

« Cela n’influait pas sur l’ordre d’arrivée » malgré :

-         Les fraudes avérées,

-         Les bourrages d’urnes,

-         Le rapport de la firme belge Zetes  qui reconnaissait  la présence d’un million de doublons,

-         La disparition de  17% des données dans les régions pro-opposition…

-         Que l’Union européenne ne concluait jamais sur l’ordre d’arrivée,

-         Tous les rapports qui confirmaient des fraudes massives à tous les échelons de compilation

-         Qu’aujourd’hui on ne pouvait plus affirmer que joseph Kabila avait gagné,

-         Que la Belgique était le seul pays au monde a affirmer cela…

Deuxième question de monsieur Dallemagne.

Le ministre pouvait-il affirmer qu’aux législatives, les leçons de la présidentielle avaient été tirées par la CENI, qu’en serait-il de l’aide de la Belgique ?

Que pensait-il de la déclaration des évêques  congolais selon laquelle les résultats des élections législatives telles que présentées étaient inacceptables et que c’était une honte pour la RD Congo.

Quel était la réponse du ministre des affaires étrangères face aux déclarations d’un agent de l’ANR, (service de renseignement congolais) qui disait qu’il était de leur devoir de tout mettre en œuvre pour faire gagner monsieur Kabila ainsi que ses parlementaires. Quitte à infiltrer mêmes les missions diplomatiques étrangères.

Deuxième intervenant, le député Dirk Vandermalen de SPA

S’excusant sur le fait que sa question avait été rédigée le 19 décembre 2011 et que dans l’entretemps bien d’événements étaient survenus, le député Dirk Vandermalen de SPA voulait s’assurer que le ministre avait tiré les leçons de la suite des élections, étant donné qu’il avait déclaré qu’il ne pourrait se rendre à la prestation de serment de monsieur Kabila à cause de cet impair.

Que ferait la Belgique, irait-elle conforter la position de l’union européenne ?

Que pensait-il du fait que les experts britanniques et américains arrivés à Kinshasa avaient de la peine à accéder aux données, la coopération avec la CENI étant très difficile ? Et que dans l’entretemps, les experts américains avaient tout bonnement rebroussé chemin ?

Compte tenu de la similitude entre la présidentielle et les législatives en ce qui est du chaos, pensait-il maintenir l’enveloppe financière de la Belgique au profit du processus électoral congolais ?

La tranche conditionnelle 2009-2013 serait-elle maintenue ?

Dans l’accord gouvernemental il était bien spécifié que le processus électoral ne pouvait être soutenu que s’il était crédible, ou l’on ferait comme si de rien n’était ?

Le député du SPA signalera qu’il était très déçu par les propos de l’ambassadeur de Belgique en RD Congo : il mettait de l’huile sur le feu.

Le troisième intervenant, le député  Peter Logghe du Vlaams belang s’excusera aussi du fait que sa question avait été écrite le 21 décembre 2011 et que dans l’entretemps, bien d’événements étaient survenus.

Son souci était de savoir si le gouvernement avait pris des dispositions pour les ressortissants belges au cas où la situation dégénérait.

Combien de belges y avait-il en RD Congo ? Y avait-il des unités militaires prêtes  à intervenir au cas où ?

Dans sa réponse, monsieur Didier Reynders commencera par rappeler que la RD Congo était un état indépendant et qu’il était impérieux de le traiter comme tel et d’adopter les propos en conséquence.

Pour la présidentielle congolaise, tout le monde était d’avis le premier jour de la bonne tenue des élections. Les irrégularités ont commencé à être dénoncées après, dans le processus de compilation.

Cela étant, les conclusions du Centre carter dénonçaient des irrégularités, mais affirmaient aussi que cela n’influait pas sur l’ordre d’arrivée.

Aucun rapport n’avait dit le contraire.

Ainsi, en réunion restreinte des Vice-Premiers ministres autour du Premier ministre, il avait été décidé d’écrire la lettre aux forces politiques congolaises et au Président Kabila.

Le dossier était clos.

Les députés à l’initiative des questions étaient-ils satisfaits ?

Pour George Dallemagne, la RD Congo était en pleine crise morale et politique. Et le processus électoral avait fragilisé le pays au lieu de le consolider.

Il n’était qu’à voir les manifestations des congolais,

Leur désarroi ici en Belgique et au pays.

Il sied de suggérer une initiative, et ne pas sous-estimer la crise politique.

Pour le député Verlanden, en se basant sur les critiques de ceux qui étaient sur terrain,

En se basant sur les observateurs neutres,

En se basant sur les observations de l’église catholique qui avait mis 30.000 observateurs,

Leur jugement au final est alarmant. Il y avait problème.

Quelle a été le jugement des Etats-Unis ? Ils ont été  déçus par la cour suprême de justice.

Le régime a-t-il été sensible à tout cela et a-t-il montré une volonté de collaborer ?

Et de conclure qu’il était désolé. Tout allait dans le même sens. Et il ne changeait pas d’avis. La compilation n’avait pas eu lieu correctement.

Et de demander : Quel serait la position de la Belgique vis-à-vis du Congo ?

Dans l’accord gouvernemental on avait stigmatisé la corruption du régime Kabila sur le plan économique et sur le plan politique.

Visiblement, lors de ces élections, le pouvoir en place aura décidé d’influencer les résultats avec l’argent… Avec la corruption !

Les élections du 28 novembre n’étaient pas une avancée mais un recul.

L’exécutif congolais qui est déjà fort avait besoin d’être contrebalancé par un bon législatif.

Est-ce le cas avec ces élections ?

Le député Peter Logghe du Vlaams belang  restera lui sur un questionnement :

Quelles sanctions suite aux irrégularités ?

Quelles mesures contraignantes à court terme ?

Quelles garanties pour la suite ?

La séance avait été suivie au balcon par une vingtaine de congolais qui avaient même rouspété au moment où monsieur Didier Reynders déclarera que pour la présidentielle congolaise, le sujet était clos.

C’est à 16h26 que la page du dossier Congo sera tourné.

Les congolais que nous interviewerons dehors se déclareront tous déçus par le ministre belge des affaires étrangères… par la Belgique officielle.

Les manifestations contre le hold-up électoral de monsieur Kabila continueront donc de plus belle.

Prochaine grande manifestation à Bruxelles, le 16 février 2012, en communion avec les congolais au pays, et en souvenir de la marche des chrétiens qui avait eu lieu le 16 février 1992 pour la réouverture de la conférence nationale souveraine.

 

Cheik Fita

Bruxelles, le 18 janvier 2012

========================================================================

 

Le texte en néerlandais a été traduit en français via google. Sorry pour la traduction mais l'essentiel est d'avoir le contenu. c'était ce mercredi 18 janvier 2012.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS DE BELGIQUE
 
COMPTE RENDU INTÉGRAL : COMMISSION DES RELATIONS EXTÉRIEURES
 
Mercredi 18-01-2012 Après-midi
 
Les textes n’ont pas encore été révisés par les orateurs.
Ceux-ci peuvent communiquer leurs corrections par écrit
avant le 23-1-2012, à 16 heures
au Service du Compte rendu intégral..
Fax: 02 549 88 47
e-mail: CRIV@lachambre.be
 
Questions jointes de
16  - M. Rachid Madrane au vice-premier ministre et
ministre des Affaires étrangères, du Commerce
extérieur et des Affaires européennes sur "la
situation post-électorale en RDC" (n° 8343)
17- M. Georges Dallemagne au vice-premier
ministre et ministre des Affaires étrangères, du
Commerce extérieur et des Affaires européennes
sur "les élections en RDC" (n° 8349)
17
- M. Dirk Van der Maelen au vice-premier ministre
et ministre des Affaires étrangères, du Commerce
extérieur et des Affaires européennes sur "le suivi
des élections en RDC" (n° 8376)
17
- M. Peter Logghe au vice-premier ministre et
ministre des Affaires étrangères, du Commerce
extérieur et des Affaires européennes sur
"l'évacuation de citoyens belges du Congo"
Congo" (nr. 8419)
17
- M. Peter Luykx au vice-premier ministre et
ministre des Affaires étrangères, du Commerce
extérieur et des Affaires européennes sur
"l'évacuation de concitoyens du Congo" (n° 8428)
- M. Roel Deseyn au vice-premier ministre et
ministre des Affaires étrangères, du Commerce
extérieur et des Affaires européennes sur "la
prestation de serment récente du nouveau
président de la République démocratique du
Congo, M. Joseph Kabila" (n° 8438)
17
- M. Roland Defreyne au vice-premier ministre et
ministre des Affaires étrangères, du Commerce
extérieur et des Affaires européennes sur
"l'infiltration du service de renseignements
congolais ANR" (n° 8452)
17
- M. Georges Dallemagne au vice-premier
ministre et ministre des Affaires étrangères, du
Commerce extérieur et des Affaires européennes
sur "la surveillance par l'Agence nationale de
1718/01/2012 CRIV 53 COM 367
 
CHAMBRE-3E SESSION DE LA  53E LÉGISLATURE 2011 2012
renseignements  congolaise  des  postes
diplomatiques belges à Kinshasa" (n° 8609)
nationale de renseignements op de Belgische
diplomatieke posten te Kinshasa" (nr. 8609)
- M. Georges Dallemagne au vice-premier
ministre et ministre des Affaires étrangères, du
Commerce extérieur et des Affaires européennes
sur "les résultats des élections législatives
congolaises et la présence du ministre à Kinshasa
pour l'ouverture de l'Assemblée Nationale
congolaise" (n° 8707)
 
11 Questions jointes de
- M. Rachid Madrane au vice-premier ministre et
ministre des Affaires étrangères, du Commerce
extérieur et des Affaires européennes sur "la
situation post-électorale en RDC" (n° 8343)
- M. Georges Dallemagne au vice-premier
ministre et ministre des Affaires étrangères, du
Commerce  extérieur  et  des  Affaires
européennes sur "les élections en RDC"
(n° 8349)
- M. Dirk  Van der Maelen  au  vice-premier
ministre et ministre des Affaires étrangères, du
Commerce  extérieur  et  des  Affaires
européennes sur "le suivi des élections en
RDC" (n° 8376)
- M. Peter Logghe au vice-premier ministre et
ministre des Affaires étrangères, du Commerce
extérieur et des Affaires européennes sur
"l'évacuation de citoyens belges du Congo"
(n° 8419)
- M. Peter Luykx au vice-premier ministre et
ministre des Affaires étrangères, du Commerce
extérieur et des Affaires européennes sur
"l'évacuation de concitoyens du Congo"
 
(n° 8428)
- M. Roel Deseyn au vice-premier ministre et
ministre des Affaires étrangères, du Commerce
extérieur et des Affaires européennes sur "la
prestation de serment récente du nouveau
président de la République démocratique du
Congo, M. Joseph Kabila" (n° 8438)
- M. Roland Defreyne au vice-premier ministre et
ministre des Affaires étrangères, du Commerce
extérieur et des Affaires européennes sur
"l'infiltration du service de renseignements
congolais ANR" (n° 8452)
- M. Georges Dallemagne au vice-premier
ministre et ministre des Affaires étrangères, du
Commerce  extérieur  et  des  Affaires
européennes sur "la surveillance par l'Agence
nationale de renseignements congolaise des
postes diplomatiques belges à Kinshasa"
(n° 8609)
- M. Georges Dallemagne au vice-premier
ministre et ministre des Affaires étrangères, du
Commerce  extérieur  et  des  Affaires
européennes sur "les résultats des élections
législatives congolaises et la présence du
ministre à Kinshasa pour l'ouverture de
l'Assemblée Nationale congolaise" (n° 8707)
 
11.01 Georges Dallemagne  (cdH): Monsieur le président, monsieur le ministre, je reviens sur un sujet qui fait, à juste titre, couler beaucoup d'encre au regard de la perplexité découlant des résultats des élections tant présidentielles que législatives
en RDC.Vous avez pris la décision de ne pas vous rendre à Kinshasa pour participer à l'intronisation de M. Kabila. Ce fut, selon moi, une bonne décision.
Dans votre communiqué du 17 décembre – ma question date un peu -, vous souligniez, à juste
titre, que "la Belgique n'a cessé d'appeler les institutions responsables à tout entreprendre pour
rendre le processus électoral transparent, afin que les résultats soient crédibles. Je regrette que la Cour Suprême de Justice n'ait pas usé de ses prérogatives pour un examen plus approfondi,
critique et indépendant des résultats". Pourtant dans le même temps vous spécifiiez que: "ces
déficiences ne paraissent pas de nature à remettre en cause l'ordre des résultats".
Sur quelles informations vous basez-vous pour arriver à cette conclusion? C'était, selon moi, une analyse que l'on pouvait faire dans les premiers jours, voire dans les premières semaines après la publication des résultats, mais depuis lors, les rapports qui se sont succédé vont toujours dans le même sens.
Je vois que nous ne partagez pas mon point de vue, mais tous les rapports dénoncent de
nombreuses fraudes. Je pense ici au rapport de la firme belge qui était chargée de la constitution des listes électorales selon lequel il y aurait eu plus d'un million de doublons, à d'autres rapports qui dénoncent des fraudes massives, des bourrages d'urnes, au rapport selon lequel plus de 17 %…
 
(coupure micro).
Il y a également le rapport de la Fondation Carter, qui est d'ailleurs souvent cité de manière erronée et surtout le rapport de l'Union européenne qui ne conclut jamais que l'ordre des
résultats n'est pas remis en cause. On le lui fait dire, mais il ne le dit nulle part. D'ailleurs,
Mme Nedelcheva, qui s'est encore exprimée sur cette question, insiste pour qu'on ne lui attribue pas des conclusions qu'elle ne tire pas.Quoi qu'il en soit, tous ces rapports montrent que les fraudes ont été massives, ce à toutes les étapes de la compilation des résultats des
élections présidentielles en RDC. J'ai en ma possession des PV de certains bureaux
de vote qui montrent des résultats différents de ceux qui ont été publié par la Céni.
Tout cela démontre qu'en réalité
(coupure micro).
 
On ne peut vraiment pas dire que Joseph Kabila a gagné les élections présidentielles et toute
personne qui se veut être de bon compte doit avouer que l'on ne connaît pas le résultat du
suffrage du peuple congolais et donc, la volonté de ce dernier.
Je note d'ailleurs que la Belgique est le seul pays au monde à estimer que l'ordre des résultats n'est pas affecté par les fraudes massives qui ont eu lieu pendant l'élection présidentielle. J'ai entendu la commission américaine du Sénat, j'ai entendu une série de pays, mais je n'ai pas entendu cela. Si vous avez des exemples, je les écouterai avec grand intérêt. À moins de disposer d'informations totalement différentes, on ne peut, aujourd'hui, affirmer que l'ordre des résultats n'est pas modifié par les fraudes constatées lors de l'élection
présidentielle. En ce qui concerne les élections législatives, vous avez affirmé qu'il fallait effectivement que les autorités congolaises tirent les leçons de l'élection
présidentielle. Je vous cite. Vous espériez que "les leçons de la compilation des résultats des
présidentielles  seraient  tirées  lors  de  la compilation, cette fois transparente et crédible,
des résultats des élections législatives." Vous aviez même proposé l'aide de la Belgique pour la compilation et la révision de la compilation des résultats. Et je note qu'en date du 12 janvier, les évêques congolais estiment que "ce qui se passe au niveau de la compilation des résultats des élections législatives est inacceptable. C'est une honte pour notre pays. Le processus électoral a été entaché de graves irrégularités, qui entachent la crédibilité des résultats publiés."
Monsieur le ministre, quelles sont les démarches finalement entreprises par la Belgique pour
proposer son assistance dans le dépouillement et la compilation des résultats des législatives?
Quelle est l'aide précisément proposée? Quel a été l'accueil réservé à cette proposition de la part des autorités congolaises? (…) ont été mis(es) en œuvre? Quelles sont vos informations sur l'état d'avancement du dépouillement et la qualité de ces dépouillements? Estimez-vous que les leçons de la présidentielle ont été retenues ou rejoignezvous les craintes des évêques congolais?
Comptez-vous toujours vous rendre à l'ouverture de la nouvelle assemblée nationale congolaise dans un contexte – c'est peu de le dire – qui ne correspond pas vraiment aux souhaits que vous aviez exprimés pour le dépouillement des
législatives?
Par ailleurs, monsieur le ministre, j'ai été surpris par la lecture d'un article dans La Libre Belgique, qui révèle, dans son édition du 19 décembre dernier, un exposé du directeur de l'Agence nationale de renseignements congolaise, datant d'août 2010 et qui est pour le moins surprenant, puisqu'il s'agit d'un véritable plan de bataille pour faire gagner le président sortant.
D'après  La Libre Belgique, ce cadre de l'ANRexplique à ses subordonnés que "notre institution doit s'investir pour la réélection de Joseph Kabila Kabange à la prochaine présidentielle ainsi que celle des membres de sa famille politique dans toutes les institutions républicaines."
Le cadre explique ensuite à ses troupes qu'elles doivent devancer les événements et saisir le
taureau par les cornes en peaufinant les stratégies qui assureront la victoire du chef de
l'État et des membres de sa famille politique aux élections générales. Parmi les instructions
données par ce cadre de l'ANR, on trouve: "suivre et contrôler les médias" et plus saisissant encore: "prendre en charge toutes les représentations diplomatiques et celles des organisations du système des Nations Unies en vue de connaître les contacts étrangers des candidats tant à la présidentielle qu'aux législatives nationales" et "infiltrer  toutes  les  représentations  pour
démasquer les activités pouvant déstabiliser l'élection du chef de l'État et des membres de sa
famille politique".Étiez-vous au courant de telles pratiques de prise en charge de nos postes diplomatiques? Est-ce que nos propres postes diplomatiques ont été pris en charge par les services de l'ANR?
Pouvez vous nous confirmer que nos représentations ont fait l'objet d'infiltrations par des agents de l'ANR? De telles activités sont-elles conformes au droit international? Dans le cas contraire, avez-vous pris des initiatives à cet égard? La sécurité de nos diplomates et de leurs contacts n'est-elle pas affectée par de telles pratiques?
 
 
11.02 Dirk Van der Maelen (SP.A): M.Président, j'ai un petit problème. Ma question
datée Décembre 19 et est basé sur leinformations dont je disposais à   ce   moment. Pendant ce temps,tout aussi rapidement évolué à ma question
dépassées. Avec l'approbation duLe ministre, dont je sais qu'il fichiers
suivre de près, je voudrais d'autres questions niveau que ceux de l'original
question ont été. J'ai fait deux grandes questions. Tout d'abord, ce
Le ministre fera les prochaines semaines?
 Ministre, vous avez annoncé que vous avez l'intention doivent aller à l'installation de la nouvelle Parlement congolais que, je cite: «... une des leçons
puise dans le tour précédent et cette fois la compilation les élections transparentes et
la crédibilité va. "Je vais revenir à ma deuxième question. Je pense que cela n'arrivera pas. Il ne tire pas les leçons de l'élection précédente.
Deuxièmement, que ferez-vous si cela ne s'avère pas le cas? La Belgique se joindra à d'autrescritiques des bailleurs de fonds? N'allez-vous pas Kinshasa aller? C'est l'un des rares les cas dans lesquels la Belgique envisage la position
de l'Union européenne. Voulez-vous essayer d'aider à façonner pour donner une critique commune Position européenne?
Je pense que répéter le scénario de la élections présidentielles, malheureusement, encore une fois. Il De nombreuses traces d'irrégularités dans la traitement des résultats de la élections législatives. Il n'ya pas de transparence processus de compilation. Les experts britanniques et américains place ont été invités par la CENI à regarder comment cette compilation expire. Les Britanniques ne sont pas encore arrivés et les Les Américains ont peu d'accès à l' données. La coopération est difficile. J'ai ne peux pas confirmer, mais sur mon ordinateur Je viens de voir un message apparaît indiquant que Les experts américains de la NDI - National
Democratic Institute - leur tapis roulé et retourné à la maison.
Encore une fois, je ne sais pas si le message est correct, mais je lire la une. Nous voyons en d'autres termes aucun de la route que toute la crédibilité
pour donner au processus de compilation de l'élections, à savoir la participation d'experts étrangers.
J'ai toujours poser mes questions, parce que je ne sais pas si vous partager mes informations et mes estimations. Comment procède selon la coopération entre les
Gouvernement congolais et des experts internationaux?
Est-ce que le résultat de la coopération ou non entre les experts et le gouvernement congolais facteur qui pèsera dans l'attitude de
Belgique? Oui ou non?

Avez-vous ou vos propositions diplomatiques le traitement des parlementaires
plus en douceur? Nous nous des suggestions? Quelle a été la réaction de la
Les autorités congolaises à cette question? Pouvez-vous nous dire communiquer clairement comment vous voyez la compilation élections législatives ont ou
expire? Vous trouvez-vous que cela est réussi ou non?
Comment le résultat de la compilation des élections législatives, après ce
qui s'est passé pendant l'élection présidentielle, à l'interprétation de l'enveloppe conditionnelle développement est contenue à l'indicatif accord de coopération entre notre pays et Congo pour 2009-2013? Nous savons tous que une tranche conditionnelle. Pouvez cette tranche compensez-vous l'après- élections présidentielles - que nous avons sur jamais eu, maintenant que nous sommes sur
le règlement des élections législatives – le achèvement de l'élection meurt des mêmes maux que les élections présidentielles? Will qui ont un impact
dans cette tranche?
Plus généralement, laissez-moi vous dire que moi, vous aimez et Certains dans l'hémicycle, un membre de la majorité. Nous avons dans notre l'engagement de la coalition que nous soutenons tous pour donner au processus de démocratisation en
Congo. Pouvons-nous aller de l'avant et ne comme si rien ne s'est passé dans nos relations avec Congo, comme nous voyons comment l'élection présidentielle
expiré et les élections? Je suis très déçu de l'entrevue
J'ai lu de nos Struye ambassadeur.
Adopter les commentaires et critiques la conduite des élections présidentielles et
élections avec la même «l'huile sur le coulée de feu ". Je suis désolé. Tout le monde avec quelques concernés par le Congo et certains de près a suivi ce qui s'est passé, à la donc conclure que, au mieux dit, doit être interrogé.
La façon dont il est allé, on peut Je ne considère pas être en en fonction de notre volonté et la volonté de la Peuple congolais d'aller vers d'une démocratie.
 

11.03 Peter Logghe (VB): Monsieur le Président, Je tiens à m'excuser auprès de moi plus tard. Une autre réunion a demandé ma présence.
Ministre, ma question sur le Congo datée 21 Décembre. Il a été d'environ une
mois plus tard. Il ya quelques semaines appelé toutes les parties
dans le sillage de l'âprement élections au Congo, un responsable attitude. La situation est maintenant ne s'améliore pas. Ainsi, la veille de l'inauguration de chars Président Kabila Les positions prises et il ya d'intimidation candidats de l'opposition d'avoir. Vous savez Par exemple, Etienne Tshisekedi a tenté le serment. Il y avait alors aussi de voter pour nos citoyens d'évacuer. J'en viens à ma question, monsieur le ministre. Combien de compatriotes y rester pour l'instantau Congo? Avez-vous une vision claire de l'endroit où l' compatriotes sont situés? Comment les gens communiquent avec leurs compatriotes dans les site? Quand pensez-vous que, si elle est nécessaire - Encore une fois, ma question est daté Décembre 21 - Tous les compatriotes devraient atteindre vos des plans d'évacuation sont mis en mouvement? Congo un pays gigantesque. Combien de temps peuvent-ils Les plans d'évacuation sont finis? Quelles sont les étapes pour préparer une d'évacuation ont été déjà prises, dans la mesure où encore il ya? Y at-il des unités militaires prêts? Comment peux-tu rapidement en cas de des conditions extrêmes afin d'assurer que nospersonnes évacuées?
 
 
11.04 Didier Reynders, ministre: Monsieur le président, voici quelques éléments. Tout d'abord, pour autant que ce soit nécessaire, je voudrais
rappeler que la RDC est devenue indépendante depuis un certain temps et que, dès lors, je crois qu'il faut traiter ce pays comme un pays
indépendant. Je n'ai pas toujours le sentiment que c'est le cas dans tous les débats que nous développons à ce sujet; c'est donc toujours utile
de le rappeler, même quelque temps après l'accession à l'indépendance.
Deuxième élément, en ce qui concerne les élections présidentielles, j'ai déjà eu l'occasion, y compris ici à la Chambre, de m'exprimer sur le sujet. Je ne vais pas rappeler tout ce que j'ai dit, à la fois sur la bonne tenue des élections et du dépouillement le jour de l'élection. Tout le monde l'a constaté et différents groupes au sein de cette assemblée également. Je ne vais pas rappeler non plus toutes les irrégularités - que j'ai eu l'occasion de signaler, comme tous ceux qui se sont exprimés sur le sujet - pendant le processus de compilation qui a mené à la proclamation des
résultats.
C'est tellement vrai que, malgré toute une série de demandes et d'hésitations qui ont pu avoir lieu sur le sujet, j'ai pris la décision de ne pas me rendre à l'installation et à la prestation de serment du président. Cela étant, on peut toujours retourner les situations. J'ai lu - je crois que c'était dans cette même salle -, dans les conclusions du Centre Carter, la mention du fait que, jusqu'au moment où le Centre a travaillé, il n'y avait pas d'indications d'inversion de l'ordre des candidats. Vous pourrez me dire que personne ne s'est prononcé à ce sujet, mais je n'ai lu aucune phrase en sens inverse, dans aucun rapport officiel d'observateurs se trouvant sur le terrain.Je voudrais simplement vous dire que cette analyse a été confirmée en cabinet restreint, en présence du premier ministre et de l'ensemble des vice-premiers ministres et cela a conduit d'ailleurs
à un échange de correspondance entre le premier ministre et le président Kabila. Sur ce volet-là, en ce qui me concerne et en ce qui concerne le
gouvernement, et je l'espère la majorité, le dossier est clos.
Troisièmement, en ce qui …
(brouhaha)
 
Le président: J'ai beaucoup de sympathie pour le Congo et les Congolais mais nos coutumes veulent que les personnes qui assistent aux débats parlementaires se taisent et n'interviennent pas dans le débat. Sinon, je fais évacuer la tribune, malgré toute la sympathie que j'ai pour vous!
 
11.05 Didier Reynders, ministre: Monsieur le président, je rappelle simplement que le premier ministre a dès lors communiqué pour féliciter tous les acteurs qui ont participé à l'opération électorale au Congo et pour annoncer la volonté de travailler avec les autorités congolaises. Notre
objectif, je le rappelle quand même, est de tout faire pour que le processus démocratique progresse au Congo, comme ailleurs dans le
monde - il y a beaucoup d'endroits où nous travaillons dans la même direction -, et nous essayons aussi de développer des actions de coopération au bénéfice de la population au Congo.
Troisième élément. Pour ce qui concerne la procédure en matière de dépouillement et surtout de compilation des résultats des élections législatives, qui ont eu lieu aussi le 28 novembre, la Belgique a effectivement envisagé de fournir une aide supplémentaire à la Céni pour la compilation  des  résultats  des  élections législatives. Lorsque les États-Unis et le Royaume-Uni ont émis en décembre l'idée d'une assistance technique pour la suite du processus électoral, notre ambassadeur à Kinshasa leur a immédiatement offert son soutien. C'est ainsi qu'il
les a accompagnés dans leurs démarches auprès du président de la Céni, le 19 décembre dernier. Cette offre ne s'est finalement pas concrétisée car
aucune des solutions proposées ne permettaient d'apporter une aide significative dans le très court laps de temps qui nous était imparti. Les ÉtatsUnis ont finalement envoyé début janvier une mission de quatre experts, mais il ne s'agit pour l'instant que d'une mission préparatoire à une autre mission qui serait chargée de formuler des propositions pour rendre plus transparent le traitement des résultats des prochaines élections provinciales et locales.Les termes de référence de cette deuxième mission sont toujours en train d'être discutés. Ces experts n'assistent donc pas la Céni dans le processus  de  compilation  des  élections législatives. Quant aux Britanniques, ils ont un financement prévu pour l'envoi d'experts africains mais attendent toujours une proposition concrète de la Céni.Le dépouillement des bulletins de vote est terminé mais le processus de compilation des résultats a pris du retard et la Céni a décidé de reporter l'annonce des résultats qui était prévue pour le vendredi 13 janvier. La publication des résultats aura normalement et finalement lieu le 18 janvier pour les 165 circonscriptions des provinces
congolaises et le 26 janvier pour la ville-province de Kinshasa. C'est là que la Céni rencontre le plus de difficultés. La compilation est aujourd'hui
terminée dans presque tous les centres locaux de compilation des résultats. Les résultats ont été immédiatement affichés dans la plupart de ces bureaux. Nos informations sur la qualité du dépouillement  et  de  la  compilation  sont malheureusement parcellaires. Il n'y a pas d'observateurs  présents.  Seule la division électorale de la Monusco, qui fournit un appui logistique à la Céni, nous a donné quelques indications, soulignant notamment le fait que l'enregistrement des PV à Kinshasa avait été beaucoup moins problématique que lors de la présidentielle.
De ce fait, si nous comprenons les craintes de la CENCO, nous ne pouvons pas encore, à l'heure actuelle, prendre une position définitive sur la
qualité et la validité de ce processus de dépouillement.
Ma visite au Congo ne pourra, je le répète encore une fois, avoir lieu qu'après la publication des résultats définitifs des élections législatives et
normalement  l'installation  d'une  nouvelle assemblée. Je rappelle qu'après la publication des résultats provisoires, prévue pour les 18 et
26 janvier, il y aura encore une période de recours devant la Cour suprême. Nous devrons également tenir compte de la manière avec laquelle le processus de compilation des résultats se sera déroulé, je l'avais déjà évoqué.
 
Monsieur Dallemagne, je n'ai pas connaissance de  tentatives  d'infiltration  dans  notre représentation diplomatique au Congo. Toutes les mesures de protection sont prises. Si nécessaire, les règles internationales seront rappelées aux autorités congolaises, mais je pense que notre ambassadeur le fait très régulièrement.
 
Que notre aide au Congo sur les questions électorales procédures, qui a été suspendue, comme je l'ai indiqué dans leSénat il ya quelques jours que j'ai dit. Il ya
maintenant 3 millions de dollars pour payer, mais qui est suspendu l'évaluation du processus et plus des garanties pour les prochaines étapes. Je le répète,
que nous sommes sous l'accord de coalition histoire devrait soutenir la démocratie, mais En effet, avec plus de garanties que l'histoire de l'élection présidentielle. Il est très nécessaire. J'ai été interrogé sur un remboursement de
15000000 déjà payé. Je n'ai pas demandé, il n'est pas. Il est maintenant
suspendues et nous ne décidera Après avoir pris l'histoire du processus actuel et
garanties pour la suivante. Local les élections sont très importantes pour la
développement démocratique dans un pays. Je le répète, nous avons donc d'avoir plus de garanties.

La question de M. Logghe alors. D'abord et avant tout Je tiens à vous informer que l'évacuation de nos compatriotes actuellement pas en cause. J'ai
n'ont pas été posées par un compatriote à propos. Je peux vous assurer que le nécessaire se fait à une telle situation au s'attaquer. Termes généraux il ya 5000 Belges et les autres créanciers en République démocratique du République du Congo, dont 3000 à Kinshasa, En 1000 et 1000 au Katanga dans les autres provinces restant. Ce nombre ne comprend que les inscrits Belges et les bénéficiaires. Il est également très difficile à manipuler un nombre précis,
étant donné que la période de Noël et Nouvel An D'une part, de nombreux Belges retourné à Belgique et de nombreux autres Belges origine principalement congolais en vacances allé à la RDC sans avoir à aviser le ambassade. L'ambassade a une vue sur la résidence des Belges qui se sont inscrits auprès d'elle.
Ces données dans une base de données inclus. Dans le cas d'une crise, notre
missions diplomatiques de la RDC sur la première place pour tenter de communiquer avec le Communauté belge via SMS, courriel ou par L'utilisation d'une radio FM. Récemment stations étaient équipées d'Emma, ​​une système où des SMS à plusieurs personnes envoyées simultanément. Cette en mesure d'accéder facilement et avertissements conseils à la communauté belge être envoyé. En outre, les deux
ambassade à Kinshasa que le consulat Lubumbashi sur un certain nombre de points de contact par région, qui sont chargés d'édicter information pour les Belges au sein de leur région automne.
L'entrée dans l'ambassade les coordonnées de leurs compatriotes. L'ambassade a également une réseau radio et des téléphones satellites.
Enfin, si une crise éclate, le un centre de crise mis en place sa propre ambassade.
Compatriotes peut donc dans un court laps être atteints. L'ambassade a été mis en place des processus électoral à travers les canaux de communication nos compatriotes à l'endroit éclairé la situation sécuritaire. Compatriotes a été
recommandée en cas de troubles hausse l'insécurité et à rester à la maison et éviter d'inutiles mouvements à éviter. Les missions diplomatiques de la RDC à envoyer
CONSIGNES régulièrement à nos compatriotes. S'il est décidé de mener une évacuation - je répète que ce n'est pas est - ce que nos compatriotes et d'autres
les titulaires sont invités à collecter dans la collecte sécurisé. A partir de là,
ils sont évacués vers l'un des les pays voisins. Ce sont maintenant de nombreux
mesures préparatoires à concernant l'assouplissement de la Formalités d'immigration et de transport et de la taille des évacués. En cas d'urgence seront les Belges et les autres détenteurs de Kinshasa sur les Du fleuve Congo à Brazzaville sont évacués, éventuellement suivie par le rapatriement en Belgique, qui sera responsable de la Défense partie militaire de l'opération. Cette partie de la question est de la responsabilité du ministre Défense et si je me réfère à mon collègue Pour plus de détails sur cette si nécessaire.
Je le répète, il n'est pas question et pas besoin de
une évacuation en ce moment.
 
 
Monsieur le président, je rappelle que nous souhaitons apporter un soutien, comme énoncé dans la déclaration gouvernementale, à l'évolution
démocratique du Congo, comme d'un certain nombre d'autres États. Le processus en ce qui concerne le soutien financier est, pour l'instant,
arrêté en attendant l'évolution de la situation.
Comme je l'ai dit à plusieurs reprises, tout déplacement au Congo, quelles que soient les communications à l'égard du président Kabila par
la suite, sera décidé en fonction d'une évaluation de l'évolution de la situation et, notamment, de la compilation  des  résultats  des  élections
législatives. Ma position n'a pas changé. L'attitude à l'égard de l'élection présidentielle a été concertée au sein du cabinet restreint avec le
premier ministre et l'ensemble des vice-premiers ministres. La position du premier ministre a été très clairement de communiquer avec le président
Kabila, à la fois pour féliciter l'ensemble des forces congolaises pour leur participation au processus électoral mais aussi pour annoncer notre volonté de faire en sorte que la situation progresse au Congo. Cela étant, c'était bien un message adressé au président Kabila après sa prestation de serment.
 
 
11.06 Georges Dallemagne  (cdH): Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre réponse. Je vous rejoins sur plusieurs éléments. Nous sommes en tout cas d'accord sur le fait que le Congo a traversé ce processus électoral d'une manière difficile. Il connaît aujourd'hui une crise à la fois morale et politique importante. Ce processus ne l'a pas consolidé; il l'a plutôt fragilisé. Ce qui est extrêmement important pour l'avenir,
c'est que les turbulences au Congo ne sont pas prêtes de se terminer car une série d'annonces doivent encore être faites et des manifestations
sont prévues. Le désarroi, de la diaspora mais aussi d'une bonne partie du peuple congolais, est très important.
Comme  le  suggérait  mon  collègue, M. Van der Maelen, il est important qu'il y ait une initiative sur le plan européen pour sortir de cette impasse politique. Il ne faut pas sous-estimer aujourd'hui l'importance et la gravité de la situation sur le plan politique. Il faut voir de quelle manière on peut restaurer la confiance du peuple congolais dans ses institutions, dans son avenir et dans la stabilité du Congo. Cela me semble extrêmement important et la Belgique pourrait certainement jouer un rôle dans ce domaine, en ayant toujours à l'esprit la consolidation de la démocratie et de la gouvernance au Congo, comme vous l'avez rappelé.
En ce qui concerne l'ANR, vous n'avez pas connaissance d'infiltrations. Il importe de rappeler qu'il serait inacceptable que nos  postes
diplomatiques fassent l'objet d'actes, contraires au droit international, de surveillance et d'infiltration.
Je parle non seulement de nos diplomates mais aussi de leurs contacts. Il y a là une question élémentaire de sécurité. Je compte sur vous pour
être très attentif à cette question.
 
11.07 Dirk Van der Maelen (SP.A): M.Le ministre, merci pour votre réponse. Je veux commenter en trois points.
Tout d'abord, l'un des intervenant précédent a dit: «OnCongo ne doit pas oublier que l'indépendance pays est. "C'est vrai. Je sais que dans le prudence politique quand on est basée sur la critique des parties concernées avoir un processus d'élection et
les élections ont perdu. Je note cependant que nombre de neutre, les observateurs objectifs de la la critique du processus électoral.Je n'ai aucun problème avec les incrédules soulignant la mission d'observation nationale d' Élections de l'Eglise catholique, qui 30 000 observateurs étaient sur place.Quand je leur verdict final sur les élections Voir, j'ai un non-congolais, avec pleinerespect de l'indépendance du pays, aucune difficulté à dire quelque chose mal avec le processus de démocratisation enCongo.

Deuxièmement, je souhaite que, après ce qui s'est passé a - J'ai discuté aujourd'hui de la élections présidentielles, mais le élections - le régime de Kinshasa au moins les leçons auraient le réactions de leur propre société et le reste la communauté internationale. Je rappelle Par exemple, la réponse des États-Unis: "Etats-Unis
profondément déçu par suprême de la RDC Cour de décision. " J'avais espéré que le régime une certaine sensibilité la journée serait de jeter les élections, et qu'une bonne partenariat avec les Britanniques et seraitDes experts américains. A un moment, J'ai eu l'impression que cela impliquerait la processus de compilation. Je constate que les Britanniques sont pas et que les Américains sont allés.
Je suis désolé, le ministre, mais tous histoires que nous entendons au sujet du processus de compilation après les élections législatives de la même manière
direction sur le processus de compilation après le élection présidentielle. Je suis désolé, mais même après la décision rendue par la Cour suprême
une plainte sur les résultats, je me ne peut pas croire que le processus de compilation aussi détourner pas correctement expiré.
Un troisième point de la réaction que je donnerais est que nous débattons ici en Belgique aura à effectuer. S'il apparaît que le processus de compilation pour les
élections sur les mêmes manière inacceptable est satisfaisante si le
élection présidentielle, je trouve que, à sur nous se pose la question comment la Belgique va attitude envers le Congo .En tant que membre de la majorité, je note que dans notre coalition est que nous respectons nos relations avec le Congo attachent de l'importance de la lutte contre la corruption. La corruption n'est pas pour moi
seulement un facteur économique, pour moi il n'y il ya la corruption politique. Si je MEP très sensible à un déroulement correct des processus politique. En essayant de
Au cours de cette d'influencer le Congrès, avecargent ou en plaçant les gens sur
certains endroits afin de fausser le processus, puis Je pense que cela a à voir avec la corruption. Un élément de notre coalition est en mesure deLa Belgique souhaite apporter une contribution à l' processus de démocratisation au Congo. M.
Ministre, vous vous êtes engagé au Congo et je aussi. Je suis désolé, mais les élections 28 novembre, les présidentielles et les élections semblent à mes yeux
de sorte que toute contribution, mais une étape démocratique en arrière. En tant que membre d'une Parlement, je suis certainement très sensible à la cours du processus de compiler Le parlement congolais. Je pense que le pays besoin de freins et de contrepoids, à un équilibre entre un exécutif - qui a trop fort - quelque chose qui doit être comparé. Si ce processus est miné, alors je ce problème est clairement indiqué
quand nous sommes avec ce comité sera discuter de notre relation avec le Congo.
Voici ma question n'est pas tant frappé sur ce que nous ferons avec les 3 millions de dollars qui reste. Ma question les magasins ou sur les 100 millions d'euros tranche conditionnelle fournie dans notre la coopération avec le Congo. Nous lui donnons d'énormes beaucoup d'argent. Le Congo est en effet unEtat indépendant, mais la Belgique est bien. À un certain point, nous pouvons décider comme prévu dans l'accord de coopération, que si aucun progrès n'est réalisé sur le termes de démocratisation, nous pensons que€ 100 000 000 pour être dépensé.
Comme pour les 300 millions d'euros d'autres sont concernés – je mentionner que le montant désormais par cœur - nous devons si nous continuons à dépenser ce montant sur la façon dont nous avons ces dernières années ne.
 

 11.08 Peter Logghe (VB): ministre, je Merci pour votre réponse. J'ai noté
les figures, le fait que vous êtes rassurants dit nos compatriotes il ya peut-être bientôt
être évacués et qui nécessitent la communication en douceur. Je suppose que les données et 18 26 janvier à l'ambassade en Belgique pour Une attention particulière sera soins.Il m'a troublé de constater que dans votre dossier A propos de l'élection fermée. Qu'arrive-t-puis continuer avec ces irrégularités? Will ils ont juste l'ignorer?
Je note que vous êtes au niveau du gouvernement d'avoir connecté à la processus de démocratisation tout soutien. J'ai demander ce que les sanctions et mesures
vous dans un avenir proche sur le papier va prendre pour garanties à appliquer. Ce qui suit Les élections sont à venir. Nous sommes d'argent il y a poignardé pour  Quelles garanties que nous faisons sur le papier à promouvoir la transparence et à
irrégularités qui sont indéniablement évité? Vous nous trouverez uneplusieurs fois pour parler à supporter. Nous sommes Ce cas n'est pas fini.

 L'incident est clos.
L'incident de Clos HNE.
 


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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 06:42

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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 06:23
Des sénateurs ainsi que la Mission nationale d’observation des élections plaident en ce sens. L’Eglise de Kinshasa prépare sa campagne.
Les constats d’absence de crédibilité des élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées au Congo le 28 novembre continuent à tomber. Dimanche, neuf sénateurs congolais ont exigé "l’invalidation des scrutins présidentiel et législatif", la "démission immédiate du bureau de la Ceni" (Commission électorale nationale indépendante) et "la convocation toutes affaires cessantes de la classe politique en vue d’instaurer un dialogue nécessaire devant aboutir à l’établissement d’une feuille de route pour la sortie rapide de la crise".
Rappelons que les sénateurs congolais - élus indirectement par les assemblées provinciales - n’étaient pas candidats le 28 novembre.
Pour justifier leur exigence, ils énumèrent les violations "intentionnelles" de la loi électorale par la Ceni durant la campagne électorale ("traitement complaisant " des candidatures introduites par des proches du chef de l’Etat qui l’a conduite à accepter des dossiers inacceptables légalement ; publication hors délai des listes de candidats et d’électeurs ; utilisation illégale des ressources humaines, matérielles et financières de l’Etat par le président Kabila et ses alliés ; affichage sur des édifices publics en faveur du Président ; monopolisation des médias publics par le camp présidentiel...), le jour du vote ("graves irrégularités " et "incidents remettant en cause la validité des résultats et le classement des candidats" ; groupes armés influençant le vote en faveur du président Kabila à l’est du pays ; bourrages d’urnes ; nombre "scandaleusement élevé ", un million d’électeurs autorisés à voter ailleurs que chez eux ; bulletins de vote pré-remplis ; tromperie des électeurs analphabètes) ainsi que lors du dépouillement des bulletins.
La même exigence d’annulation des scrutins a été formulée dimanche par la Mission nationale d’observation des élections, qui regroupe quelque 2 000 observateurs congolais.
L’Eglise (qui disposait de plus de 30 000 observateurs sur le terrain) est également entrée en résistance. Le message des évêques publié jeudi dernier (lire LLB du 14 janvier et notre site www.lalibre.be) qualifiait de "honte pour le pays" et d’ "inacceptable " la manière dont le dépouillement des législatives est effectué par la Ceni ; il réclamait que celle-ci "corrige impérativement les graves erreurs fustigées qui ont entamé la confiance de la population en cette institution " ou "démissionne ".
Le clergé de Kinshasa, de son côté, réclame "l’annulation pure et simple de ces élections " et "la démission du bureau de la Ceni", tout en préparant une campagne de protestation contre les fraudes électorales. Un programme précis de sensibilisation à "l’action non violente" a été entrepris, qui devra culminer le 16 février prochain par une " marche pacifique et non violente des chrétiens pour réclamer la légitimité et la légalité du pouvoir en République démocratique du Congo" .
Cette date n’a pas été choisie au hasard : ce sera le jour du 20e anniversaire de l’historique " Marche des chrétiens" contre Mobutu, pour réclamer la poursuite de la démocratisation, dans laquelle il voyait une remise en cause de son pouvoir. Il avait fait donner l’armée contre les chrétiens marchant et priant. Cette meurtrière répression (une trentaine de morts) s’était retournée contre le régime, qui avait dû permettre la réouverture de la Conférence nationale en avril 1992 - qui s’était alors dite "souveraine" et avait poursuivi la démocratisation.
Ces prises de position interviennent alors que les experts électoraux internationaux étudient les possibilités de " vérifier les résultats des élections à travers une révision plus large des opérations" et alors que la Ceni a retardé d’une semaine la publication de ses résultats officiels des législatives après le coup de colère des évêques.
Les législatives donnent au régime un souci particulier car elles suscitent du mécontentement y compris parmi les tenants du régime. Ainsi, l’un d’eux, opposé à l’annulation des présidentielles qui ont officiellement élu "son" candidat, Joseph Kabila, souhaite celle des législatives. Il cite une série d’irrégularités commises à son détriment pour le déclarer non élu, ce qui ne correspond pas aux chiffres récoltés par ses témoins à l’issue du dépouillement sur place, le jour du vote - les mêmes griefs que ceux rapportés pour la présidentielle...
Marie-France Cros
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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 18:27

Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, les sénateurs de la République Démocratique du Congo, patriotisme oblige, déclarent ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011 .

RDC-mon-pays.jpg

 

DECLARATION DES SENATEURS SUR LEPROCESSUS ELECTORAL

 

Effets-CENI.jpg


Ceni-2011-KO.jpg


CENI tricherie

Nous, sénateurs de la première législature de la troisième République, avons, depuis mai 2007, pris une part active à l’élaboration des lois, au contrôle de l’Exécutif, des entreprises publiques ainsi que des établissements et services de l'Etat conformément à l’article 100 alinéa 2 de la Constitution.

 

Dans le cadre de cette mission, nous avons vainement, au cours des années 2010 et 2011:

  • plaidé pour l’institution de deux organes au sein de la CENI, à savoir : une plénière et un bureau ainsi que pour l’intégration en son sein de la société civile afin de garantir l’indépendance et la transparence;
  • dénoncé et boycotté le Congrès convoqué pour modifier la Constitution en vue de l’instauration du scrutin présidentiel à tour unique, faisant ainsi reculer la démocratie dans notre pays;
  • condamné l’instauration progressive d’un parti unique sur le territoire national par l’enrôlement obligatoire de tout le personnel de l’Etat et des entreprises publiques dans le parti présidentiel (art. 7 de la Constitution);
  • proposé de renforcer les conditions d’accès aux fonctions électives à l’effet de rehausser le niveau des compatriotes appelés aux charges publiques;
  • exigé l’audit du fichier électoral et la révision du calendrier afin de garantir la transparence et l’apaisement du processus.

 

Malgré les réticences, conseils et recommandations, la CENI, totalement soutenue par le gouvernement, a organisé quand même le scrutin le 28 novembre 2011. Qu’avons-nous constaté avant, pendant et après le scrutin?

 

En période de campagne électorale, la CENI a violé plus d’une fois et intentionnellement la loi électorale du 25 juin 2011. Il y a lieu de signaler notamment:

a) le traitement complaisant des dossiers de candidature introduits par les candidats des partis proches du pouvoir, le personnel et les mandataires de l’Etat ayant figuré en grand nombre sur les listes électorales au mépris des dispositions des articles 5, 6, 7, 9, 10, 12, 13, 15, 16, 17, 18, 19, 20 et 21;

b) la publication hors délai des listes des candidats (art. 25);

c) l’utilisation abusive des ressources humaines, matérielles et financières de l’Etat à des fins de propagande par les candidats du pouvoir : Président sortant, ministres, gouverneurs de province, mandataires publics (art. 36);

d) l’apposition des affiches sur les édifices publics notamment sur la Tour de la RTNC, les immeubles ex-SABENA, le Stade des Martyrs et partout à l’intérieur du pays (art. 30);

e) l’affichage des listes électorales la veille du scrutin contrairement au délai légal de 30 jours (art.8);

f) la monopolisation des médias publics, particulièrement la RTNC, par le Président de la République et les candidats des partis affiliés au pouvoir (art. 33);

g) le refus de donner accès au fichier électoral tant aux partis de l’opposition qu’à la société civile.

 

Le 28 novembre 2011, le scrutin fut émaillé de graves irrégularités et de plusieurs incidents remettant en cause la validité des résultats et le classement des candidats tant à l’élection présidentielle qu’aux législatives tels que rendus publics par la CENI. Sans être limitatifs, nous pouvons rappeler les faits suivants:

a) la présence des groupes armés nationaux et étrangers qui ont influencé le vote en faveur du Président sortant, en particulier dans les provinces de l’Est;

b) la localisation et la délocalisation, le jour du scrutin, des centres et bureaux de vote sans tenir compte de la distance à parcourir par les électeurs;

c) le marchandage des bulletins de vote et le bourrage des urnes soit par les autorités politiques et administratives soit par les candidats avec la complicité des agents de la CENI;

d) le nombre scandaleusement élevé des dérogations (plus d’un millions);

e) l’existence dans tous les bureaux des bulletins de vote pré-cochés;

f) le détournement des électeurs analphabètes par les membres des bureaux de vote ou les témoins des partis membres de la majorité présidentielle (art. 85);

g) la mise à sac de certains bureaux de vote par la Garde présidentielle.

 

Après le scrutin du 28 novembre 2011, le vote s’est poursuivi contre toute attente dans plusieurs circonscriptions électorales. Entretemps, nous avons assisté:

a) à l’arrivage des cargaisons de bulletins de vote, particulièrement dans la Province du Katanga;

b) à la suspension, par le gouvernement, de l’émission et de la réception des SMS portant gravement atteinte au droit à l’information garanti aux citoyens et à toute personne résidant en République Démocratique du Congo (art. 24 de la Constitution);

c) au déploiement des forces armées et des matériels de guerre afin d’intimider la population et d’étouffer dans l’œuf toute manifestation, alors que la liberté de manifestation est garantie par l’article 26 de la Constitution;

d) à l’absence des témoins ainsi que des observateurs nationaux et étrangers à toutes les opérations de compilation sur ordre du Bureau de la CENI (art. 40);

e) à l’ordre intimé aux présidents des bureaux de vote de se référer au Bureau de la CENI avant tout affichage des résultats en violation de l’article 68 de la loi électorale;

f) à la disparition de nombreux colis contenant des résultats de vote.

 

L’organisation précipitée des élections du 28 novembre 2011 ne pouvait déboucher que sur des résultats contestables. Diverses organisations de la société civile nationales et internationales ont en effet mis en cause leur fiabilité. La CENI s’est rendue coupable de manipulation éhontée qui fait d’elle une institution partiale, corrompue et d’appui à un système oligarchique.

 

De même, la Cour Suprême de Justice qui a avalisé les résultats frauduleux a démontré son inféodation au pouvoir exécutif en violation flagrante des articles 149 et 150 de la Constitution qui proclament son «indépendance». Pouvait-il en être autrement quand on sait que la plupart des magistrats ont été nommés en toute opacité et ont prêté serment à Lubumbashi deux jours seulement avant le scrutin? Par ailleurs, la loi portant création, organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle, déjà votée par les deux Chambres du Parlement et transmise, le 07 juin 2011, au Président de la République, n’a jamais été promulguée en violation de l’article 140 de la Constitution.

 

La CENI et la Cour Suprême de Justice ont perdu la confiance du peuple. Le Président de la République, maintenu au pouvoir par la fraude, est incapable de rassembler et de promouvoir la justice, l’éthique et la bonne gouvernance. Il ne lui est plus possible de gouverner sans recourir à la violence. Quelles leçons de morale donner aux enfants, écoliers et étudiants, si la fraude devient un mode d’accès aux hautes charges publiques?

 

Nous, sénateurs soussignés, face à une situation qui a jeté l’opprobre sur nos dirigeants et sur notre peuple, conscients de nos responsabilités devant la Nation et l’Histoire, déclarons ne pas reconnaître les résultats des scrutins du 28 novembre 2011.

 

Décidés de vouloir construire une société congolaise moderne respectée de par le monde entier et où se côtoient justice, éthique, démocratie, droits de l’homme et autres valeurs républicaines, recommandons une solution sage et patriotique pour recouvrer notre dignité et redorer notre blason, c’est-à-dire tout annuler et recommencer, car, tout ce qui est corrompu perd toute sa valeur.

 

En conséquence, nous exigeons:

1. la démission immédiate du Bureau de la CENI;

2. l’invalidation des scrutins présidentiel et législatif;

3. la convocation toutes affaires cessantes de la classe politique en vue d’instaurer un dialogue nécessaire devant aboutir à l’établissement d’une feuille de route pour la sortie rapide de la crise.


Fait à Kinshasa, le 09 janvier 2012

Les Sénateurs de la RDC

1.NDOLELA SIKI KONDE LEOPOLD

2. MOKONDA BONZA FLORENTIN

3. SILUVANGI LUMBA RAPHAËL

4. MUSEMA MAMBAKILA HIPPOLYTE

5. ABIBI AZAPANE-MANGO

6. MONGULU T’APANGANE POLYCARPE

7. MBOMBO ENGONDO SAMUEL

8. MONDOLE LEON

9. LOMBEYA BOSONGO.-

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 20:24
Le courage de la vérité (cf. 2Cor7, 14)
Message de l’Assemblée plénière extraordinaire de la CENCO aux fidèles catholiques et à l’ensemble du peuple congolais
————————————————-
Introduction
1.  En ce début de l’année 2012, que Dieu bénisse le peuple congolais et qu’il le garde ! Qu’il lui montre un visage bienveillant et plein de grâce ! Que Dieu lui manifeste sa bonté et qu’il lui accorde la paix ! (cf. Nb 6, 24-26).
2.  Réunis en Assemblée plénière extraordinaire à Kinshasa du 09 au 11 janvier 2012, Nous, Cardinal, Archevêques et Evêques, membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), avons, dans un travail concerté, analysé le rapport d’observation électorale menée par notre Eglise. Dans la prière et dans la foi en l’avenir heureux de notre pays, nous adressons ce message à nos fidèles et à l’ensemble du peuple congolais pour tirer des leçons du processus électoral en cours.
Acquis du processus électoral
3. Nous saluons la détermination de notre peuple qui, le 28 novembre 2011, a fait preuve de maturité et de civisme en se rendant nombreux aux urnes et parfois dans des conditions pénibles pour désigner souverainement ses gouvernants. Nous félicitons notre Gouvernement qui a réussi à financer en grande partie ces élections. Cela montre que nous pouvons réussir la construction de notre pays si nous y mettons les moyens et la bonne volonté. Nous ne saurions taire les efforts déployés par la CENI pour réussir, d’un point de vue logistique, le déploiement des matériels électoraux en bravant bien des défis dans notre vaste pays aux infrastructures de communications défectueuses. Nous félicitons également tous les observateurs et témoins électoraux qui ont consenti de multiples sacrifices pour remplir leur tâche.
Défaillances
4. Cependant, le traitement du fruit de ce travail a déçu plus d’un congolais. Dans notre message du 25 février 2011, intitulé « Année électorale : Que devons-nous faire ? (Ac 2, 37) », nous souhaitions vivement que ces élections  se déroulent dans la transparence, la vérité et la paix afin d’inscrire notre pays dans le registre des nations respectables et dignes[1]. Dans l’Appel du 3 décembre 2011la CENCO, tout en rappelant qu’elle n’avait pas pour objectif de publier des résultats que, par ailleurs, sa mission d’observation électorale n’a pasinvitait le peuple congolais, les acteurs politiques et la CENI à s’en tenir impérativement à la vérité des urnes. Dans la Mise au point de son Secrétariat général, le 8 décembre 2011, la CENCO a relevé des éléments positifs du processus électoral mais aussi elle a épinglé des irrégularités et des faiblesses  inquiétantes. C’est dans cette même logique que, le 12 décembre 2011, s’inscrivait la Déclaration du Cardinal Archevêque de Kinshasa qui,  au vu de ces irrégularités et faiblesses, a  dénoncé la non conformité à la vérité et à la justice des résultats provisoires publiés par la CENI.
5.  Aujourd’hui, il ressort du  rapport final de la mission d’observation électorale de la CENCO et des témoignages recueillis de divers diocèses et d’autres sources que le processus électoral s’est déroulé, à beaucoup d’endroits, dans un climat chaotique. L’on a noté plusieurs défaillances, des cas de tricheries avérées et vraisemblablement planifiées, de nombreux incidents malheureux entraînant mort d’homme, des cafouillages, et, à certains endroits, un climat de terreur entretenu et exploité à dessein pour bourrer les urnes. Ce n’est pas tout. Ce qui se passe présentement au niveau de la compilation des résultats des élections législatives est inacceptable. C’est une honte pour notre pays.
6.  Eu égard à ce qui précède, nous estimons que le processus électoral a été entaché de graves irrégularités qui remettent en question la crédibilité des résultats publiés. Nous demandons aux organisateurs d’avoir le courage et l’honnêteté de tirer les conséquences qui s’imposent. Car, reconnaître ses erreurs est une preuve de grandeur. Mais si l’on prend le risque de continuer à gouverner le pays par défi, les tensions intérieures plus ou moins maîtrisées à court terme culmineraient, tôt ou tard, dans une crise grave et difficile à dénouer. Il est donc indiqué que dans une démarche inclusive, l’on privilégie la voie du dialogue pour l’intérêt supérieur de la nation congolaise. C’est l’heure du courage de la vérité.
Notre mission prophétique
7. Fidèles à notre mission de guetteurs pour le peuple de Dieu (cf. Ez 3, 17), nous dégageons de ce processus plusieurs défis à relever pour l’avenir en vue de l’avènement d’un Etat de droit en RD Congo et pour le bien-être de sa population. Ce faisant, nous n’entendons pas prendre en main la bataille politique pour édifier une société la plus juste possible. Nous ne plaidons pas non plus pour un parti politique. Comme le recommande le Pape Benoît XVI, «l’Eglise ne peut ni ne doit se mettre à la place de l’Etat, mais elle ne peut et ne doit non plus rester à l’écart dans la lutte pour la justice»[2]. C’est pourquoi,  « dans son rôle prophétique, chaque fois que le peuple crie vers elle : «Veilleurs où en est la nuit » ? (Is 21, 11), l’Eglise désire être prête à rendre raison de l’espérance qu’elle porte en elle (cf. 1P 3, 15) car une aube nouvelle pointe à l’horizon (Ap 22, 5) »[3]. Et nous faisons nôtre cet appel du Pape Benoît XVI, « A cause du Christ et par fidélité à sa leçon de vie, notre Eglise  se sent poussée à être présente là où l’humanité connaît la souffrance et à se faire l’écho du cri silencieux des innocents persécutés, ou des peuples dont des gouvernements hypothèquent le présent et l’avenir au nom d’intérêts personnels »[4].
8.  A cet effet, nous ne nous lasserons pas de dénoncer tout ce qui met en péril l’édification d’un Etat démocratique. L’on ne construit pas un Etat de droit dans une culture de tricherie, de mensonge et de terreur, de militarisation et d’atteinte flagrante à la liberté d’expression. Si la démocratie est un pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple, l’on doit respecter ce peuple. Dans le contexte actuel, le peuple meurtri et frustré, assiste impuissant à un processus qui ne reflète toujours pas sa volonté et qui s’apparente par endroits à un arrangement entre certains  acteurs politiques.
La paix dans la vérité
9. « L’Eglise a une mission de vérité à remplir, une mission impérative, c’est un service rendu à la vérité qui libère »[5]. Le processus électoral devrait permettre la consolidation de la culture démocratique et la pacification du pays. Nous voulons la paix. Mais, celle-ci a des exigences auxquelles l’on ne saurait déroger, notamment la vérité, la justice et le respect du peuple. C’est au nom de la paix que l’Eglise ne cesse d’inviter les dirigeants congolais à la justice et à l’amour de la vérité. De quelles valeurs en effet sera pétrie notre jeunesse si, à longueur de journée, on ne lui offre que le spectacle d’antivaleurs ?
Atteinte à l’intégrité et à la dignité des personnes
10. Dans ce contexte, nous condamnons la campagne orchestrée publiquement contre le Cardinal. Ce déferlement d’injures a choqué aussi bien les fidèles catholiques que d’autres personnes. Il atteste l’émergence d’une pensée unique qui tend à museler toute opinion contraire. De même, nous condamnons les insultes et les menaces à l’endroit du Président de la CENCO. Nous rappelons que le débat d’idées en démocratie n’autorise pas des attaques personnelles.
11. Nous ne pouvons pas nous taire devant ces dérives et bien d’autres que nous désapprouvons: des menaces physiques, des atteintes aux droits humains, des enlèvements et des intimidations, la confiscation des moyens publics de communication par une famille politique. A cause de leurs opinions, des Evêques, des ecclésiastiques et des paisibles citoyens ont été et restent encore victimes de ces menaces.
12. Nous invitons nos fidèles catholiques et le peuple congolais dans son ensemble à la non-violence car la violence appelle la violence. Elle engendre la destruction et la misère. En ce sens, nous demandons à nos compatriotes vivant à l’étranger, avec qui nous partageons le souci pour un Congo nouveau, et dont nous reconnaissons les sacrifices qu’ils endurent pour venir en aide à ceux qui sont au pays, de ne pas recourir à la violence et de trouver les voies pacifiques pour apporter leur contribution à la construction d’un Congo réellement démocratique. A l’exemple de notre divin Maître, nous devons répondre à la violence par l’amour (cf. Mt 5, 43-44).
Recommandations
13.  Nous recommandons :
-   Au Peuple congolais tout entier, de ne céder ni au pessimisme, ni au désespoir, ni à la violence, ni au tribalisme, ni à la xénophobie mais, de s’unir autour des valeurs chrétiennes et démocratiques de justice et de vérité, de croître dans la conscience de son unité nationale et de son pouvoir de souverain primaire afin de l’exercer en toute vigilance et dans la légalité ;
-   Aux Acteurs politiques, de faire preuve de maturité politiqued’avoir la capacité de s’organiser pour assumer pleinement leur responsabilité; d’élever le débat politique en mettant fin à des injures et des mensonges et en se souciant de l’éducation civique de la population et de son bien-être;
-   A l’Equipe actuelle de la CENI, d’avoir le courage de se remettre en question, de corriger impérativement les graves erreurs fustigées qui ont entamé la confiance de la population en cette institution, sinon de démissionner ;
-   Au Parlement, de revoir de toute urgence la composition de la CENI qui ne jouit plus de la confiance de la population et d’y intégrer la représentation de la Société civile pour plus d’indépendance; en outre, de se réaliser que le peuple n’admettra aucune tentative de modifier les articles verrouillés de la Constitution ;
-   Au Gouvernement, de tirer des leçons de cette débâcle électorale, de prévoir les moyens pour les élections à venir et de les libérer à temps pour un meilleur déroulement ;d’arrêter de puiser dans le trésor public pour des intérêts personnels et de prendre conscience que le peuple veut le changement;
-  A la Police nationale et aux Forces armées, de faire preuve de professionnalisme, de protéger la population et surtout de ne pas obéir aux ordres injustes;
- A la Cour Suprême de Justice, de dire le droit en conscience et en toute indépendance dans le traitement des contentieux électoraux. Car, il en va de la crédibilité du Pouvoir judiciaire dans notre pays ;
-   A la Communauté internationale, de privilégier l’intérêt du peuple congolais, de ne pas être complaisante, d’appuyer le peuple congolais dans sa recherche de la justice et de la paix et de le respecter dans son auto-détermination.
Conclusion
14.  Notre pays traverse à l’heure actuelle un temps d’incertitude et d’angoisse. Notre foi en Dieu et notre confiance en l’homme, créé à l’image de Dieu, nous convainquent que cette incertitude et cette angoisse peuvent être dépassées moyennant un changement de cœur, de mentalité et de pratiques. Il faut l’amour du pays, la volonté de renoncer à des intérêts égoïstes pour rechercher, dans le dialogue, les voies pour bâtir la paix en  RD Congo. Mais la paix que nous voulons, est celle qui trouve sa source dans la justice et l’amour de la vérité. Car, la paix des hommes qui s’obtient sans la justice est illusoire et éphémère. La justice des hommes qui ne prend pas sa source dans la réconciliation par la vérité de l’amour demeure inachevée. C’est l’amour et le courage de la vérité qui tracent le chemin de la   justice et de la paix véritables, celle que nous voulons pour la RD Congo.
15. Que la prière de la Très Sainte Vierge Marie, Reine de la paix et Notre-Dame du Congo, dont le cœur est toujours orienté vers la volonté de Dieu, soutienne toute volonté de conversion, qu’elle consolide toute initiative de réconciliation, de dialogue et affermisse tout effort en faveur d’un Congo  qui a faim et soif de justice et de paix.
Fait à Kinshasa, le 11 janvier 2012

[1] Cf. CENCO, Année électorale : Que devons-nous faire ? (Ac 2,37), n° 23.
[2] Benoît XVI, Lettre encyclique Deus caritas est, n° 28.
[3] Benoît XVI, Exhortation apostolique post-synodale Africae munus, n° 30.
[4] Benoît XVI, Exhortation apostolique post-synodale Africae munus, n° 30.
[5] Benoît XVI, Exhortation apostolique post-synodale Africae munus, n° 22.
s/Cenco
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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 14:02

Que veut la Belgique au Congo ?

 

Marie-France Cros. photo d’archives

"Vingt jours après, la Belgique reconnaît Joseph Kabila", titrait mardi le journal congolais pro-gouvernemental "L’Avenir". Et le site Internet kabiliste "Digitalcongo", commentait l’information : "Mieux vaut tard que jamais".

Ce cri de victoire, survenant six semaines après les élections les plus visiblement frauduleuses des dernières années en Afrique, avait de quoi étonner. Mais le journal kinois publiait un fac-similé d’une lettre identifiée sous le code EDR/JJS/AVK/004A, datée du 3 janvier 2 012 et signée du Premier ministre Elio Di Rupo, adressée à "Monsieur Joseph Kabila, Président".

Dans cette lettre, le Premier ministre écrit : "Comme vous le savez, la Belgique est engagée aux côtés du peuple congolais sur la voie du renforcement de la démocratie. Au moment où je viens de prendre mes fonctions en qualité de Premier ministre, je souhaite féliciter l’ensemble des forces congolaises pour la tenue des élections qui vous reconduisent au poste de Président de la République démocratique du Congo. Avec la communauté internationale, je reste à vos côtés pour aider le peuple congolais à répondre aux aspirations qu’il exprime en matière de progrès social."
 

Révélée après le refus du ministre belge des Affaires étrangères, le MR Didier Reynders qui avait refusé de se rendre à l’investiture de Joseph Kabila en raison de la manière cavalière dont les élections avaient été menées par l’appareil d’État au bénéfice du Président sortant, cette missive du Premier ministre socialiste belge pouvait-elle être un faux ? Après tout, le régime Kabila n’avait pas hésité, juste avant le scrutin, à dénoncer le meurtre d’un Congolais en Espagne par l’opposition de son pays - meurtre inexistant avait bientôt rectifié Madrid Vérification faite, il n’en est rien. Cette lettre a bien été écrite. Chez le Premier ministre, on l’explique comme une démarche "purement diplomatique".

Il est vrai, à y regarder de plus près, que M. Di Rupo ne félicite pas Joseph Kabila d’une victoire non avérée mais "l’ensemble des forces congolaises pour la tenue des élections qui vous reconduisent". Manière subtile de ménager la chèvre et le chou. M. Di Rupo félicite sans féliciter. Mais ce n’est pas ainsi que c’est utilisé par le régime congolais et notre Premier ministre devait s’y attendre.

Du coup, alors que la Commission électorale congolaise, compromise dans les fraudes, doit proclamer vendredi ses résultats législatifs, bien malin qui pourrait dire quelle est la position de la Belgique. Didier Reynders avait soufflé le froid, annonçant qu’il espérait pouvoir se rendre à Kinshasa à l’ouverture de la session parlementaire, si le dépouillement des législatives était conduit avec plus de transparence que celui des présidentielles. Or, il n’en a rien été. Et voilà qu’Elio Di Rupo souffle le chaud.

Que veut la Belgique au Congo ?

Marie-France Cros, In La Libre Belgique datée 11.01.2012

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10 janvier 2012 2 10 /01 /janvier /2012 09:45

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