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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 09:45
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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 18:14

 

DEMENTI DE LA FAMILLE DE FEU TATU HILAIRE LUMBAIE MULUMBA

Suite à la parution, le 9 octobre 2012, sur le site www.congoone.net, d’un article intitulé « Plan de sortie de crise : Kamerhe trahit la démocratie comme il a trahi la mémoire de Tatu Hilaire » selon lequel le Président National de l’UNC, Vital Kamerhe, serait redevable d’une certaine somme d’argent au défunt Secrétaire Fédéral de l’UNC Belgique, Tatu Hilaire Lumbaie Mulumba, pour des commodités liées à l’organisation du Congrès du parti en juillet 2011, Nous, membres de la famille de l’illustre disparu, opposons un démenti formel et apportons les précisions suivantes :

 

1.      Aucune dette n’a été contractée par Mr Kamerhe vis-à-vis de Mr Lumbaie, étant donné que l’UNC a entièrement pris en charge les frais inhérents à l’organisation de son Congrès à Kinshasa ;

2.      Les relations personnelles entre les deux hommes n’ont jamais été altérées pour des questions financières ;

3.      Jamais feu Tatu Hilaire Lumbaie n’a été empêché, dans l’exercice de ses fonctions au sein du parti, de rencontrer le Président National de l’UNC avec lequel il entretenait des relations de confiance ;

 

Mr Vital Kamerhe, très touché par le décès inopiné de son représentant en Belgique, a honoré la mémoire de Mr Tatu Hilaire Lumbaie en soutenant moralement et financièrement sa famille tant à Kinshasa qu’à Bruxelles en juin 2012.

 

La famille Lumbaie s’étonne qu’un média aussi sérieux que Congoone puisse, par l’intermédiaire d’un pseudonyme « Administrator », publier « à titre posthume » des « confidences » que nul ne peut vérifier, recouper ni attester, étant donné la disparition du principal concerné.

                                                                                        

En outre, la famille Lumbaie condamne le fait que d’autres médias se soient prêtés à cet exercice malhonnête en relayant, sous d’autres titres insultants, les informations fantaisistes et fallacieuses contenues dans cet article qu’elle incrimine.

 

La famille Lumbaie, soucieuse de préserver la mémoire de l’illustre disparu, dénonce avec la plus grande fermeté l’acharnement de certains esprits malintentionnés à utiliser le nom et la réputation de Mr Tatu Hilaire Lumbaie Mulumba à des fins politiques pour salir l’honneur de Mr Vital Kamerhe.

 

Enfin, la famille Lumbaie, qui aspire à la tranquillité et dont le travail de deuil se poursuit, se réserve le droit d’engager toute action qu’elle jugerait utile contre le ou les responsables de la publication de fausses informations qui visent clairement, par des allégations sans fondement, à perturber le repos de Monsieur de Tatu Hilaire Lumbaie Mulumba.

 

Fait à Bruxelles, le 1ernovembre 2012

Pour la famille LUMBAIE, agissant en son nom et pour son compte,

Jacob KABASU, petit frère de Tatu Hilaire

kabasujacob@yahoo.fr

 

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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 11:38

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 12:27

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 08:08

 

 

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 17:36

 

                                                  VK%20Livre%20011.jpg 

Vital Kamerhe, président de l’UNC (Union pour la Nation Congolaise). Photo CIC

 

Chers compatriotes,

Lorsque la Nation est en danger, lorsque la Patrie est en péril comme c’est le cas en ce moment, l’unité nationale commande que tous, citoyens de ce beau et grand pays, femmes et hommes, jeunes et vieux, majorité et opposition, nous mettions ensemble nos intelligences et nos énergies ainsi que nos ressources tant morales que matérielles pour sauver l’essentiel : la République Démocratique du Congo, notre patrimoine commun.

Le péril, ce sont ces guerres récurrentes qui déstabilisent notre pays depuis bientôt deux décennies et ravagent nos populations jusqu’à enlever leur dignité à nos mamans, à nos soeurs et à nos filles. La comptabilité de ce drame humain devient difficile à tenir à jour : plus d’un dixième de nos populations affectées ; plus de 8 millions de morts et presqu’autant de personnes déplacées durant la seule première guerre qui a éclaté en 1998 et qui s’est terminée par l’Accord de Sun City du 17 décembre 2002. Ceux qui contestent ces chiffres, se raviseront lorsqu’ils apprendront que, dans l’imbroglio qui endeuille en ce moment le Nord-Kivu, toutes les sources crédibles ont enregistré d’avril à juin 2012, c-à-d en deux mois seulement, plusieurs dizaines de milliers de morts et plus de 220.000 déplacés.

A ces compatriotes du Nord et du Sud-Kivu, blessés dans leur intégrité, dans leur dignité, dans leur intimité, dans leur personnalité, bref dans leurs droits les plus fondamentaux ; aux parents de ceux qui sont tombés victimes de ces effroyables violences, nous disons notre profonde compassion, notre solidarité, notre sympathie et surtout notre ferme volonté de tout mettre en oeuvre pour sortir de cette zone de la honte et faire assumer à notre pays sa vocation de catalyseur de la paix et du développement pour tous les congolais, pour notre sous-région, le continent et le monde.

Chers Compatriotes,

Chaque être humain a reçu un don spécifique pour témoigner de la grandeur de notre Créateur. Dieu parle à travers les hommes qu’Il choisit.

Je voudrais rendre hommage à un fils de cette Nation, le prophète Simon Kimbangu, qui disait, le samedi 10 septembre 1921 : « Mes frères, l’Esprit est venu me révéler que le temps de me livrer aux autorités est arrivé. Tenez bien ceci : avec mon arrestation commencera une période terrible d’indicibles persécutions pour moi-même et pour un très grand nombre de personnes. Il faudra
tenir ferme, car l’Esprit de notre Dieu Tout-puissant ne nous abandonnera jamais ».
Bien de gens se sont interrogés sur le sens de mon long silence depuis la recrudescence actuelle des violences dans le Nord Kivu alors même que, par le passé, j’ai à plusieurs reprises dénoncé certaines de nos initiatives, politiques ou militaires, qui portaient en elles-mêmes les ferments de nos déconvenues actuelles, et en même temps j’ai à chaque fois en ces occasions proposé les voies
et moyens d’en sortir.

En effet, en juin 2007, six mois seulement après que j’ai pris mes fonctions de président de l’Assemblée nationale, j’ai proposé au Conseil de sécurité des Nations Unies un «plan de sécurisation du nord et du sud Kivu». De même, en octobre 2008, j’ai soumis à l’Assemblée nationale et fait adopter par elle un « plan de sortie de crise à l’Est de la RDC».

C’est précisément parce que j’ai à ces occasions tiré en vain la sonnette d’alarmes que j’ai cru nécessaire de puiser, dans le silence de la réflexion et de la méditation sur ces tragédies qui accablent notre peuple, la force spirituelle et morale qui seul permet, à ceux qui espèrent en Yahveh, de se « tenir en silence, de ne point s’irriter » face à l’adversité et au méchant. Comme dit le psalmiste (Psaume 37), le méchant forme des projets contre le juste, il grince des dents contre lui ; mais le Seigneur se rit de lui car il voit que son jour arrive. Les méchants tirent le glaive, ils bandent leur arc pour abattre le malheureux et le pauvre, pour égorger ceux dont la voie est droite ; mais leur glaive entrera dans leur propre coeur, et leurs arcs se briseront …

En des circonstances aussi dramatiques, le silence en effet est la marque du nécessaire besoin de prendre du recul pour discerner avec sagesse la nature et les causes de ce qui nous assaille et construire des stratégies d’action responsables et efficientes.

Je me devais donc de garder le silence parce que j’avais tout dit et avais été mal compris. Aujourd’hui, je rends grâce à Dieu parce que IL m’a permis de prendre ce recul et a fait en sorte que tout le monde se rende compte au Rwanda comme en RDC, que nous aurions pu éviter ce que nous déplorons aujourd’hui.

Aujourd’hui, le temps du silence consommé, il faut capitaliser les énergies qu’il nous a permis d’engranger. Il y a en effet le temps de la prière, de la réflexion, et il y a le temps de l’action !

Si nous devons condamner sévèrement ce qui se passe à l’Est de la République, nous serions mal inspirés si nous devions traiter ces événements comme des actes singuliers, isolés qui nous arrivent de façon impromptue et sur lesquels nous ne portons aucune responsabilité historique. « Nul n’a le droit d’effacer des pages d’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un peuple sans âme » ne cesse de répéter le journaliste de RFI Alain Foca dans son émission « Archives d’Afrique ». Ceci me fait remonter en mémoire ce que disaient mes professeurs Kabeya Tshikuku et Nyembo Shabani, « un peuple qui ne se donne pas rendez-vous avec son histoire, ne peut espérer prendre rendez-vous avec le développement ».

Il faut donc observer et capter le caractère récurrent des événements que nous déplorons si nous voulons réellement les infléchir et y remédier définitivement.

Force est donc de constater que ces événements s’inscrivent dans une rationalité de crise dont les origines se confondent avec la naissance même de notre Etat comme pays indépendant et souverain. Rappelons-nous 1960 : 14 jours seulement après notre indépendance, le Président de la République révoquait le Premier ministre qui à son tour lui rendait la même politesse. On était loin d’imaginer que cette crise au sommet de l’Etat serait l’événement catalyseur de toutes les crises politiques subséquentes et faillites de gouvernance qui caractérisent et déstabilisent depuis lors notre pays : rébellions, sécessions, coups d’Etat, dictature, pillages, guerres cycliques dans la partie Est du territoire national. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que ces crises sont fondamentalement toutes des crises de légitimité, plus exactement de légitimation démocratique du pouvoir. On pourrait également dire, crises de légitimation de la gouvernance démocratique. A cet égard, si les scrutins démocratiques de 2006 ainsi que la mise sur pied des institutions de la 3ème République ont été une avancée significative dans le processus de la résolution de la crise congolaise, on peut aujourd’hui dire que ce processus de légitimation et de normalisation demeure inachevé à bien d’égards, voire en recul sur bien d’autres points, en particulier depuis les élections bâclées de 2011. D’autres éléments de cette faillite de légitimité et de gouvernance à la base de nos crises se trouvent certainement dans la non organisation des élections provinciales, municipales et locales, véritable indicateur de la démocratie à la base ; les tergiversations sur la mise en oeuvre de la décentralisation territoriale, confondue au découpage territorial et réduite finalement à une vision de provincettes-ghettos ou de provincettes-des-originaires, apparaissant comme un mécanisme de gestion des ambitions politiques en vue du « partage équitable et équilibré du pouvoir » entre les entités tribales. La gouvernance administrative, économique, judiciaire et sécuritaire
n’est pas encore aux normes démocratiques. Le fonctionnement des institutions établies synchronise encore mal ses pratiques politiques et la logique constitutionnelle des pouvoirs de l’Etat. La mise en oeuvre du nouvel ordre public fondé sur le primat des droits de la personne est hésitante. Toutes ces questions sont, avec naturellement la pauvreté, la corruption, l’impunité, etc., autant
de défis à notre gouvernance qui donne quelques fois l’impression d’être encore prisonnière de nos traditions politiques autocratiques et qui expliquent nos crises politiques récurrentes.

Il s’ensuit qu’aujourd’hui comme hier, on ne peut espérer mettre un terme à ces crises si l’on ne les intègre dans la rationalité de déliquescence de l’Etat qu’elles supposent. L’erreur que nous avons toujours commise c’est de traiter ces questions comme des événements occasionnels, fortuits. Il est clair que ceux qui souhaitent notre disparition en tant qu’Etat indivisible, ont beau jeu de nous distraire dans l’événementiel, pour nous éloigner des questions de fond où se cache la clé du drame congolais.

Ceci est une interpellation qui s’adresse à tout le peuple congolais et à chacun de nous. Nous devons prendre conscience que tant que nous ne nous mettrons pas tous ensemble, autour d’une même table, pour identifier et discerner dans la vérité, au-delà de ce qui est visible, les causes profondes et cachées de cette tragédie, la République Démocratique du Congo notre pays ne connaitra
pas de paix véritable et durable.

Nous mettre tous ensemble autour d’une table ne servirait à rien, si c’est pour réitérer sans fin le même exercice chacun avec son agenda personnel, reléguant les intérêts du peuple, de la Nation, de la sous-région au dernier plan.

Je nous exhorte à faire les choses autrement et à nous oublier au profit de ce peuple meurtri. L’essentiel est de trouver des solutions idoines pour faire avancer notre pays et notre sous région, cette terre et ce trésor que Dieu nous a donné en partage.

En partant de la crise Kasavubu-Lumumba, en passant par les sécessions ; katangaise avec Moïse Tshombe, kasaïenne avec Kalonji Ditunga ; les rébellions ; de Pierre Mulele, de Ngbenye. En survolant la dérive mobutiste avec la révolte des
parlementaires de renom, arrêtée par l’épopée Laurent Désiré Kabila, jusqu’au dernier révisionnisme constitutionnel cavalier, notre classe politique s’est depuis notre accession à la souveraineté internationale caractérisée par l’individualisme, l’égoïsme, l’intolérance, l’exclusion, les trahisons, le mépris du peuple souverain au nom et pour le compte duquel nous prétendons parler.

Bref rappel historique

A la suite du génocide de triste mémoire de 1994, une tragédie humaine qui avait causé la mort de près d’un million des rwandais, près de 2 millions de réfugiés rwandais, en majorité hutus, vont se déverser dans les provinces du nord et du sud Kivu, à l’Est de la RDC. Parmi ces réfugiés, il y avait les milices Interahamwe et les ex-Forces Armées Rwandaises (FAR), arrivés sous l’encadrement de l’Opération Turquoise initiée par la France et entérinée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. La crise qui, depuis 1996 à ce jour, frappe durement et dramatiquement la RDC, est la résultante des conséquences sur le territoire congolais du génocide rwandais, en particulier la gestion calamiteuse de la présence massive des réfugiés rwandais sur le sol congolais, aussi bien par la Communauté internationale que par les gouvernements congolais successifs.

1. Cette crise est exaspérée par la déliquescence de l’Etat congolais, caractérisée par un déficit de leadership et une mauvaise gouvernance dans un pays qui regorge de ressources naturelles et de ressources humaines formées dans de grandes universités sur place et à l’étranger : nos meilleurs médecins se trouvent en Afrique du Sud, nos ingénieurs au Canada, etc.

2. Dans cette tragédie, il y a des responsabilités partagées par la Communauté internationale, le Rwanda, l’Ouganda, la République Démocratique du Congo et, dans une certaine mesure, le Burundi.

3. Il y a des erreurs qui ont été commises, des mauvais accords conclus vraisemblablement dans l’absence de la sincérité et non basés sur un vrai diagnostic de la situation. Le résultat, nous le connaissons aujourd’hui, c’est le chaos à l’Est de la RDC.

A.- Erreurs de la communauté internationale

1. Malgré la présence des casques bleus onusiens, donc de la Communauté internationale, les milices Interahamwe et les militaires des FAR, parmi lesquels des responsables du génocide au Rwanda, ont traversé la frontière rwando-congolaise avec armes, minutions, argent et bagages, sans que l’ONU - qui pourtant en avait tous les moyens - ne les désarme et ne les sépare des autres civils qui n’ont pas pris part au génocide, avant leur entrée sur le territoire congolais.

2. Prétextant le manque des moyens logistiques, l’ONU a refusé d’exécuter la décision de leur déplacement à au moins 150 km des frontières à l’intérieure du Congo, décision prise à l’issue d’une tripartite Zaïre-Rwanda-HCR, alors que les sites d’accueil avaient déjà été indiqués par le gouvernement zaïrois de l’époque, dirigé par Monsieur Léon Kengo wa Dondo, actuel Président du Sénat. Le Zaïre était représenté à ces assises par son ministre des Affaires étrangères
d’alors Me Gérard Kamanda wa Kamanda.

3. La présence des ex-Far, des Interahamwe et des réfugiés hutu sur le territoire congolais à un jet de pierre de leur pays d’origine a constitué pour le Rwanda le prétexte principal pour justifier son entrée sur le territoire congolais en 1996-1997
et ensuite en 1998.

4. On connaît aujourd’hui les dégâts énormes occasionnés sur les pauvres populations civiles congolaises du fait de la présence des groupes armés rwandais : plus d’un dixième des populations congolaises affectées ; plus de 8 millions de morts et presqu’autant de déplacés durant la seule première guerre qui a éclatée en 1998 ; d’avril à juin 2012, plusieurs dizaines de milliers de morts et plus de 220.000 déplacés, portant ainsi le total des populations déplacées au chiffre record de 2.220.000, selon le HCR ; multiplication de groupes armés et forces réfractaires à la paix.

5. Goma est sous la panique des assassinats ciblés, de braquages des banques. A Lubero, trois femmes violées dans la nuit d’hier et trois jeunes garçons brulés. A Masisi, à la suite de la mort d’un motard, des villages ont été brulés. A Walikale, l’on signale une présence massive des groupes armés. Dans la plaine de la Ruzizi, une présence suspecte et inquiétante des hommes en armes. A Walungu et Kabare, l’on observe un recrutement massif des groupes armés. Bref sur l’ensemble des deux provinces du Kivu ; c’est la panique totale. Les gens dorment et ne savent pas de quoi demain sera fait.

6. Opérant sous différents mandats, la mission des Nations Unies en RDC (MONUC puis MONUSCO) a fait montre de laxisme. En effet, elle n’a pas pu empêcher la formation de nombreux groupes armés ou des rébellions dans une région où elle était pourtant fortement présente. Les FDLR-Interahamwe continuent de commettre à volonté des exactions sur les populations du Nord et du Sud-Kivu tout comme la LRA en Province Orientale.

7. Le gouvernement congolais signera deux accords secrets, l’un avec le Rwanda et l’autre avec un nouveau leadership du CNDP ainsi qu’avec les représentants d’autres groupes armés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, le 23 mars 2009. Rappelons
que cela s’est effectué sans procéder à une quelconque évaluation des accords et mécanismes précédemment convenus au plan bilatéral ou multilatéral, ni prendre la précaution d’en informer l’Assemblée Nationale, conformément à la Constitution de la République. Le bilan après ces opérations conjointes fut un échec. Le Mouvement du 23 mars qui en naitra, justifiera cet échec par la non application des accords du 23 mars d’où il tire d’ailleurs sa dénomination, « M23 ».

8. Tout en exprimant son indignation de n’avoir pas été informée pour élaborer un plan de protection des populations civilesdans les zones d’opérations, conformément à la Résolution pertinente du Conseil de Sécurité, la MONUSCO ne s’est pas interdite de s’impliquer dans ces opérations sans faire valoir le mandat lancé par la CPI contre Bosco Ntanganda, estimant comme le gouvernement congolais que le paix n’avait pas de prix et que le général Bosco Ntaganda pouvait
aussi faire partie des opérations envisagées.

9. Cette situation s’est aussi aggravée par la crise de légitimité née des élections mal préparées dans l’indifférence de la MONUSCO, alors que l’opposition politique, la société civile et les églises avaient dénoncé la planification de la tricherie des élections par la CENI, déjà à partir du fichier électoral et du serveur central. En parallèle, la MONUSCO a soutenu la CENI et a rassuré l’opinion nationale et internationale que tout se passerait dans de bonnes conditions. La suite a été une catastrophe au regard des rapports des différentes missions d’observations internationales et nationales.

10. Bien que l’on n’a pas tiré les conséquences des opérations conjointes au nord Kivu et dans les Uélé en Province orientale, le gouvernement congolais, avec l’appui de la MONUSCO a initié des opérations analogues dénommées Kimia 1 et 2, Amani Leo, etc. Aujourd’hui, il est établi que c’était un mauvais jugement de plus.

11. Le Porte parole de la MONUSCO a récemment rassuré l’opinion que tout est mis en oeuvre pour que Goma ne tombe pas entre les mains du M23. Mais comment pouvons-nous faire crédit à cette information si l’on sait que Bunagama, Rutshuru, etc. ont été investis par le M23 en présence des éléments de la MONUSCO qui ont laissé faire. Il n’y avait donc pas dans ces localités des populations civiles à protéger. Le résultat de cette stratégie c’est naturellement l’enlisement de la situation, l’établissement de zones ou des ilots de non droit et la consécration de la partition de fait du pays et donc sa colombisation, sa somalisation et son afghanisation. Non ! Nous ne pouvons pas nous contenter de ces petits verrouillages, sensés protégés seulement les populations de Goma et oubliant les autres. Ce genre d’approche ne correspond nullement à ce que nous cherchons, le rétablissement de l’intégrité territoriale de la République et de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du pas.

B.- Erreurs du Rwanda et de l’Ouganda

12. Malgré les limites avérées des stratégies du Rwanda et de l’Ouganda, ceux-ci continuent à croire qu’ils peuvent résoudre les questions de sécurité de leurs pays respectifs, face au déficit actuel du leadership au Congo, la désorganisation de
l’armée et la déliquescence de l’Etat congolais, uniquement par la voie militaire, soit en intervenant directement ou en appuyant des rébellions congolaises.

13. Malgré la présence de l’Ouganda sur le territoire congolais et l’appui apporté au MLC, au RCD-KML, au RCD-National, à l’UPC,…force est de constater que Joseph Kony et les rebelles de la LRA et NALU continuent à constituer une menace pour la sécurité de ce pays voisin et un drame pour les populations congolaises. Il en est de même en ce qui concerne les différentes rébellions soutenues par le Rwanda et la collaboration entre les armées rwandaise et congolaise pour l’éradication des FDLR qui continuent de causer mort et désolation à l’Est du Congo tout en demeurant une menace sécuritaire pour le Rwanda.

C.- Erreurs du gouvernement congolais

14. Contrairement à une certaine opinion qui considère que tous nos malheurs viennent de la communauté internationale et de nos voisins, paraphrasant Jean Paul Sartre : « l’enfer c’est les autres » et qu’au niveau de nos gouvernements
successifs, nous n’ayons commis aucune erreur, nous pensons que les premiers responsables de la crise congolaise c’est bien les Congolais eux-mêmes. Notre plus grand problème, c’est avant tout l’absence d’un leadership responsable, de
volonté politique et de vision de nos dirigeants successif, le tout aggravé par la déliquescence de l’Etat et de la mauvaise gouvernance que d’aucun qualifie tout simplement de non gouvernance. Nous sommes contre un Congo à genoux,
pleurnichant à longueur de journées sans se regarder dans le miroir.

a) Le Zaïre de Mobutu

15. A son époque, le Président Mobutu avait cru en la communauté internationale en acceptant d’accueillir les ex-FAR sans conditions au nom du droit humanitaire. En contradiction avec son propre gouvernement qui avait une position contraire
devant cette question de l’afflux des refugiés rwandais au Zaïre, Mobutu n’a pas su gérer la question pendant que ses généraux se livraient à un affairisme éloigné de leurs devoirs militaires. L’armée était donc déjà fragilisée.

16. Pour Mobutu, qui n’avait plus de rôle à jouer sur le plan international avec la fin de la guerre froide, il croyait trouver en cela une autre carte pour rebondir sur la scène internationale.

b) La RDC de Laurent Désiré Kabila

17. De même, Mzee Laurent Désiré Kabila, décidé d’en finir avec le régime de Mobutu, une fois son objectif personnel atteint, et sous la pression de l’opinion nationale congolaise, n’a pas pu respecter les engagements pris avec ses alliés, celui de les aider et leur permettre d’éradiquer les rebellions rwandaises et ougandaises installées en RDC (FDLR, LRA, NALU, …). Il rompra les accords en date du 27 juillet 1998.

18. A son arrivée au pouvoir, au lieu d’instaurer un nouveau leadership politique en composant avec les acteurs et les partis politiques qui ont combattu et fragilisé la dictature de l’intérieur par une lutte non violente, Laurent Désiré Kabila prit la
décision d’interdire leurs activités durant une période illimitée et de suspendre l’Acte Constitutionnel de la Transition pour le remplacer par un simple décret présidentiel, occasionnant ainsi une terrible reculade du processus démocratique en cours.

19. En outre, il considérera les officiers des Forces armées zaïroises (FAZ) et leurs sous-officiers comme des mobutistes, donc ennemis du nouveau régime. Il enlèvera ainsi de l’armée la crème de ses officiers formés dans de grandes écoles
militaires locales et à l’étranger pour les cantonner dans les centres d’entrainement de Kitona pour suivre la formation civique et patriotique dans des conditions infrahumaines. Il subira en date du 2 août 1998, l’agression de ses anciens alliés, et sera, dans ces entrefaites, lâchement assassiné dans son bureau de travail, le 16 janvier 2001. Quelle perte pour la Nation !

c) La RDC de Joseph Kabila

20. Si l’on a accueilli avec une grande satisfaction le limogeage par les autorités rwandaises des grands généraux de l’armée impliqués dans le trafic illicite de minerais dans l’Est de la RDC, du côté de Kinshasa, hélas, même de la Mission
onusienne, aucune mesure ou sanction n’a été prise. C’est l’impunité totale malgré des slogans du genre « tolérance zéro ».

21. Le gouvernement congolais a déclaré haut et fort, après avoir nommé à des grades élevés dans l’armée certains membres du CNDP, notamment Bosco Ntaganda, « avoir choisi la paix à la justice ». Il a ainsi délibérément fait de ce dernier le socle sur lequel il pensait fonder la paix à l’Est de la RDC. Tous les 15 jours, de façon répétitive, la MONUSCO et les officiels congolais n’ont cessé d’affirmer, lors des conférences de presse, que l’Est de la RDC était en paix. Aujourd’hui, la vérité les a rattrapés. Qu’est-ce qui s’est passé pour amener ce retournement dramatique de la situation avec un bilan si lourd après près de 6 mois d’hostilités : 2.220.000 personnes déplacées ; des écoles détruites et ou occupées par les déplacés laissant près de 84.000 enfants sans scolarité, etc. Quand on sait que ces données s’ajoutent aux chiffres effroyables révélés par les dernières statistiques de l’Unesco, selon lesquelles, il y a plus de 7 millions d’enfants et adolescents non scolarisés en RDC. Parmi les raisons avancées pour expliquer cette situation, on cite : les conséquences des conflits antérieurs, la pauvreté des parents, l’absence des infrastructures et parfois l’absence du corps enseignant. Ce rapport ajoute aussi l’impossibilité pour plus de 60 milles enfants et adolescents congolais de reprendre le chemin de l’école. Ce sont là des nouvelles proies faciles pour le recrutement par les groupes armés.

22. Le Président de la République a pris la décision unilatérale, encore une fois, de supprimer la structure de commandement d’Amani Léo et d’autres opérations contre les FDLR, sans concertation préalable avec ses alliés impliqués dans ces
opérations, ce qui sera à la base, entre autres, de la rébellion du M 23.

23. Qui, du gouvernement ou de la MONUSCO, peut expliquer aujourd’hui au peuple congolais et au monde, à partir de quel moment Bosco Ntaganda a cessé d’être utile pour la paix? Pourquoi la MONUSCO et la RDC ont-ils sollicité du Rwanda l’arrestation de Bosco Ntaganda qui se trouvait plutôt sur le sol congolais et jouissait de toute liberté de mouvement ?

Pourquoi autant de morts et de déplacés de guerre pour arrêter un seul homme que la MONUSCO, forte du mandat de la CPI, aurait pu avec le gouvernement, à tout moment maîtriser et arrêter ? Pourquoi la guerre s’est-elle intensifiée et
poursuivie 6 mois maintenant alors que le gouvernement déclarait au départ qu’il ne s’agissait que de 300 mutins auxquels les FARDC viendraient à bout en 3 jours seulement ?

24. Le Président Kabila a commis d’autres erreurs - et pas des moindres. D’abord celle de modifier la Constitution, rompant ainsi le pacte républicain issu du dialogue intercongolais et ensuite, celle d’avoir planifié des élections bâclées sur base d’une tricherie flagrante; et de croire qu’il peut mettre à mal la cohésion nationale et aller chercher l’appui de la communauté internationale contre la volonté du peuple congolais souverain ;ce qui justifie l’indifférence criante de la
population, face aux appels à la mobilisation nationale lancés par son gouvernement.

d) Erreurs des acteurs politiques et de la société civile.

25. L’analyse serait incomplète si l’on ne soulignait les erreurs des acteurs politiques congolais qui depuis 1960 ont créé des partis politiques confinés dans des cercles claniques, tribaux et provinciaux, sans vision et sans projet de société
correspondant à la vocation africaine et mondiale de la République Démocratique du Congo.

26. En outre, la classe politique congolaise de manière générale, friande des occasions de partage équitable et équilibré du pouvoir, a au gré de ses intérêts, soutenu tel ou tel mouvement rebelle, espérant finir autour d’une table des négociations pour le partage du gâteau. En même temps, le pays, en déficit de leadership, était de plus en plus en rupture de cohésion entre les gouvernants et les gouvernés.

27. Enfin, la société civile au Congo est devenue « politiquement civile », les uns s’alignant du côté du pouvoir et d’autres du côté de l’opposition politique non armée.

28. Je ne suis pas là pour pointer du doigt les autres, moi-même je reconnais avoir commis des erreurs, nul en effet n’est parfait, et je laisse aux autres le soin de me juger. Je voudrais dans tous les cas demander pardon à la Nation toute
entière et nous exhorter tous à la repentance et au changement. Je voudrais également à ce propos rendre hommage et remercier mon épouse Mamick Boji pour avoir attirer mon attention sur la nécessité de cette repentance personnelle.

29. Après ce rappel historique et ce diagnostic que nous avons estimé utiles pour la meilleure compréhension de la récurrence des crises congolaises, que pouvons-nous faire pour en sortir ?

Plan de sortie de crise

A.- Que faire ?

30. La réponse : il faut arrêter la guerre parce que, malgré quelques victoires enregistrées par les FARDC au début des hostilités, nous craignons que la corruption et le dysfonctionnement au sein de l’armée ainsi qu’au sommet de l’Etat ne conduisent à une véritable débâcle qui pourrait nous entrainer dans la somalisation de la RDC. Il y a un risque sérieux que cette guerre s’étende vers le Sud (Sud-Kivu et Nord-Katanga) et vers le Nord (Ituri) au vu de la multiciplicité des acteurs impliqués et groupes armés.

31. Kigali et Kinshasa doivent se parler sincèrement et conclure une vraie paix des braves autour de grandes questions telles que la sécurité commun des frontières, des groupes armés, du trafic illicite des minerais du Congo, etc. Par ailleurs, les
mémorandums présentés par différents mouvements armés ne doivent pas être totalement ignorés quand, par exemple, il y est fait mention de détournement des soldes et rations alimentaires des militaires et de l’injustice dans l’octroi des
grades.

32. Puisque le gouvernement de la RDC est déjà en discussion avec le M23, sous l’égide du Président Yoweri Museveni qui préside la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs, c’est un secret de polichinelle, la CIRGL devra
élargir ce cadre d’évaluation et de discussion avec les autres groupes armés de façon à pacifier totalement l’Est de la RDC. Le Président de la République devra associer tous les leaders politiques et de la Société civile de tous bords, ainsi
que la diaspora congolaise, à la recherche d’une solution durable à ce problème qui concerne la nation congolaise toute entière.

33. Nous devons nous rendre à l’évidence. Aucune opération militaire, y compris les opérations conjointes avec l’Ouganda et le Rwanda sur le territoire congolais, n’a apporté la solution escomptée, à savoir l’anéantissement des rebellions et des
groupes armés du Rwanda et de l’Ouganda sur le territoire congolais. A notre humble avis, toutes ces solutions se sont plus attaquées aux effets qu’aux causes réelles de l’insécurité dans la sous région des grands lacs.

34. Nous devons donc tous oeuvrer pour une solution globale, durable, juste et équitable pour tous les pays de la sous région des grands lacs. L’objectif devra être : « la paix pour tous » ; en RDC, au Rwanda, en Ouganda et au Burundi. Et pour cela, l’approche qui combine des solutions politique, diplomatique, économique, humanitaire, de coopération régionale, du développement et militaire nous semble la mieux appropriée.

35. Après avoir établi les responsabilités des uns et des autres, comment se présente le plan de sortie de crise que nous comptons soumettre en détails aux membres de la CIRGL et de la Communauté internationale ?

B.-Comment«sortir de la grande nuit» notre Sous-Région?

a) Sur le plan politique

36. A l’instar de l’Afrique du Sud d’après l’apartheid, la RDC devra tenir une grande rencontre de « vérité et réconciliation » sans exclusive.

Je profite ici de l’occasion pour saluer le Président Nelson Mandela, ce grand et digne fils de l’Afrique qui a su par la hauteur de sa vision, son humilité, son amour de l’autre, faire de l’Afrique du Sud cette grande Nation arc-en-ciel. Puisse
Dieu accorder à ce grand homme, aujourd’hui patrimoine mondial, longue vie afin que la lumière de son intelligence continue à nous illuminer et à nous inspirer le plus longtemps possible.

Le pouvoir, l’opposition politique, les mouvements armés (tous), la société civile, doivent donc participer à cette rencontre de vérité et de réconciliation pour un plus grand débat national autour des termes de référence ci-après : les causes et
toute la vérité sur les guerres à répétition à l’Est et les moyens d’y mettre un terme ; la crise de légitimité : vérité des urnes ; la restructuration de la CENI ; la restructuration du CSAC ; la mise en place de la Cour Constitutionnelle ; la tenue
des élections provinciales, municipales et locales ; les questions de bonne gouvernance et de droits de l’homme.

37. Il faut recréer la cohésion nationale. Le pouvoir en place devrait créer des conditions de décrispation politique par des gestes forts. Il connaît très bien le cahier des charges de l’Opposition et de la Société civile. Aussi longtemps que l’on sera divisé et fragile à l’intérieur, la Communauté internationale ne pourra que se limiter à faire des communiqués sans lendemain. La responsabilité première de rechercher la paix incombe aux leaders congolais. Dans son discours du haut
de la Tribune de la 67ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations unies, le Président Joseph Kabila ne dit pas autre chose que ce que nous avançons : « Nous sommes conscients, dit-il, que c’est à nous Congolais, qu’il
revient de défendre notre patrie et d’assurer l’ordre public et la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Nous sommes déterminés à assumer cette responsabilité et entendons y consacrer toutes nos ressources
humaines, matérielles et financières … Nous demeurons également déterminés à garantir la cohésion nationale et à assurer une égale protection à tous les citoyens congolais». Il faut maintenant urgemment passer de la parole
aux actes pour concrétiser cet engagement solennel fait devant la Communauté internationale.

38. En effet il n’y a pas que des mauvaises choses à mettre sur le compte du Président de la République. Ce serait malhonnête de ma part. C’est pourquoi, je voudrais rappeler au Président de la République qu’à chaque fois, qu’il s’est
humilié, il a été élevé et a abouti à des résultats spectaculaires. Nous pouvons à ce propos rappeler ceci :
- A son accession au pouvoir, quand il a réhabilité le facilitateur Masire, discuté avec le MLC et le RCD, l’opposition politique et la société civile, échangé directement avec le Président Paul Kagame sous l’égide du Président Mbeki,
et avec le Président Yoweri Museveni sous l’égide du Président José Eduardo Dos Santos, il a permis l’installation des institutions de la transition dans la formule 1+4 jusqu’au élections de 2006.

- Quand il a gagné ces élections, il a rendu visite le lendemain à son challenger Jean Pierre Bemba ; ce qui était un acte de grandeur.

Les preuves de sa détermination « à garantir la cohésion nationale et à assurer une égale protection à tous les citoyens congolais » que nous attendons de lui sont du même ordre, càd, abandonner tout ce qui nous a conduit à l’échec et au chaos et réitérer ce qui a marché et a permis la pacification et la réunification du pays.

Il est possible aujourd’hui que le Président de la République puisse à cet égard, donner dans l’humilité des signaux forts de sa détermination et de son engagement pour la cohésion nationale. A titre d’exemple, je me permets de mentionner :

- une visite surprise à Monsieur Etienne Tshisekedi, l’écouter le rassurer et lever le cordon sécuritaire qui entoure sa résidence. Cet homme s’est beaucoup battu pour la démocratie dans notre pays, il ne mérite pas le traitement humiliant qu’il subit actuellement,

- demander officiellement à la CPI de clôturer le dossier de Jean-Pierre Bemba,

- libérer les détenus d’opinion (Chalupa, Kuthino, Mokia et bien d’autres..)

- Et rassurer Mbusa Nyamuisi, Diomi Ndongala et Roger Lumbala, qu’ils peuvent revenir au pays en toute quiétude participer à la recherche de la paix.

- Laisser l’opposition s’exprimer librement en dehors et à l’intérieur de l’hémicycle,

- Rendre une visite surprise au Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, ce grand serviteur de Dieu qui m’a beaucoup inspiré dans la conduite des débats à l’Assemblée Nationale en me positionnant comme l’Eglise au milieu du village.
Il s’est toujours battu pour la promotion des valeurs chrétiennes, spirituelles et morales et pour la promotion de la démocratie dans notre pays. Il mérite considération et respect.

J’en profite pour saluer ici le rôle constructif des confessions religieuses et de la société civile qui se battent sans relâche pour ramener la cohésion nationale et aboutir ainsi à une paix durable.

Cette cohésion nationale suppose également que soit prise en compte les attentes des jeunes et des femmes, principales victimes de la spirale de violence et des guerres, mais aussi acteurs dynamiques et majoritaires de notre développement national.

b) Sur le plan diplomatique

39. La RDC, le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda devraient s’engager, sous les auspices des Nations-Unies et des leaders de la sous-région, dans un dialogue franc et sincère.

c) Sur le plan économique

40. Renforcer et étendre à d’autres minerais, le mécanisme de traçabilité d’exploitation des minerais à l’Est du Congo en cours.

41. Il faut jeter les bases d’une véritable intégration économique régionale où finalement tous les pays de la sous-région vont se sentir obligés de veiller à leurs intérêts réciproques.

d) Sur le plan de la coopération régionale

42. Point n’est besoin ici de rappeler la position géostratégique de la RDC au coeur de l’Afrique. Avec ses 9 voisins, ce sont autant d’opportunités de coopération que le pays devra rentabiliser par la réalisation des projets gagnant-gagnant, comme cela fut le cas entre la France et l’Allemagne Fédérale, à la sortie de la deuxième guerre mondiale.

43. Ce n’est qu’avec ce genre de projets de mise en commun de nos intérêts réciproques que la sous-région des Grands-Lacs et l’Afrique centrale toute entière pourront offrir à tous, les garanties d’une grande stabilité, car chaque pays y
trouverait son compte.

e) Sur le plan de la Justice

44. L’instauration d’une Cour spéciale mixte avec des juges indépendants recrutés au Congo et au sein de la communauté internationale s’impose.

45. Poursuivre la réforme de la justice pour mettre en place un système judiciaire efficace et dissuasif par l’instauration de la sanction.

f) Sur le plan du développement

46. La communauté internationale devra de toute urgence, pour soutenir l’effort de la démobilisation et de la réinsertion, mobiliser des fonds pour les travaux de reconstruction à l’Est de la RDC (Ituri, Nord Kivu, Sud Kivu, Nord Katanga)
notamment la réhabilitation des hôpitaux, des écoles et des routes ainsi que la relance de l’agriculture et de l’élevage.

g) Sur le plan militaire

47. Nous serions gravement irresponsables si nous pensions, cette fois-ci encore, régler nos problèmes en utilisant sans aucune rationalité et sans un réel engagement républicain, nos vaillantes forces armées que nous nous appliquons
préalablement à désorganiser et à affaiblir de l’intérieur. Nous serions de même irresponsables si nous pensons que la meilleure façon de mobiliser nos énergies c’est d’opérer des recrutements dont les conditionnalités sont secrètes et non
conformes aux critères constitutionnels. Est-ce que le problème de notre armée est celui de rajeunissement ou plutôt son organisation. Ceux qui sont aujourd’hui sous le drapeau sont mal pris en charge, mal formés, mal équipés, mal logés
(construction des huttes et cases dans les camps militaires), sous payés, souvent impayés, etc.

Que l’on se souvienne du recrutement des jeunes opéré en 1998, au Stade des Martyrs et envoyés ensuite aux combats et décimés au niveau de Kasangulu.

Commettre une erreur une fois est pardonnable, mais commettre la même erreur une seconde fois est condamnable.

48. Chacun sait que chaque fois que nos forces armées étaient bien formées, bien équipées, bien organisées et bien encadrées, sous un leadership efficace, partageant au-delà de leurs origines le devoir de défendre la Patrie, elles ont
toujours su faire l’honneur de leur uniforme et de notre drapeau.

49. Sans remonter jusqu’aux victoires de la Force publique notamment à Luvungi, Tabora, Mahenge, Saio, Assossa, Gambela, comment oublier ces hauts faits d’armes de nos troupes, de nos commandos, de nos parachutistes, de nos
fantassins ? Citons aussi les performances des nos forces d’intervention au Tchad sur ma bande d’Aouzou.

50. C’est ici le lieu d’honorer certains parmi nos vaillants officiers et soldats dont nous gardons en mémoire le souvenir tels que Kokolo, Mulamba l’homme de Bukavu, Tshatshi, Potopoto, Ikuku le serpent des rails, Mahele, Mbudja Mabe, etc.

51. On ne peut pas parler d’Etat sans armée. C’est un leurre de penser qu’un pays aux immenses ressources naturelles comme le nôtre, objet de tant de convoitises, puisse vivre en paix et se développer sans une armée républicaine,
moderne, forte et dissuasive, dotée chaque année de ressources budgétaires conséquentes.

52. Depuis plusieurs années, on nous parle de la réforme de l’armée. A ce sujet, des projets divers sont enfouis dans les tiroirs du Ministère de la Défense nationale. On a brassé les troupes, mixé les hommes et intégré des unités, mais
fondamentalement, la structure, l’organisation, la doctrine et les stratégies de notre défense n’ont jamais été requalifiées.

53. A ce jour, ce travail là reste à faire. C’est la raison pour laquelle il appartient au gouvernement de dire la vérité à notre peuple et d’expliquer pourquoi ces différentes réformes de notre armée n’ont pas encore abouti ; et de soutenir
financièrement et techniquement la réforme de l’armée congolaise, les FARDC.

54. Par ailleurs, en démocratie les questions de défense, de sécurité, de guerre, de paix ne peuvent rester des questions taboues, discutées à huis clos.

55. On comprend aujourd’hui qu’aucune victoire n’est possible sans l’engagement et la mobilisation de l’ensemble de la population.

56. Pour être efficaces, cet engagement et cette mobilisation exigent du pouvoir en place une transparence dans les politiques mises en oeuvre.

57. Tout comportement contraire de la part des gouvernants suscite des suspicions dangereuses. S’agissant de la guerre actuelle, en présence de divers Accords secrets et face au mutisme persistant du pouvoir, le peuple congolais croit, à tort ou à raison, qu’il serait abusé et trahi à divers niveaux.

58. C’est dans cet ordre d’idées que l’Honorable Député national Kanku avait au début de la crise en mai 2012 initié une marche de soutien à nos forces armées ; curieusement, le pouvoir s’était empressé de l’interdire.

59. A ce jour, il y a donc des responsabilités à dégager, une évaluation des accords à entreprendre, des orientations à définir, des opportunités à saisir.
60. Que proposons nous concrètement ?

- Mise en place d’un mécanisme renforcé de surveillance et de vérification des mouvements des troupes

- Réforme des l’Armée

- Mise en place d’une force interafricaine d’intervention.

h) Sur le plan humanitaire

61. La Communauté internationale, devra mobiliser les fonds nécessaires pour un plan d’assistance humanitaire à la hauteur de la tragédie actuelle.

62. La communauté internationale devra aussi renouveler son engagement à encadrer le retour volontaire et la réinsertion sociale des Hutus rwandais en provenance de la RDC, des réfugiés congolais en Ouganda, au Rwanda et en Tanzanie.

Nos attentes

A.- LES GRANDES QUESTIONS A ABORDER

Les attentes que nous résumons ci-après pourraient faire partie des Termes de référence du cahier des charges des forums à tenir sur la crise de l’Est de la RDC.

63. La guerre de l’Est a ses aspects économiques dont il faut tenir compte et pour cela il faut apporter des solutions économiques par la création d’une zone de libre échange intégrant économiquement le Burundi, l’Ouganda, la RDC, le Rwanda, la Tanzanie, la Zambie et le Soudan du Sud, sur la base des règles de jeu transparents, notamment en matière de transit des produits.

64. Comment renforcer le mécanisme de surveillance et de vérification doté d’instruments appropriés et des moyens conséquents ?

65. Comment établir un mécanisme de dissuasion militaire ?

66. Comment appuyer la réforme du secteur de sécurité en RDC pour la création d’une armée républicaine?

67. Au plan humanitaire, comment assumer les conséquences de la guerre sur les populations dans le cadre d’une politique responsable de retour et de réintégration des réfugiés et personnes déplacées, la prise en charge médicale,
psychologique et la réinsertion sociale des victimes des violences sexuelles et des personnes infectées par le VIH ; leur apporter un minimum d’appui pour reconstruire leurs habitats brûlés ou saccagés, des semences et autres intrants pour les agriculteurs et les vaches, chèvres, volailles…. pour les éleveurs ; la reconstruction et l’équipement des écoles et centres de santé détruits ?

68. Comment appuyer la mise en place d’une Commission Vérité et Réconciliation, avec des garanties sérieuses, afin d’aborder sans tabou toutes les questions liées à la situation de crise au Congo ?

69. De même, comment appuyer la réalisation d’une large concertation ou débat national entre les différentes forces politiques et forces vives de la Nation, débat devant aboutir au renforcement de la cohésion nationale et de la légitimité des
institutions de la République ?la réforme de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), la réforme du CSAC (Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication), des forces de sécurité (Armée, police, services de
renseignement), de la justice (mise en place de la Cour constitutionnelle), l’organisation en 2013 des élections provinciales, locales et municipales, la non révision de la constitution, la mise en place d’un Observatoire des droits humains et d’une Commission de l’éthique et de la lutte contre la corruption.

70. Les gens ne doivent pas avoir peur du débat. Il ne s’agira nullement dans notre esprit du partage du pouvoir. C’est plutôt un grand forum du partage du savoir, du savoir-être et du savoir-faire, qui devrait déboucher sur une véritable union sacrée
des intelligences congolaises et sortir définitivement notre pays de la zone de la honte.

71. Comment appuyer la création à l’Est d’une cour mixte de justice comprenant des magistrats congolais et étrangers pour mettre fin à l’impunité des auteurs des violations graves du droit international humanitaire ; et fixer son mandat dans le
temps et l’espace, la doter des moyens suffisants ?

Conclusion

72. Nous croyons profondément qu’il est possible de construire dans notre sous-région, un espace de développement durable et de poser les bases d’une Union d’Etats ayant vocation à la puissance dans la région sur une base de justice,
d’équité et de solidarité pour le plein épanouissement de nos populations.

73. Nous sommes convaincus que l’auto-développement de notre sous-région comme de l’Afrique, est impossible à réaliser sans les stratégies d’intégration de nos politiques économiques, culturelles et de développement.

74. C’est pourquoi, nous plaidons pour l’émergence d’un leadership capable d’amorcer des ruptures positives, au niveau de la culture, de l’économie, de l’éducation, du droit, de la justice et de l’existence même de l’Etat, pour faire émerger la démocratie pour l’homme dans son intégralité. Cette nécessité est une urgence et un devoir qui nous invitent à « un militantisme obstiné pour la raison, la liberté, la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance ».

75. A ce propos, dans son discours à la tribune des Nations unies, le Président français a rappelé que :« La France veut être exemplaire, non pas pour faire la leçon, mais parce que c’est son histoire, c’est son message. Exemplaire pour porter les libertés fondamentales, c’est son combat, c’est aussi son honneur ». Il a en outre rappelé l’affirmation du principe selon lequel : « les Etats ont tous la responsabilité d’assurer la sécurité de leurs civils ».

76. La participation du Président François Hollande et tous les chefs d’Etats et des gouvernements des pays francophones au sommet de la Francophonie à Kinshasa la semaine prochaine sera, sans aucun doute, l’occasion d’affirmer haut et fort, l’engagement des nos Nations aux valeurs d’humanisme, de solidarité, de liberté, d’égalité, de démocratie et de bonne gouvernance.

77. Le Président français a dit après avoir consulté ses pairs africains, avoir décidé de venir à Kinshasa, non pour légitimer le pouvoir de Kabila, mais pour dire des choses, nous attendons donc qu’il dise des choses.

78. La position de l’opposition et des forces vives n’a pas changé. Nous avions signifié au Président français notre refus de voir la France participer à une FETE culturelle à Kinshasa pendant que l’Est de notre pays comptait des morts par milliers.

Nous lui avons fait savoir aussi que conformément à ses propres mots, il ne pouvait pas venir légitimer un régime illégitime.

79. Le Président François Hollande ayant répondu positivement à la demande du Président Etienne Tshisekedi d’être reçu par lui en audience en tête à tête, et ayant inscrit dans son agenda une rencontre avec l’opposition et les organisations de la société civile, notre intérêt autant que nos traditions d’hospitalité nous imposent de lui faire bon accueil et de l’écouter.

80. On n’évoque pas assez ce que l’Afrique, dans le contexte géopolitique, géostratégique et économique actuel peut apporter au monde et en particulier à l’Europe, continent qui forme avec elle un fuseau d’intérêts et d’opportunités. La
Francophonie peut-être le lieu de renforcement et de concrétisation de ces intérêts et opportunités conjoints.

81. Dans ce cadre la France et la RDC ont vocation à jouer un rôle moteur et déterminant.

82. A l’intersection de la SADC, de la COMESA, de la CEEAC et de la CEPGL, un Congo fort, organisé, intégrateur, conduit par un leadership responsable, visionnaire, panafricaniste, est le premier gage d’une sous-région stable et d’une Afrique émergente.

83. C’est dans l’intérêt de tous d’avoir ce Congo stable, capable de contribuer à résoudre les problèmes structurels de la région et de répondre aux défis qui se posent actuellement au monde :

- Deuxième forêt du monde, soit 145.000.000 ha, la RDC constitue la deuxième au problème du réchauffement climatique après le Brésil.

- Avec une réserve de 120.000.000 ha des terres arables selon les études de la FAO, la RDC peut nourrir 2 milliards d’individus, soit résorber deux fois le déficit alimentaire mondial.

- Disposant de 53 % de toutes les eaux d’Afrique, qualifiée de château d’eau, la RDC peut résoudre le problème de nombreux pays africains menacés par la sécheresse et la désertification. Par exemple, il n’est pas compréhensible que toutes les eaux du Congo finissent leur course dans l’océan pendant que le lac
Tchad s’assèche. Alors qu’il est possible, à partir de l’embouchure du fleuve Congo, de construire une conduite pour recueillir ces eaux douces du majestueux fleuve Congo qui va se transformer en eau salée dans l’océan, pour alimenter le lac Tchad et d’autres pays tels que le Niger, la Lybie, etc. Le même effort
pourrait être réalisé en direction des pays de la zone du désert de Kalahari en Afrique septentrionale. Si des politiques appropriées ne sont pas conçues et mises en oeuvre à brève et moyenne échéances, il y a lieu de craindre que la prochaine guerre fratricide à laquelle notre pays aura à faire face, comme c’est le cas maintenant, sera celle de l’eau. Le phénomène Mbororo en Province orientale avec les éleveurs du sahel qui viennent fusils à la main faire paître leurs vaches sur le riche pâturage de nos terres qui chôment pourrait être l’un des déclencheurs de cette guerre.

- Dans le cadre de l’énergie propre, non polluante et renouvelable, la RDC constitue une part importante des solutions avec son potentiel estimé à 100.000 Mw, dont 44.000 à Inga sous seule capable de fournir le courant à l’ensemble de l’Afrique et l’Europe méditerranéenne. C’est pourquoi Inga est retenue comme pôle
intégrateur dans le cadre du NEPAD.

- Scandale géologique et avec une politique appropriée, la RDC compte plus de 110 substances minérales et constitue une réponse appropriée à la raréfaction des matières premières dans le monde, aujourd’hui insuffisantes au regard de la montée fulgurante de la Chine, de l’Inde, le Brésil et d’autres pays émergents.
84. Nous vivons un véritable paradoxe dans notre pays, don béni de Dieu, avec des études récemment publiées, qui évaluent le potentiel de 10 minerais seulement du Congo à 24.000 milliards de dollars américains, soit la sommation des PIB des Etats-Unis et de l’ensemble des Etats de l’Union européenne, soit encore un chiffre supérieur à la puissante Arabie Saoudite dont l’évaluation des réserves pétrolières est estimée à de 18.000 milliards de dollars.

85. Avec tout ceci, la classe politique congolaise, au lieu de faire de nos différences et contradictions comme le choc d’où devrait jaillir la lumière pour baliser le chemin de l’émergence d’un Congo qui va réaliser son rendez-vous avec
l’espérance, au contraire, chez nous un adversaire politique, c’est un ennemi à abattre à tout prix et par tous les moyens.

Tout comme, la conquête du pouvoir, c’est pour assouvir ses propres intérêts égoïstes, sans aucun plan d’épanouissement de ce peuple pour lequel chacun de nous prétend se battre.

86. Il n’est pas compréhensible que l’Opposition, la Majorité au pouvoir, la Société civile et même les mouvements armés congolais n’arrivent pas à se mettre ensemble quand la Nation est en danger. Comment pouvons-nous être des artisans de la destruction de notre propre Patrie ?

87. Je voudrais ici lancer un appel pathétique à tous les Congolais épris de paix et de l’amour de notre Nation d’unir nos énergies pour arrêter par des voies pacifiques cette guerre dont les victimes ne sont pas les signataires des accords
violés mais plutôt les pauvres populations du Nord-Kivu auxquelles nous adressons, au nom de notre Parti, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) et en notre nom propre, nos sentiments de compassion, de solidarité et d’amour. Nous nous sommes longtemps tus pour éviter de rajouter de l’huile au feu. Mais à partir de ce jour, nous allons nous impliquer sans relâche dans la recherche de la paix en nous basant sur les dernières recommandations de la Déclaration du Secrétaire
Général des Nations Unies, à savoir, renforcer le dialogue interne et le dialogue diplomatique ; lesquels dialogues « pour demeurer crédibles comme voies de résolution des conflits et différends », ainsi que le dit si justement le Président
Joseph KABILA dans son discours de New-York, doivent se faire dans la vérité et le respect de la loi, de la règle et des valeurs et principes universellement admis ».

88. Avec un leadership pétris de valeurs intellectuelles, morales et spirituelles, bref un leadership visionnaire, à l’instar par exemple du Brésil, la RDC peut constituer un véritable pôle intégrateur pour la région et une Afrique en paix et qui
marche. Une Afrique qui cessera d’être un problème pour la Communauté internationale pour devenir la solution à de nombreux problèmes du monde. Telle est notre profonde conviction.

Que Dieu bénisse le Congo et l’ensemble des pays des grands lacs, afin que la paix revienne dans notre sous région et que nous cultivions des relations avantageuses dans le respect réciproque, car nous sommes condamnés et par la géographie et par l’histoire à vivre ensemble.

Fait à Kinshasa, le 05 octobre 2012

Vital Kamerhe
Président National de l’UNC

 
© Congoindépendant 2003-2012

 
11 Réactions
Sauv [kusauv@googlemail.com] 05/10/2012 23:42:35
Mr Vital Kamerhe,

quand est-ce que vous serez convaincu que les congolais ne sont plus naifs, et surtout que les congolais se sont réveillés.

Svp, retournez dans votre silence, est le meilleur apport de votre part, à cette nation qui vous acceuillit et tout donné.

Tout ce que vous dites là, c’est du barratin.

Sauv

 

LePresident [jpwalton197@yahoo.com] 06/10/2012 03:01:48
Mon Frere Vital, tu merites de diriger ces pays.

 

EKOPI [azab1@hotmail.co.uk] 06/10/2012 06:54:36

Je viens de lire le discours du président de l’UNC et je suis choqué par les amalgames et surtout la similitude de ses propositions sur le règlement de confit en RDC avec celles de Kanambe(il se fait appeler frauduleusement Kabila).

c’est le continium du corpus idéologique du PPRD dans lequel il tente d’éluder, sans doute volontairement les responsabilités réelles de ces deux états voyous(le rwanda de KAGAME et l’Ouganda de MUSSEVENI) qui occupent militairement une bonne partie du nord-est du pays depuis 16 ans. Mieux, les institutions du pays sont infestés par leurs agents( des bandits et des mercenaires des tous poils dont la mission consiste à liquider ce qui reste de l’armée et du service des renseignements).

Le devoir de mémoire m’oblige de rétablir certaines évidences qui ne sont plus discutables, à savoir:
1. Le congo est un pays sous occupation par le rwanda et l’ouganda avec comme objectif la balkanisation de la nation.

2. Tout pays agressé, se réserve le droit d’utiliser tous les moyens à sa disposition en ce compris la violence légitime pour chasser de son territoire tous ces bandits(en commençant par le premier de mercenaire rwandais qui incarne la haute hiérarchie, le commandant Hyppo).

3. La responsabilité criminelle de ces 2 états voyous sont établis et il faut qu’ils répondent leurs crimes.

4. La solution qui consiste à discuter selon les conditions du bourreau est une duperie(Mr Kamerhe peut-il nous donner une seule raison qui justifierait la responsabilité du peuple congolais dans le génocide rwandais?).

5. Il faut arrêter d’insulter l’intelligence de la résistance congolaise et surtout la mémoires de nos martyrs. Je rends ici hommage à cette minorité symbolisée par TCHEBEYA qui nous permet encore aujourd’hui d’avoir une certaine fierté nationale.

6. L’autre choix qui devient inévitable et prend de plus en plus corps passera par la participation des vrais militaires congolais pour le renversement pur et simple de ce pouvoir illégitime. Il faut éradiquer définitivement cet accident malheureux de l’histoire incarné par les bandits de l’AFDL.


 

ndumba [ndumba55@yahoo.fr] 06/10/2012 11:29:09
Le rêve n’est pas interrdit. Le dialogue franc entre états de la sous région sous l’égide des Nations unis comment on l’obtient dès lors que les intérêts des uns et des autres ont évolué et grandi différemment. Les voisins du congo veulent son démembrement et ont déjà entamé le processus d’y parvenir par la force des armes. Toute cette longue litanie de V. Kamhere osculte cet important aspect du problème. Par la force militaire ils veulent les terres congolaises. Lui qui a aidé Kabila à s’asseoir au pouvoir en 2006 et qui semble donc bien le connaitre pense il vraiment que ce jeune homme est capable d’ actionner la cohésion nationale qu’il préconise ? L’absence de leadership de Kabila s’explique par ses origines. Il ne travaille pas pour un congo uni est fort au contraire. V. Kamhere est naïf à ce point de vue là. Qu’il se ravise et fasse à nouveau le bilan des morts au congo oriental dans l’indifférence totale des leaders des pays qui en veulent à nos terres et il changera de language. Le problème actuel du congo c’est Kabila que notre cher ami Kamhere a aidé à s’installer au pouvoir.

 

Lidjo [lidjoma@gmail.com] 06/10/2012 11:39:24
Pour une fois, un acteur politique congolais ne s’est pas limité à seulement dénoncer ce qui ne marche pas mais ce qui est nouveau, il a proposé des pistes de solution. Bien que je ne sois pas adepte de cet acteur, je dois avoir l’humilité de lui reconnaître cet acquis. Et pourvu que cela ne se limite pas qu’ à la réfléxion mais comme lui même l’a dit aux actes. Bravo au président de l’Unc et à son équipe pour cet apport.

 

mamale [mamale@live.fr] 06/10/2012 12:51:10
- Il ne suffit pas d’un trop long discours pour convaincre. Le peuple congolais en a écouté à satiété de plus longs et de plus beaux. n’était-ce pas sa nourriture quotidienne durant les 32 ans du mobutisme?
- Ce peuple congolais que l’on s’acharne à suralimenter par des discours, est possesseur d’une grande et séculaire sagesse exprimée de manière concise par des proverbes. Un de ces proverbes fait référence à la manière de se cacher du singe, caractérisée par le fait de laisser à découvert sa queue. C’est bien cela la caractéristique des apprentis hommes politiques du Congo.
- Kamere désigne Kanambe comme président de la République. Cela n’engage que lui et fort heureusement, ceci n’a aucune influence sur la pensée profonde du peuple congolais qui certes, ne s’est même pas donné la peine de jetter un coup d’oeil à son discours, comme je l’ai fait, moi.
- L’unique conseil que nous donnons à Kamere est le suivant: s’il se connait bien lui-même, par contre, il ne connait pas tous les congolais auprès de qui il ne cesse de se rendre ridicule par des discours creux, ambigus et faits apparement dans le but de distraire.
- Qu’il se le dise, la force morale du bien a toujours dépassé celle du mal. L’humiliation, le déshonneur et la souffrance que le peuple congolais supporte actuellement finira par s’estomper par le courage et la détermination dont il fait montre. A ce propos, ces apprentis politiciens, avaient-ils prédit la victoire de Tshisekedi sur la somme totale de tous les autres opportunistes candidats à la présidence?

 

mpoyi kashama [mpoyikashama@yahoo.com] 06/10/2012 13:39:04
Mr vital kamerhe,
j’ai lu ta lettre de 88 points de sortie de la crise avec une attention soutenu . Avant toute chose, on doit d’abord se poser cette question " que veut le peuple congolais " ? Par là on peut y apporter une solution durable à nos problèmes . Pour ma part, il y a des guerres au congo-zaïre, la cause principale est l’absence de la diplomatie à deux sens, l’amour de soi et l’acceptation du mal comme un nouveau mode de vie càd les anti-valeurs .

 

Ezekiel Mey [ezeqmey@yahoo.co.uk] 06/10/2012 17:47:13
Cher Monsieur Vital K.,
Que c`est bien et beau votre analyse de toute la situation du Congo Democratique depuis la nuit de temps jusqu`aujourd`hui.Quelle intelligence de resumer cette catastrophe a laquelle notre pays est soumise sans sa volonte.Eloge a votre epouse qui a su comprendre la place de la repentance personnelle dans votre vie,vue que vous avez autrefois excerce des fonctions d`Etat au pays.Mais voici aussi ma contribution:
1.Je vous apprecies beaucoup pour votre art de parler et l`intelligence qui s`en degage.
2. Vous semblez comprendre les maux du Congo et les remedes a appliques.
3.Seulement,je crois dans le cas du Congo democratique,il ya un grand maux que vous semblez avoir oublier.C`est KABILA Joseph.Au grand maux ,grand remede.Alors propose nous qui t`apprecions,un grand remede pour enlever KABILA Joseph.Sans oublier que c`est ton produit politique.Vous devez surement avoir prevu un remede au cas il n`obeirait plus a votre commande.

Votre compatriote

 

Papitex [Papitex@yahoo.fr] 07/10/2012 07:14:42
Le plan de sortie de crise est pourtant simple: reconnaitre la victoire de Dr Etienne Tshisekedi wa Mulumba aux elections presidentielles de Novembre 2011 et le laisser assumer son imperium. C’ est ca le choix du peuple. Laisser le diriger le peuple qui l’ a choisi. En ce moment, Tshisekedi et le peuple savent comment resoudre les problemes congolais et les problemes du congo avec les pays voisins, y inclus le Rwanda et l’ Ouganda.

 

mbala [mbala@yahoo.ca] 07/10/2012 13:39:17
Monsieur Kamerhe,
J’ai lu avec intérêt votre lettre, vous ne pouvez reconstruire un pays sur la base des mensonges et non dits, pensez-vous que la personne qui est actuellement à la tête de ce pays a la volonté de remettre de l’ordre dans ce maudit pays, vous Kamerhe, vous faites partie de la clique des gens qui un jour doivent repondre devant l’histoire du rôle nefaste dans la tragédie du peuple zaïro-congolais, votre lettre est une tentative avec la complicité de vos mentors occidentaux et africains pour sauver votre soldat et même vous permettre de vous positonner comme alternative au pouvoir de votre maître, nous ne pouvons pas passer sous silence votre contribution à l’élection frauduleuse de 2006, nous ne pouvons pas oublier votre tentative de donner une fausse scolarité universitaire à votre maître,non Monsieur Kamerhe, vous devez arrêter votre double jeux, nous ne pouvons pas oublier que pas plus tard l’année passé quand Tshisekedi a voulu vous rencontrer, vous avez refusé de le faire pcq vous avez un agenda caché,vous voulez pas que votre mentor de tricheur fasse un geste en allant voir Tshisekedi, le voir pour reconnaître la tricherie et remettre le pouvoir ou seulement pour distraire la population, derrière cette idée loufoque se cache encore une fois votre double jeux. Mieux vaut garder silence et l’histoire vous sera reconnaissante Monsieur Kamerhe et nous vous invitons à rélire l’histoire de la démocratie et du développement du Brésil pour comprendre que Lula n’est pas le seulement responsable de l’emergence du Brésil, des gens se sont battus avant lui pour mettre en place la democratie et même les militaires qui étaient au pouvoir pendant la dictature n’ont pas pillés le pays, ils ont mis en place un système d’ éducation scolaire économique viable.

 

K.André [dorkaselie@yahoo.fr] 07/10/2012 18:23:06
Monsieur kamhere combien de fois kin et kigali doivent se parler
pour conclure une paix durable quand vous parler d’échange d’intérets économique de quels intérets vous faites allusions? le congo mon pays doit échanger ses richesses avec le thé ou vaches du rwanda, burundi, uganda et autres le vraie problème
tu le connait .comme tu le dit toi meme c’est l’absence d’un leadership responsable quant aux élections de 2006 se jp bemba qui avait gagner selon les nombreuses diplomate accrédite a kin
et la visite de votre complice à bemba été dit a la pression subit
par lui par certains lobbys de multinational qui opére chez nous
avec vos complicité moyennant un demi-million que bemba a dit
touchez pour légitimer le kadogo quant à rassuré mbusa nyamuisi,lumbala,et diomi de rentrée au pays sans inquietude
vous oublier que selon la femme de diomi son mari est détenue
quelque par a kin pcq il déranger le pour illégal et il dénoncer comme toi tu le fait sauf toi on est arrete jamais sauf,bemba,diomi, E.tshisekedi,kutino ,chalupa et autres
en tant que congolais j’ai aussi des propositions pour sortir mon pays dans l’impasse actuel. mais ce n’est pas des proposition libérale qui ont échouer ou celle de sarkozie ou herman cohn comme vous le proposer

 

 

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 07:10


 


Vital Kamerhe a obtenu la consécration. Il a réussi à vendre son plan de sortie de crise même au Coréen Ban Ki-Moon, après en avoir donné connaissance au ministre des Affaires étrangères belge, Didier Reynders, de passage à Kinshasa et à bien d’autres grands du monde, notamment des chefs d’Etat africains, parmi les voisins aussi. A la veille du sommet Kinshasa-Kigali à New-York, le secrétaire général des Nations-Unies lui en a exprimé la demande via son représentant spécial en RD-Congo, Roger Meece.


L’Américain avait pris l’avion pour New-York, le 24 septembre, avec une copie du plan Kamerhe qu’il est supposé avoir remis à sa hiérarchie hier, le 25 septembre. Ce plan n’est rien d’autre que le schéma Kamerhe élaboré, en octobre 2008, du temps de sa présidence à l’Assemblée nationale mais réactualisé en prenant en compte les évolutions sur le terrain. Il épingle d’abord les erreurs des différentes parties, approches malencontreuses mises en route depuis le génocide des Tutsi du Rwanda et qui durent dans le temps pour finir par plomber le processus de normalisation entre la RD-Congo et ses voisins de la région des Grands lacs. Il faudra donc remonter à l’origine pour cerner les premières erreurs. A la survenue du génocide, l’Est de la RD-Congo connaît le déferlement de plus de 2 millions de réfugiés rwandais, principalement des Hutus auxquels sont mêlés des hommes en armes, les Interhamwe, l’armée défaite de Juvenal Habyarimana et ses multiples supplétifs. Le Maréchal Mobutu laisse toutes ces forces s’installer dans les Kivu et la communauté internationale ne s’émeut pas outre mesure. Pourtant, rappelle Kamerhe de son plan, la tripartite Kinshasa-Kigali-HCR arrive à la résolution pour éloigner ces réfugiés de la frontière avec leur pays d’origine. Léon Kengo alors Premier ministre y est très favorable mais plusieurs pesanteurs font que son action n’aboutira pas. Il se passe qu’à l’époque la communauté internationale a donné une sorte de blanc-seing à Kigali et même à Kampala pour soulager sa conscience de n’avoir rien fait pour prévenir le génocide après le «plus jamais ça» post-deuxième guerre mondiale.


Les erreurs originelles du Rwanda et de l’Ouganda, c’est d’avoir pensé depuis le départ qu’ils n’ont pas besoin de la RD-Congo pour venir à bout de leurs rebelles retranchés dans les collines de deux Kivu jusqu’en Province Orientale. Ils ont encore péché dans leur malveillance à chercher à préférer traiter avec un leadership faible à Kinshasa ou à chercher à maintenir celui-ci tel quel. En pécheur, la RD-Congo, résigné dans les jérémiades pour mettre tous nos malheurs sur le compte de la communauté internationale et de nos voisins. Donc, aucune responsabilité de notre propre part comme si nous n’avions rien à dire ou à faire quant à la confection de notre destin en tant que nation. Pas n’importe quelle nation mais une nation promise à un grand avenir.  Kamerhe trouve que notre responsabilité est à mettre en cause.


D’abord avec Mobutu qui a accordé l’hospitalité à des forces rebelles étrangères dans le calcul d’un rebondissement diplomatique sur fond de l’opération Turquoise. Laurent-Désiré Kabila, à son tour, n’a pas compris qu’après sa victoire sur Mobutu, ses alliés attendaient de lui qu’ils les aident à anéantir les forces qui les déstabilisent à partir du sol congolais. A l’interne, il s’est complètement fichu des forces démocratiques qui avaient combattu Mobutu pendant de longues années. L’historique opposant Etienne Tshisekedi wa Mulumba en tête. Antoine Gizenga Fundji aussi. Conséquence: il lui a manqué la cohésion nationale nécessaire quand est venu moment de faire face au péril extérieur. Une carence prévisible depuis le temps où M’Zee avait décidé d’humilier jusqu’à tuer à petit feu les ex-FAZ dans l’enfer de Kitona. L’histoire n’a pas encore dit combien d’hommes périrent dans cette base militaire transformée en un camp de concentration.


Et Joseph Kabila? Première tare à mettre à son compte, le laxisme. Quand Kigali sanctionne le Général Dan pour mise en cause dans le trafic illicite des minerais de la part du panel des experts des Nations-Unies, Kinshasa n’entreprend rien contre ses généraux devenus les plus grands propriétaires des mines partout à l’Est. Quand Kigali sollicite et obtient de son Parlement l’envoi des hommes pour mener les opérations conjointes dans le Nord-Kivu, Joseph Kabila préfère agir secrètement dans le dos de ses parlementaires. Pire, il décide un jour de faire du Général Bosco Ntaganda le pilier de la paix. L’unilatéralisme kabiliste se manifeste encore dans l’initiative de mettre fin aux opérations Amani leo et autres, décidées sans en discuter avec les voisins pourtant concernés. A l’interne, bonnet blanc et blanc bonnet en comparaison avec l’ère Kabila. Deux faits majeurs à retenir. D’abord, la fameuse révision constitutionnelle dont l’onde de choc a touché les équilibres fragiles établis avec le régime 1+4. Ensuite, les calamiteuses élections de Daniel Ngoy Mulumba avec lesquelles il devient illusoire qu’un appel à l’unité nationale trouve un écho. Le pays court plutôt vers un pourrissement sans parler, de l’avis de VK, de l’armée qui «est une question prioritaire mais toujours prise en compte».


Ce topo planté, l’idée de Kamerhe s’oriente vers un arrêt immédiat des hostilités pour œuvrer pour la paix au Congo comme chez ses voisins des Grands lacs. Il projette la RD-Congo et le Rwanda comme le couple franco-allemand, deux ennemis d’hier devenus le moteur du développement de l’Europe. Pour que la paix dure, il faudra un mécanisme de vérification de frontières appuyées par des moyens modernes, des satellites. La perspective sera de créer une force régionale à l’image de l’Ecomog. Kamerhe se bat pour la traçabilité des minerais du sang. Si des usines sont installées à Bukavu et à Goma pour les premières transformations, cela aiderait à aller vite dans ce processus. De là à passer à une intégration économique régionale, il n’y aura qu’un pas. Intégration à étendre au Sud-Soudan dans une zone de libre échange avec extension qu’à la Zambie voisine. Que d’opportunités à partager avec tous nos voisins. Le pétrole à exploiter avec l’Ouganda, le gaz méthane avec le Rwanda, le poisson du lac Tanganyka avec le Burundi (création d’une société mixte du poisson), le Mobayi Mbongo avec la République centrafricaine, le littoral avec l’Angola. Au Sud-Soudan, la RD-Congo a également de l’expérience et de l’expertise à vendre à ce jeune Etat. Le plan Kamerhe propose la mise en place d’une CVR Commission vérité et réconciliation-. Sa principale mission, résoudre la crise de légitimité.


A propos de ce qu’il y aura d’autres à mettre sur la table de discussions, la Cour constitutionnelle dont la mise en œuvre est toujours attendue, le CE¬SAC à restructurer, les élections provinciales à préparer en toute transparence avec l’implication des autres forces, les droits de l’homme à remettre au centre des préoccupations du gouvernement... Kamerhe implore les autres-la communauté internationale, les voisins comme l’ensemble de la planète, de comprendre qu’ils ont intérêt que la RD-Congo se mette debout. Il l’a toujours défendu sur la base de l’inventaire des richesses de la RD-Congo, à savoir ses 280 millions d’hectares de forêts, ses 120 millions de terres arables susceptibles nourrir plus de 2 milliards d’individus, donc de répondre conséquemment au fléau de la faim dans le monde, ses 53 pc des eaux de l’Afrique, ses réserves hydroélectriques estimées à plus de 100.000 mégawatts dont Inga avec 44.000 mégawatts à lui seul, ses 110 substances minérales. «Il n’y qu’un Congo fort avec une vision et un leadership qui peut transformer toutes ces potentialités pour le bien du monde», a toujours prêché le leader de l’UNC qui cite le Brésil en exemple.


H.M. MUKEBAYI NKOSO

 



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Union pour la Nation Congolaise

Cellule de Communication

+243 81 7 007 487 & +243 81 8 136 136

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 08:14
OU SOMMES NOUS ET OU ALLONS NOUS

BILAN DE L’UNION POUR LA NATION CONGOLAISE DEPUIS SA CREATION JUSQU’A CE JOUR
1. OBSERVATION

a. L’Union pour la Nation Congolaise, UNC en sigle, est un Parti politique crée le 10 juin 2010 ;
b. Sa vie publique commence le 15 décembre 2010 à la suite de la conférence de presse de l’honorable Vital KAMERHE qui dit que l’UNC est un parti politique de l’opposition ; parti politique de masse;
c. Publication du dépliant de l’UNC dans lequel il est lancé un cri de ralliement à tous les patriotes pour sauver le pays, le tirer du gouffre où il se trouve en relevant plusieurs défis existentiels notamment :
- La refondation de l’Etat en lui restituant toutes ses fonctions régaliennes ;
- La préservation de l’unité, de l’intégrité, de la souveraineté et le retour de la paix totale ;
- La consolidation de la démocratie et l’acceptation par tous du principe républicain de l’alternance au pouvoir et du caractère non impératif du mandat des élus ;
- La lutte sans merci contre la pauvreté et les systèmes mafieux qui gangrènent les rouages de l’Etat et son économie ;
- L’amélioration des conditions de vie en général, nourriture, éducation, soins de santé, habitat, emploi, eau potable, électricité, transport en commun...)
- La lutte contre la marginalisation de la femme congolaise appelée à assumer, autant que son partenaire homme et plus que par le passé, des responsabilités publiques ;
- La garantie du droit de vote à tous les congolais y compris ceux vivant à l’étranger ;
- La lutte contre les antivaleurs et la médiocrité ;
- La lutte contre l’analphabétisme notamment par l’accès de tous à l’éducation et à la formation professionnelle ;
- La relance de la production agricole, industrielle, des services et des œuvres de l’esprit.
d. Publication du Projet de Société de l’UNC ;
e. Publication de la vision de l’honorable Vital KAMERHE pour une République Démocratique du Congo forte et prospère ;
f. Organisation des conférences et points de presse
g. Création de plusieurs blogs de l’UNC pour la communication entre militants et parti, e-mail et page face book notamment (www.unc-rdc.com; www.unc-belgique.be; www.unccongo.com, celluledecommunication@yahoo.fr, uncmwanamboka@yahoo.fr, union pour la nation congolaise page officielle)
h. Prise de plusieurs décisions portant organisation du parti et nomination cadres dirigeants dans certains structures et pour certaines des structures inexistantes légalement
i. Participation à l’élection présidentielle et législative (campagne, publication d’un livre sur la vision du Président KAMERHE etc.)
j. Contestation électorale

2. BILAN
Le bilan concerne les questions politiques, administratives, juridiques (disciplinaires), légales, financières, communicationnelles et électorales.
A. QUESTIONS POLITIQUES
L’UNC est un parti politique. En tant que tel, il n’est pas dit qu’il est de l’opposition ni du pouvoir de par la loi. Selon ses articles 6 et 7 de la loi sur les partis politiques, la mission d’un parti politique est :
- de concourir à l’expression du suffrage,
- au renforcement de la conscience nationale et à l’éducation civique.
L’UNC désoriente ses militants en se proclamant comme parti de l’opposition. A mon entendement, un parti politique n’est ni de l’opposition, ni du pouvoir car il a reçu une mission de l’Etat. Il est de ce fait un partenaire de celui-ci et également un corps des personnes qui désirent participer à la gestion de l’Etat et non un groupe des personnes qui s’opposent sans raison à un autre groupe qui pourtant a le même objectif que lui de par la loi sur les partis politiques.
Ce qui fait en conséquence que si un groupe d’individus issus des partis politiques gouverne, il peut avoir en face d’eux un autre groupe des personnes qui seront le contrepoids du gouvernement dans l’objectif de permettre à l’Etat d’avancer. Ce groupe est entendu alors comme un groupe de l’opposition.
Opposition à quoi et à qui ?
Que dit la loi sur l’opposition :

Ici nous proposons l’analyse du Président National de l’UNC , l’honorable Vital KAMERHE en modifiant son questionnement :

Pourquoi faut-il une opposition en démocratie et voire dans le contexte de la RDC?

Il faut ici prendre conscience et convenir de ce que la bonne santé de la République et de la Démocratie se donne et se mesure notamment à la qualité, la force, la solidité et le sens des responsabilités de l’opposition politique dans le pays.
D’elle en effet dépend une perception qui puise sa pertinence dans la saine contradiction des idées et des opinions, la critique constructive, la tolérance mutuelle entre les acteurs socio-politiques.
D’elle dépend aussi le respect et la considération du peuple, électeur et souverain primaire, dans ses choix et ses aspirations, ses besoins et ses attentes.

D’elle dépend enfin la matérialisation de l’alternance politique, en tant que l’un des principes-clé de la vie démocratique qui impose aux gouvernants l’obligation de la redevabilité et reconnaît au peuple souverain le droit au changement de ses choix politiques, et de ses expériences de gouvernance en fonction précisément de ses attentes et de ses aspirations.
En définitive,
Une opposition solide, responsable et républicaine, est gage de ce que l’on appelle « une bonne respiration démocratique ».
Elle est garante de la bonne gouvernance dans le respect des droits humains et des libertés fondamentales de la personne.
Elle est l’antidote aux dérives autocratiques et à l’accaparement patrimonialiste de l’Etat qui sont la première tentation de tout pouvoir. Elle est, finalement, caution de la légitimation du pouvoir politique institutionnel dévolu aux dirigeants issus du suffrage majoritaire qui doivent gouverner au mieux des intérêts de tous, c’est-à-dire au-delà des seules préoccupations de celles et de ceux qui leur ont accordé leur vote, avec le souci permanent de confédérer à leurs vision et projets l’autre fraction de l’électorat dans le respect de la diversité des opinions.
Quiconque ne comprend pas ceci, ne comprend ni l République, ni la Démocratie. Il feint ignorer que « la souveraineté appartient au peuple de qui émane tout pouvoir qu’il exerce directement par voie de référendum ou d’élections ou indirectement par ses représentants » et qu’ « aucune fraction du peuple ni aucun individu rie peut s’en attribuer l’exercice ». Il considère le peuple des électeurs comme « sa base », en somme son piédestal, sa propriété personnelle. Et, au besoin par défi, par le recours à la violence ou par l’achat des consciences, il bâtira sa gouvernance sur le cercle étroit de ses partisans, se coupant ainsi des réalités du peuple profond et du pays, pour finalement se retrancher dans le radicalisme et la gouvernance des œillères.

Quelle opposition pour la RDC ?
C’est précisément pour faire barrage à pareille perspective que le Constituant de 2006 a mis en place une opposition républicaine.
Dès les premières lignes de ses dispositions, spécialement à l’article 8 de la Constitution, dans la section consacrée à « la souveraineté », il explique ce qu’il entend par là.
Il s’agit en fait d’une opposition « institutionnelle » à qui il est conféré des droits et avantages liés à son existence, à son fonctionnement ainsi qu’à sa lutte pour la conquête du pouvoir. Il dit ces droits « sacrés » ; ce qui signifie que nul ne peut y toucher et nulles autres limites que celles imposées par la Constitution à tous les partis politiques ne peuvent frapper ou affecter ces droits.
Il faut noter que les dispositions de l’article 8 précité de la Constitution du 5 février 2006 qui établissent ces droits, s’inscrivent dans la logique des articles 6 et 7 précédents sur les partis politiques.
Ces articles indiquent la finalité des partis politiques
- qui est de concourir à l’expression du suffrage, au renforcement de la conscience nationale et à l’éducation civique ;
- posent la règle du respect des principes d’unité et de souveraineté nationale, de la démocratie pluraliste — le pluralisme politique ne pouvant par ailleurs, aux termes de l’article 220 de la Constitution, faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle précise ;
- donnent aux partis politiques la possibilité de recevoir des fonds publics destinés à financer leurs campagnes électorales ou leurs activités dans les conditions définies par la loi ;
- font interdiction à quiconque d’instituer, sous quelques formes que ce soit, un parti unique et érigent ce comportement en crime imprescriptible de haute trahison.
En conséquence, le. Constituant appelle à l’intervention d’une loi organique sur le statut de l’opposition politique. Cette loi a été votée et promulguée le 4 décembre 2007, parmi les tout premiers actes législatifs de la première Assemblée nationale que j’ai eu la charge de présider. Je peux vous assurer qu’à l’époque la pertinence et le caractère prioritaire de cette loi étaient loi étant loin d’être bien perçus par tout le monde, dans la majorité comme dans l’opposition. Je suis cependant heureux d’avoir fait voter cette loi dont la nécessité est aujourd’hui reconnue. Cette loi vient non seulement renforcer le caractère républicain de l’opposition, mais définit le cadre et les critères de son organisation et de son fonctionnement.
Retenons qu’elle :
- protège rigoureusement l’opposition comme rouage important de notre démocratie et condition de la bonne hygiène démocratique de notre système politique ;
- reconnaît l’opposition comme gage de stabilité politique dans le cadre du fonctionnement des institutions démocratiques issues des élections ;
- prescrit les conditions susceptibles de contribuer à l’avènement d’une démocratie faite de tolérance, d’acceptation de l’autre et de débat libre et constructif, sur fond du pacte républicain garantissant l’alternance démocratique.
Ainsi, le Constituant et le législateur congolais, tout en « institutionnalisant » l’opposition, n’entendent pas la réduire en une caisse de résonance fonctionnant dans une idéologie et selon, le mode de la « pensée unique ».
Ils veulent une opposition qui, dans la diversité de ses convictions et de ses opinions, ne partage pas moins avec les gouvernants la perception commune des valeurs républicaines essentielles et adhère mêmement aux enjeux de « l’exception nationale » et de l’intérêt national.
Une opposition également qui, au-delà des visions et des convictions propres à ses différentes composantes, sait se mettre ensemble en ordre de bataille pour permettre les changements voulus par la population et réaliser l’alternance démocratique.

Une opposition responsable, c’est-à-dire au fait des dossiers de l’Etat dans tous les secteurs de la vie publique est capable d’apprécier les actions positives du gouvernement comme de critiquer celles qui lui paraissent peu satisfaisantes en avançant des contre-propositions constructives.

Une opposition qui ne soit pas seulement contestataire mais aussi capable, le cas échéant, de proposer et de conduire des actions de gouvernement dans le cadre d’un leadership différent.
On peut se demander si ce profil d’une opposition républicaine, institutionnelle, responsable, imprégnée des enjeux de l’intérêt national, porteuse d’une vision et d’un leadership, correspond aux réalités de l’opposition congolaise ?
A cette question, nous répondons NON et nous ajoutons avec le Président National
Quel est le profil actuel de l’opposition congolaise?

Fort malheureusement, la réponse est négative. Pour peu que l’on observe notre opposition, on se rend vite compte que là aussi, comme dans les sphères du pouvoir, le combat républicain et démocratique n’est, dans bien de cas, que de façade. Les opposants les plus farouches le jour s’associent au pouvoir la nuit pour des intérêts personnels. La duplicité, tartuferie, le mensonge, la suspicion facile, etc. sont, dans ces milieux aussi, règles de jeu politique.
Conscient que l’on ne peut construire la gouvernance républicaine et démocratique avec autant de handicaps, j’ai pensé concentrer mes efforts sur la nécessité de favoriser un leadership responsable et constructif au niveau de l’opposition. J’ai ainsi humblement approché, à plusieurs reprises le président Tshisekedi pour faire, autour de lui, front commun en vue de donner des chances d’alternance à notre gouvernance politique. La démarche s’est soldée par l’échec de la tentative de « Fatima ». L’expérience de « Sultani» ne connaîtra pas meilleure fortune. Dans un cas comme dans l’autre, le combat politique s’est longtemps focalisé sur la qualité vraie ou fausse de certains opposants, oubliant l’essentiel, à savoir l’organisation de l’opposition autour de stratégies et programmes communs en vue de remporter les élections.


D’autres initiatives seront prises. Elles connaîtront pratiquement le même sort :

- refus, faute de consensus, de procéder par les primaires au sein de l’opposition pour la désignation du ou des candidats aux élections présidentielle et législatives ;
- refus de se constituer en casting de candidats de l’opposition devant agir ensemble ;
- refus de s’inscrire dans la stratégie d’encerclement des candidats du pouvoir
- refus de la proposition d’une plate-forme commune des témoins de l’opposition aux élections présidentielle et législatives en vue d’une répartition équitable et rationnelle des charges entre les différents partis de l’opposition ;
- refus de faire recours à la Cour suprême de justice alors que ceci aurait permis de faire la démonstration de l’inféodation de cette haute juridiction au pouvoir ; etc.
De même, les attitudes affichées par les uns et les autres laissent perplexes :
- dénonciation de la fraude électorale, vite oubliée pour saluer la victoire du candidat investi par la Cour Suprême de Justice ;
- adhésion sans condition à la majorité présidentielle en vue de briguer des postes ministériels et autres charges publiques ;
- prise de décision unilatérale à laquelle on entend associer et engager toute l’opposition ;
- retrait unilatéral et péremptoire d’un certain nombre de députés en vue de boycotter l’Assemblée nationale, se privant ainsi d’un espace libre d’expression.
Tout ceci nous renvoie l’image d’une opposition dispersée, divisée et susceptible qu’aucun compromis, incapable par conséquent de saisir les opportunités qui s’offrent a elle, ni de déjouer les stratagèmes du pouvoir.
Quelques exemples suffisent pour l’illustrer.
Pendant toute la législature passée, l’opposition s’est en quelque sorte sabordée par des querelles interminables sur le choix de son porte-parole.
Il est indiscutable que Monsieur Jean Pierre Bemba, challenger du Président Kabila aux élections de 2006, leader du MLC, première force de l’opposition à l’époque, était bien positionné pour être de droit et légitimement investi « Porte-Parole » de l’Opposition. Mais son absence au pays a mis en difficulté l’Opposition qui a envisagé de désigner tantôt un porte-parole intérimaire, tantôt un porte-parole rotatif. Deux projets de règlement intérieur ont même été proposés par deux groupes, l’un majoritaire et l’autre minoritaire de l’opposition.
Finalement la machine s’est bloquée.

L’opposition a, d’une certaine manière, favorisé la crise politique post-électorale en laissant débattre, au niveau du Sénat, la modification de la Constitution alors que ce dernier avait légalement la possibilité de s’y opposer.
Elle a participé à la mise en place d’une CENI et d’un CSAC aux ordres du pouvoir. Elle a loupé l’occasion d’obtenir de l’ONU, sinon la certification des élections à laquelle cette organisation est devenue allergique du moins la désignation d’observateurs nommés par le Secrétaire général des Nations Unies à l’instar de ce qui s’est passé au Népal.
C’est précisément cette division, cette dispersion et cette absence de culture de compromis qui, hier aux temps de l’indépendance comme aujourd’hui, créent les conditions de nos nombreuses crises politiques, lesquelles sont fondamentalement des crises de légitimité du pouvoir et de la gouvernance.
Ces crises se nourrissent par ailleurs de la gestion personnalisée et catastrophique des ambitions et des positionnements au niveau de l’opposition ; le tout étant attisé par des pratiques éhontées et récurrentes de débauchage systématique des acteurs de l’opposition au moyen notamment de la corruption.
L’histoire politique de la RDC renseigne que le désordre de l’opposition se fait, tantôt sur fond de clivages et de sectarismes claniques, tribaux ou régionaux ignorant les enjeux nationaux ; tantôt sur la base d’une culture politique misant sur des hommes-seul, des hommes- fort ru des hommeslige, gourous de la pensée politique unique.
Cette conception d’une opposition structurée autour d’un pôle monolithique, campant de préférence dans le radicalisme à l’autre extrémité de l’action politique, a comme conséquence la marginalisation, le rejet, voire la diabolisation de tout agent ou parti politique qui se réclamerait de l’opposition dans une posture de divergence. De sorte que, l’opposition en RDC a systématiquement et régulièrement joué contre le pluralisme démocratique, contre la saine diversité des opinions, et donc finalement contre elle-même. Elle a oeuvré contre l’alternance démocratique au profit d’un pouvoir et d’une gouvernance monolithique, autoritaire et dictatoriale.

Notre histoire enseigne aussi que l’opposition radicale autant que l’opposition timorée ou de façade produisent au bout du compte les mêmes conséquences conflagratoires. Ainsi, même la majorité au pouvoir n’a aucun intérêt à entretenir ce genre d’opposition.

Face à tous ces handicaps, l’espoir est-il permis de construire une opposition républicaine et responsable ?

Je crois pouvoir répondre par l’affirmative à cette question. Les échecs du passé, leur poids sur la situation générale du pays ne peuvent que pousser vers un sursaut salutaire de notre classe politique. Les atouts juridiques exposés ci-dessus sont à notre portée. Il faut s’en saisir et les mettre en oeuvre. L’opposition en RDC n’a de l’avenir que si elle s’inscrit dans ce cadre constitutionnel et légal. L’enjeu n’est pas seulement de se choisir un porte-parole qui saura donner corps à un leadership collectif alternatif, mais aussi de se doter d’une organisation qui permette aux membres les plus influents ou les plus écoutés de l’opposition dé suivre tous les secteurs et dossiers de l’action gouvernementale pour apporter aux gouvernants les critiques et contre-propositions qui s’imposent et ainsi fédérer la majorité de l’électorat aux visions et projets de l’opposition, de façon à gagner les prochaines échéances électorales, à savoir celles des élections provinciales et locales, puis celles de la désignation des membres du Sénat, qui devraient être couplées avec les élections urbaines et municipales. Ces échéances devraient être pour l’opposition un test important de sa capacité à préparer l’alternance. Il s’agir d’éviter que toutes les deux chambres du Parlement ainsi que toutes les provinces et villes importantes du pays ne tombent sous le contrôle unique de la majorité au gouvernement. Il s’agit également de jauger, à partir des élections locales l’adhésion des électeurs de base aux projets de l’opposition. L’enjeu, c’est aussi d’oeuvrer en vue de la mise en place d’une Cour constitutionnelle qui serait garante de la régularité des élections ; d’une CENI restructurée de façon à y intégrer des représentants de la société civile et à renforcer sa structure par une assemblée plénière d’un CSAC qui se choisirait librement son bureau et fonctionnerait conformément à la loi ; etc.
Enfin, chacun doit comprendre qu’il est possible d’arriver à cet objectif malgré le hombre des députés de l’opposition. Car, comme l’écrit Monsieur Jean-François Copé, Secrétaire général de l’AMP en France, « (même) un (seul) député, c’est important ». Une minorité de grande qualité est, dans bien de cas, plus performante qu’une majorité de qualité mineure.
Rappelons-nous les 13 parlementaires qui ont, à eux tout seuls, donner du fil à retordre au Maréchal Mobutu jusqu’à ébranler définitivement son régime. Là où 13 parlementaires se sont montrés particulièrement virulents, pourquoi dix fois plus de députés ne réussiraient-ils pas ! De même, l’exemple de l’opposante historique birmane, Madame Aung San Suu Kyi nous conforte dans cette voie. Voilà une opposante qui gagne 44 sièges sur les 48 mis en jeu et qui accepte de prendre part à un parlement comprenant 800 députés. L’objectif pour elle étant de faire entendre les cris de détresse du peuple, elle a choisi de le faire à partir de la tribune des représentants en dehors de laquelle sa voix serait vite étouffée. Je pense que ce cas n’est pas très éloigné de la situation actuelle de l’opposition en RDC. C’est cela que j’appelle faire les choses autrement, pour ne pas dire « un autre Congo est possible ». Ce n’est pas parce que l’opposition a perdue la bataille de la présidentielle et des législatives dans les conditions qui ne méritent pas d’être rappelées ici, qu’elle doit se laisser aller et concéder sur un plateau d’argent à la majorité les autres échéances électorales qui restent et qui sont aussi déterminantes pour notre démocratie.
Le changement, comme le disait le Président français François Hollande, c’est maintenant aussi chacun de nous doit s’engager dans cet esprit dans les batailles politiques à venir. Je reste convaincu que, bien organisée et structurée, animée par un Porte-parole exerçant un leadership responsable et une équipe de personnalités ayant une visibilité certaine au sein de l’opposition dans sa diversité, celle-ci sera véritablement une instance institutionnelle qui apportera une saine contradiction au gouvernement, au moyen de critiques constructives et de contre-propositions positives, dans le respect des valeurs et des principes républicains et démocratiques. En d’autres termes, le Porte-parole devrait travailler en synergie avec les leaders de l’opposition qui ont un rayonnement certain dans leurs partis politiques et dans le pays. Ils seront à la tête des départements, regroupant différentes matières sociales (santé, éducation, travail, culture, transport), politiques, économiques et financières, sécuritaires et défense nationale, infrastructurelles, judiciaires, protections des droits humains, réformes institutionnelles, exploitation des ressources (mines, hydrocarbures, eaux, électricité), tourisme, protection et préservation de la nature, écoute citoyenne, coopération et affaires étrangères, etc. L’équipe devra naturellement intégrer des femmes et des jeunes auxquels des charges de responsabilité seraient confiées. Il est temps que l’exemple du Sénégal interpelle la classe politique congolaise quant à la place que les femmes et les jeunes, peuvent assumer dans les charges publiques aux niveaux les plus élevés.
Cette équipe disposera de toutes les informations et données de la vie nationale de façon à décortiquer utilement le programme du gouvernement, à surveiller et évaluer régulièrement les actions du gouvernement et à y apporter des contre-propositions républicaines et responsables, conformes aux vision et projets de l’opposition ainsi qu’aux ambitions et atouts de développement de la RDC, pour sa propre prospérité et pour celle de la sous-région.
Cette structure aura la responsabilité d’aborder et de débattre sans complaisance de toutes les questions d’intérêt national. C’est dans ce sens que j’invite d’ores et déjà l’opposition à tenir une grande assemblée pour analyser et donner son point de vue sur la situation préoccupante et instable à l’Est de la République ainsi que sur d’autres questions telles que l’organisation des élections locales, socle de la décentralisation à la base.

Ainsi, la désignation du Porte-parole de l’opposition et de toute son équipe, autant que l’organisation et le fonctionnement de cette instance apparaissent, dans les circonstances du moment, comme l’ultime opportunité pour que survive la démocratie en RDC. Tout doit donc être mise en oeuvre pour ce deal et cet enjeu. Il s’agit de ne pas rater cette seule chance qui s’offre à la République. C’est pourquoi, toutes les forces républicaines et démocratiques, acteurs politiques et de la société civile, avec l’appui et l’accompagnement du peuple congolais et de la Communauté internationale, devraient s’impliquer dans cette démarche. Et pour être réellement fédérateur de toutes les énergies, de toutes les forces, de toutes les intelligences, dont regorge la classe politique de l’opposition et les forces vives de notre pays comme à l’extérieur, je plaide pour que la désignation du Porte- Parole se fasse par consensus, même si par ailleurs, la Constitution prévoit qu’à défaut du consensus, celle-ci se fasse à l’issue d’un scrutin à deux tours.
Et pour que ce consensus soit obtenu, nous devons, dans l’humilité et dans l’amour de l’autre, et uniquement mu par la volonté d’être au s vice de notre peuple, nous parler. Nous devons dialoguer, nous devons engager des concertations sincères en vue de nous donner des garanties et de nous faire des concessions mutuelles. Ce n’est pas un challenge où il y a d’un côté un vainqueur et de l’autre un vaincu. C’est plutôt une occasion donnée aux différents leaders de l’opposition de communier à la même chapelle pour que, en toute responsabilité, ils consacrent l’un d’entre eux, capable de mettre l’église au milieu du village et de conduire le navire de l’Opposition à bon port.
Il faut cependant rester vigilant et se mettre à l’abri des manipulations de tous ordres dans la désignation du Porte-parole. Il faut éviter que l’histoire du blocage de la machine évoquée ci-avant à propos de Monsieur Bemba comme Porte-parole de l’opposition ne se répète1t que, comme sous la législature passée, le jeu démocratique et le fonctionnement efficace des institutions ne s’en trouvent grippés.
Il importe que cette désignation tienne compte du suffrage universel direct et des résultats de la présidentielle, dans la mesure où ces derniers s’imposent, dans le contexte actuel, pour remettre le pays en mouvement.
Sauf désistement des personnalités concernées, l’ordre de classement dans ces résultats sera un moyen objectif de désignation du Porte-parole. Il faut cependant que celui-ci soit une personnalité non-conflictuelle, susceptible ‘de rassembler l’opposition dans son pluralisme, connaissant les affaires publiques et les dossiers de l’Etat, capable de vision et de projets alternatifs pour le pays. Rassembler c’est-à-dire bannir les exclusions, diabolisations au sein de l’opposition ; et mettre côte à côte l’opposition parlementaire et extra-ç5arlementaire ainsi que les forces vives de la société civile acquises au changement.
Je voudrais ici, sur ce point, m’adresser à la majorité au pouvoir pour l’inviter à comprendre que l’existence d’une opposition républicaine et responsable est aussi le gage de la réussite de l’action gouvernementale. De la même façon, le souci d’une opposition républicaine et responsable n’est pas d’exercer l’alternance en héritant d’un pays qui se sera davantage enfoncé dans la misère et le désordre.
Nous sommes prêts, dans l’opposition, à prendre notre part dans la stabilisation de la situation générale du pays en apportant au gouvernement notre contribution rigoureuse, critique et constructive. Il n’est donc pas positif de la part de la majorité de continuer à croire que pour mieux réussir dans son programme, l’opposition doit être sous contrôle ou noyautée. Cette attitude ne peut qu’amener le désordre dans le pays, distraire le premier ministre, chef du gouvernement dans des futilités.
Il importe également de relever que, le jeu et la culture démocratique ne font pas du Président de la République, chef de la majorité, étant donné qu’en sa qualité de magistrat suprême et garant du fonctionnement régulier des institutions, il se doit d’être au-dessus de la mêlée et qu’il n’est pas, constitutionnellement, responsable devant le Parlement. C’est le premier ministre, chef du gouvernement, responsable de la conduite des affaires de l’Etat devant le Parlement qui est en réalité le chef de la majorité. C’est donc lui qui est l’interface du Porte- parole de l’opposition et non le Président de la République. Si chacun des acteurs politiques, de la majorité et de l’opposition, s’imprègne de cette logique de nos institutions, alors on aura donné une chance à la République et à la démocratie en instituant une opposition prête à participer au bon fonctionnement de la gouvernance.

Donc, nous sommes au service de l’Etat et non des individus. C’est une vision sur la gestion de l’Etat que nous devons défendre et non une chasse à la sorcière.
Nous devons être la locomotive qui doit amener les autres au rendez vous de l’espérance comme le dit très souvent l’honorable Vital KAMERHE.
Pour y parvenir, il faudra créer un vrai débat dans nos structures à tous les niveaux, nos réunions quotidiennes ne doivent pas être le lieu de commentaire de l’actualité mais de vrais espaces qui discutent sur l’avenir de la nation.
Chacun doit comprendre son rôle et à quoi il est appelé lorsqu’il est nommé. C’est ici le lieu de recommander aux autorités nommées de faire preuve de maturité intellectuelle et politique.
Comment l’UNC sera un parti politique qui remplit ses missions ?
L’UNC doit ici :
- nommer des vrais politiques rompus à la gestion de l’Etat et non des grosso modo qui ont été aux études et ne savent pas reproduire et produire une idée et une vision politique.
- Créer des cellules de débat scientifique sur les questions politiques, économiques et sociales du pays
- Produire des dépliants sensés instruire le peuple sur la nouvelle citoyenneté proposée à la nation par le Gouvernement de la République à vendre au prix de 200 FC. C’est une recette pour le parti. Nous nous inspirons de la méthode bundu dia mayala.

B. QUESTIONS ADMINISTRATIVES

Organisation et Administration
Les organes (de l’UNC) du parti sont (article 20 des statuts de l’UNC) :
1. Au niveau National

- Le congrès ;
- La Direction Politique Nationale ;
- Le Conseil National ;
- Le Secrétariat Politique National (Bureau d’Etudes et Stratégies, la Fédération Nationale des Femmes et des Jeunes, la Cellule de communication, la Commission de Mobilisation et Propagande, l’Ecole du parti).


2. Au niveau Provincial

- Le Conseil Interfédéral de Kinshasa
- Le Conseil Fédéral pour les autres provinces
- Le Secrétariat Interfédéral pour la ville de Kinshasa
- Le Secrétariat Fédéral pour les autres provinces et les 4 anciens districts de Kinshasa
- Le Secrétariat Urbain pour les chefs lieux des provinces et autres villes de l’intérieur
- La section
- La Sous section
- La Cellule
- La Sous cellule
L’énumération des organes du parti ne parle pas de l’Inspection Générale (décision de nomination n°019/PN/UNC/2011 du 22 juin 2011) ; ni la direction politique nationale, la Commission Nationale ou Fédérale de Discipline (art 72 des statuts) moins encore du Comité National (art 28 des statuts).
En lisant les statuts, il semblerait que la Commission Nationale ou Fédérale de discipline est un organe permanent cependant quand il s’agit de traiter le dossier du président, il sera crée un organe ad hoc circonstanciellement. En plus la Direction Politique Nationale et la Commission Nationale de Discipline sont des organes de deuxième juridiction en cas d’appel d’une décision prise à l’instance inferieure (art 73 des statuts).
Pire encore les conflits entre membres, entre ces derniers et le parti sont de la compétence du collège des fondateurs et/ou de deux commissions chacun à son niveau
Quel imbroglio ?
DES BRANCHES SPECIALISEES DU SECRETARIAT POLITIQUE NATIONAL :
Le Bureau d’études et stratégies,
L’on voit à peine le Groupe d’Etudes se réunir et faire des suggestions au parti. Son système de communication n’est pas efficace.
On ne sait même pas rencontrer le Secrétaire National aux Etudes et Stratégies et lui faire des propositions. Son bureau n’Son bureau n’est pas connu

La Fédération Nationale des Femmes
Est une structure dynamique qui tente à mobiliser les mamans mais elle est limitée car jusqu’alors on ne sait si elle a déjà proposée à la nomination ses sectionnaires et cellulaires afin que les mamans s’impliquent dans la gestion de l’Etat.
Suggérons à la Présidente de la Fédération Nationale des Femmes de créer des mécanismes de viabilisation de son siège afin que la femme politique sache apporter sa contribution dans l’édification de l’UNC comme parti alternatif et qui doit gagner le pouvoir afin de gérer et d’amener la femme dans le rendez vous de l’espérance.
La Fédération Nationale des Jeunes,
C’est une structure très efficace mais qui souffre d’un problème de légitimité et de leadership.
C’est le lieu de recommander à la Direction Politique Nationale dans son entendement restructuré que nous proposons à organiser des élections dans cette structure afin de résoudre le problème de légitimité et le corps électoral et éligible sera composé de tous ceux qui animent à ce jour cette structure.
Recommandation faite à la Fédération Nationale des Femmes vaut mutatis mutandis à cette fédération.
La Cellule de Communication
La communication de l’UNC est beaucoup plus faite sur internet. Ce qui n’est pas efficace dans ce sens qu’il n’atteint pas le peuple à tous les niveaux car celui-ci a des difficultés liés à son pouvoir d’achat et par la non maitrise de nouvelles technologies de l’Information et de la Communication.
Les quelques apparitions des autorités à la télé trouvent un certain écho. Très souvent il ne s’agit des communications du Président national.
Nous proposons le lancement d’une agence presse écrite de l’UNC afin de publier au maximum deux pages mensuellement au début puis hebdomadairement pour inciter le peuple et les militants au développement participatif et interactif. Cette presse sera expédiée dans les villes pour conforter les caisses de l’UNC.


La Commission de Mobilisation et Propagande,
Elle n’aide pas le parti à faire vivre ses ambitions. Ici nous demandons à ses animateurs de quitter le raisonnement MPR pour faire bénéficier des militants d’un autre style de mobilisation et propagande à savoir la mobilisation intellectuelle et financière.
La mobilisation n’est pas la danse traditionnelle ou moderne. Il s’agit à mon entendement un groupe d’hommes qui servent de catalyseurs de l’information et de planification des activités au plan logistique.
Par contre si la mobilisation veut associer les musiciens pour attirer la masse populaire qu’ils associent au moins ceux qui peuvent conscientiser comme Lexxus légal, Jean Goubald, Zulu black message etc.
L’Ecole du parti.
L’école reste jusqu’à ce jour un organe animé par l’honorable BITAKWIRA.
Le recteur ne dote pas l’UNC des professeurs chargés d’être des animateurs à la mobilisation intellectuelle pour faire vivre et faire connaitre la vision de Vital kamerhe et le Projet de société de l’UNC voire les vendre
De plus, le recteur doit céder son poste et aller siéger au conseil.
En outre, L’organisation du parti donne une place prépondérante à la ville province de Kinshasa au travers sa structuration à savoir :
- Conseil interfédéral de Kinshasa
- Secrétariat interfédéral ville de Kinshasa
- Secrétariat fédéral pour les 4 anciens districts de Kinshasa
Les autres provinces n’ont pas de secrétariat interfédéral. J’ai cru penser que le Secrétariat Interfédéral était un organe de coordination de toutes les fédérations.
Signalons que les districts de Kinshasa énumérés anciens par les statuts existent toujours et ne sont pas abrogés.
Cette organisation du parti ne ressort pas toutes les attributions de l’Etat.
Etant donné qu’un parti politique est une école à la gestion de l’Etat. Il faudra que tous les pouvoirs de l’Etat soient représentes.
Deux pouvoirs sont représentés et l’un est absent à savoir le judiciaire car il n’est pas bien organisé.
L’on donne le pouvoir de nommer les membres organes de discipline aux autorités qui animent le Secrétariat Politique National. Quand bien même, l’on distingue les autorités qui doivent être poursuivies et distinguer les organes de ces individus, cette manière ne permettra pas à l’UNC d’avancer car la composition de l’UNC actuellement est beaucoup plus animée par des fanatiques et non des vrais politiques.
Ceci ne cadre avec ma vision d’un parti. Je propose que la gestion de notre parti soit comparable à celui d’un Etat pour cimenter l’esprit de la gestion administrative et politique d’une nation.
Donc il faut qu’il y’ ait un exécutif à savoir le Secrétariat Politique National composée particulièrement et seulement des secrétaires politiques nationaux (des ministres) sous la Direction du Secrétaire Général (Premier-ministre) et ses adjoints ainsi que du Président national (Président de la République).
Cet exécutif a des ramifications aux provinces avec le Secrétariat Exécutif Fédéral ou urbain pour les villes (gouvernorat et mairie) et ses secrétaires exécutifs provinciaux (ministres provinciaux et des mairies) et dans nos Sections et Cellules suivant l’organisation proposé par la Constitution de la République dans ses articles 201 à 206 et la décision portant organisation et fonctionnement des organes de base de l’UNC.
Le Conseil National (législatif- Assemblée Nationale) et les Conseils Fédéraux (Assemblée Provinciale) et des sections (conseil municipal) avec des Exécutifs des Sections (Bourgmestre et Chefferies des quartiers).
La Commission Nationale de Discipline (judiciaire) comme les Commissions Fédérales de Discipline doivent être indépendantes et permanentes avec des autorités connues comme c’est le cas des autorités du Conseil National, les deux chapeautées par la haute commission de discipline (conseil supérieur de la magistrature) dont les autorités seront nommées par le secrétariat politique national et le conseil national à raison de 5 par institution et ceux-ci proposeront les nominations dans les commissions fédérales et nationales de discipline.
L’UNC ne manque pas d’avocats ou des militants juristes ou sociologues et anthropologues voire même des magistrats.
Au delà c’est une culture du respect des engagements et de la discipline que l’UNC inculquera à ses membres effectifs.
L’UNC est un parti de masse, il ne saurait fédérer les militants si la nomination des sectionnaires ou des cellulaires n’est pas toujours faite.
Il faudra faire des militants des partenaires du parti c'est-à-dire des personnes qui viennent construire la nation avec nous et non, une base politique qu’on exploiter à souhait.
Voila pourquoi j’ai qualifié la politique de l’UNC de vente d’illusion dans ma lettre ouverte adressée aux militants de l’UNC et au Président de l’Union pour la Nation Congolaise publiée sur ma page facebook le 01 juin 2012.
Il faudra nommer des sectionnaires rapidement car c’est une solution au problème de lutte contre la balkanisation du pays car il cimentera l’unité du peuple congolais et faire demeurer l’UNC comme parti national et leader du changement.
Bref, le parti doit être le reflet de l’Etat congolais à tous les niveaux afin que chacun comprenne qu’il est chargé du contrepouvoir à ce niveau et de contreproposition tout en oubliant pas ses devoirs d’éducation et de conscientisation du peuple.
Ainsi elle permettra à chaque membre de bien gérer ses ambitions.
Afin, nous proposons au Président National sur proposition du Secrétaire Général de créer la Commission Permanente de révision du Projet de Société de l’UNC dont je veux faire partie surtout en ce qui concerne l’aspect juridique lié aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.
Ensuite nous proposons l’institution de l’Inspection (des finances) et de l’inspection administrative (actes administratifs) au sein de l’Inspection Générale.
Administration et Nomination
Le Président nomme les membres de l’inspection générale du parti tout comme les membres du Secrétariat Interfédéral des Femmes et des jeunes sans soubassement. De tels organes ne sont pas spécifiés aux Statuts comme au Règlement Intérieur.
Le Comité de Soutien du parti qui devrait être mise en place n’est pas toujours effectif.
C. QUESTIONS LEGALES
Beaucoup d’erreurs juridiques et politiques dans les statuts et Règlement intérieur notamment :
- Des articles qui se contredisent ;
- Trop des pouvoirs accordés au Président National ;
- Des nominations aux organes inexistants ;
- Des erreurs dans l’énumération des vrais organes dans les statuts et RI.
Par exemple :
- L’art 10 des RI et 23 des statuts de l’UNC se contredisent quant à la personne qui doit convoquer le congrès.
- Art 22 des statuts dit que les membres du congrès sont élus sur proposition du Président National du parti par acclamation. Nous prônons la démocratie pas la democrature.
- Les statuts n’énumèrent pas toutes les structures telles que spécifiées ci haut
- Art 40 des RI al 4 dit que le Président National, sur proposition du Secrétaire Général nomme les membres des comités nationaux, du comité interfédéral de Kinshasa, des comités interfédéraux et urbains puis le même article d’ajouter que le secrétaire général nome les autres membres de niveau inferieur. Je ne sais pas si dans cet organe de l’UNC il y’a des membres de niveau supérieur et de niveau inferieur. C’est une discrimination. Est-ce on fait allusion au secrétariat interfédéral ville de Kinshasa ; fédéral, au conseil fédéral
- Art 31 des statuts et 23 des RI se contredisent en disant le rôle du Conseil National l’un dit que le conseil est l’organe délibérant et de contrôle du parti et l’autre parle du Secrétariat Politique National
- Art 28 qui dit que le mandat des membres de la Direction Politique Nationale est de cinq ans. Comment expliquer lorsqu’un membre est élu aux élections nationale du pays, il doit toujours siéger à son poste
- Les fonctions de membres du Secrétariat politique national sont incompatibles avec ceux des membres du Comité National ou des organes fédéraux (art 40 des RI) et inversement (art 35 des RI)
- Voix prépondérante du Président dans une décision c est de la democrature
- Le Conseil National est composé aussi de cinq notables par fédération et pour l’interfédéral ville de Kinshasa, les modalités de désignation qui doivent être fixées par les RI ne sont pas énumérées aux RI

AUTRES PROBLEMES LEGAUX
- Manque de décision portant modalités de collaboration entre les branches spécialisées et le Secrétariat Politique National


D. QUESTIONS FINANCIERES
Gestion des ressources du parti
Les ressources du parti sont constituées de :
- Les cotisations des membres ;
- Dons été legs ;
- Produits des ventes effectuées par le parti ;
- Dotations de l’Etat
Cotisations des membres
Jusqu’ à ce jour, aucune décision du Secrétariat Politique National n’est prise pour fixer la hauteur minimale des cotisations pour les différents membres. Le Secrétariat Politique National s’est limité à fixer le prix des cartes des membres.
Des membres et leurs cotisations
Si vous analysez la situation des membres effectifs qui ont nommés d’abord, vous vous rendez comte qu’ils sont au nombre de 3000. Ce qui rapporte 3000x5 dollar = 15.000 dollar seulement ceux qui sont nommés.
Cout minimum des charges du parti
Loyer 4 sièges : 4000
Charge bureautique : 1000 par siège
Charge transport : 100 x 3000fr= 30.000 par personne
Motivation : 100x50.000 FC = 500.000 FC
Toutefois cet esprit doit évoluer façon de comprendre la logique de 150 sièges dans chaque territoire, commune ou ville.
Le personnel amené à 5 permanents par siège.
Dons et legs
La plupart des dons reçus ont été utilisés pendant la campagne. Le reste, seul le Trésorier Général et/ou l’inspecteur savent ce qu’il en est et nous osons croire qu’il en fait rapport à qui de droit.

Les produits des ventes effectuées par le parti
Nous ne savons pas quantifier si à ce jour combien des cartes l’ont été et à quoi a servi ou sert cet argent. Seul le Trésorier Général et l’inspecteur sauront quoi en dire.
Dotations de l’Etat
Ces dotations ne peuvent pas arriver avec la logique tracée par nos leaders idiots intellectuels qui impriment une logique opposition-majorité aux peuples et aux militants.
La classe médiocre de nos leaders politique laisse croire que les partis politiques n’ont pas un même objectif. Ils pensent que faire l’opposition, c’est dénigrer l’autre sans un objectif précis imprimant au peuple la tendance de la politique de « ôte-toi de là que je m’y mette » et le plus souvent pour des intérêts égoïstes et clientélistes.
Cette classe politique médiocre ne permet pas souvent aux leaders réels et même ceux ci n'arrivent pas à faire un choix très rigoureux des collaborateurs et transmettent une logique d’animosité entre les membres des partis alliés à la majorité présidentielle et à l’opposition.
Cette effectivité ne se réalisera que le jour l’on formatera l’imaginaire des leaders politiques en leur imprimant une réelle idée de ce qu’est un parti politique dans une nation, dans un pays.
Et pour cela nous souhaitons que la loi retienne ces conditions pour octroyer une dotation à un parti politique
Outre les conditions énumérées dans la loi du 15 mars portant organisation et fonctionnement des partis politiques ; retenir ces deux conditions à savoir :
- L’existence d’au moins 1 élu dans plus ou moins 8 provinces de la RDC et/ou
- L’obtention de 5 % aux élections Présidentielles
Du budget et de son exécution
Les ressources de l’UNC sont placées dans un compte bancaire ou en caisse et géré par le trésorier général et le trésorier à tous les niveaux de l’organisation du parti. (Art 63 des statuts)
Toutefois l’art 67 des statuts d’ajouter que c’est le Trésorier Général qui a la gestion des comptes du parti.
Nous savons aussi que le Trésorier Général et le Secrétaire National chargé de la logistique tiennent l’inventaire des biens du patrimoine du parti.
Le Trésorier Général prépare le budget du parti qu’il présente au Secrétaire Politique National qui après adoption, le soumet au conseil national à sa première session de septembre de l’exercice en cours.
En conséquence :
Selon les disponibilités, le Président National du parti présente à la Direction Politique Nationale les quotités mensuelles à mettre à la disposition de différents organes nationaux, interfédéraux et fédéraux pour leur fonctionnement.
Lorsque le budget adopté, tous connaissons les mécanismes de sa mise en œuvre
Chaque autorité est appelé à saisir les autorités pour faire appliquer ses projets ou son fonctionnement tout en sachant que c’est le président qui est l’ordonnateur général et/ou le secrétaire général, le secrétaire interfédéral, le secrétaire fédéral de même qu’au niveau des échelons inferieurs conformément aux arts 46, 47des statuts.

Contrôle
L’Inspection Générale, organe nommé et inexistant dans les statuts et le règlement intérieur et aucune décision du président national portant création d’un tel organe n’existe même si l’on peut parler d’une création implicite par le fait de la nomination ce n’est qu’un jeu intellectuel dangereux, qui doit faire le contrôle a priori en collaboration avec les organes de discipline et le conseil national car ils agissent en certains points pour un même objectif. Nous ne sentons pas que le contrôle se fait et nous ne voulons pas dire que l’autorité nommée n’est pas souvent en RDC et ne nomme des intérimaires.
Bilan d’exercice
Le bilan annuel du parti est présenté par le président au comité national (organe inexistant) parler plutôt du Conseil National.
Ce bilan n’a jamais été présenté. Et les idiots intellectuels qui ne veulent pas respecter nos statuts en disant que le président Kabila viole la constitution et que eux ferait mieux tout en violant leurs propres statuts nous pousse à douter qu’il soit réellement nos représentants au niveau étatique.
E. Du Régime Disciplinaire
L’art 82 des statuts et 51 des RI se contredisent
L’un dit que les instances de discipline des membres du parti :
1. La commission nationale de discipline pour

- Les membres de la direction politique nationale
- Les membres du comité national (organe inexistant)
- Les membres du secrétariat politique national (déjà représenté par l’énumération de la direction politique nationale)
- Les membres de la commission nationale de discipline (juge et parti)
- Les membres des organes techniques du secrétariat politique national (parler plutôt des branches spécialisées)
- Les membres de l’administration nationale du parti

2. La commission fédérale de discipline pour les autres membres du parti pour les autres membres chacun dans son ressort
Cette idée est aberrante et irréaliste. Comment un sectionnaire ou cellulaire viendra saisir en ville ou ai niveau national cad à Kinshasa pour se faire entendre ou pour faire son recours à la commission de discipline.
Quels ont les mécanismes de collaboration mis en place par le parti pour permettre la résolution de telles situations.
Même si le site de l’UNC pouvait permettre la création d’une rubrique dénommée contentieux canal par excellence ou par mail tous les congolais auront difficile à entrer en contact avec le niveau central.
Alors que l’article 51 cite au point 1 les membres du comité national et au point 5 les membres des comités nationaux des branches spécialisées du parti.
Cette incohérence caractérise nos statuts et RI
L’art 89 des statuts et 59 des RI se contredisent aussi en ce qu’il dispose que l’organe compétent pour stature des conflits entre membres, membres et parti est le collège des fondateurs pour l’un et pour l’autre la commission de discipline du niveau où se situe le litige
Les dispositions transitoires et finales
Les statuts disposent en son art 82 que le Premier Président National du parti est désigné à la majorité absolue pour les membres fondateurs après l’enregistrement du parti conformément à la loi en vigueur.
Le PV de cette désignation n’a jamais été publié mais simplement comme l’on a proclamé que l’honorable KAMERHE avait été désigné par les membres fondateurs Président du parti et le congrès l’a confirmé mais toutefois avec des irrégularités parce que tout le corps électoral n’avait pas été représenté.
En conséquence, le Premier Président met en place :
- Le Premier Secrétariat Politique National
- Le Comité National (organe inexistant)
- Les Secrétaires Fédéraux qui à leur tour proposent la désignation des membres des exécutifs à tous les niveaux des fédérations et des Comités Nationaux (organe inexistant)
L’al 4 de cet article dit que Les membres du comité national et ceux des comités fédéraux sont convoqués en réunions extraordinaires par le secrétaire général pour élire les membres de leurs bureaux respectifs.
Nous signalons que le Président KAMERHE a nommé à des postes clés des personnes ne vue mais qui n’ont pas aidé et n’aident pas le parti à l’heure actuelle à pouvoir rester et demeurer un réel parti qui aura la voix dans la nation.
A. Electoral
L’UNC a été crée au mois de juin 2010 mis sa sortie publique reste la seule date en mémoire auprès de beaucoup de ses militants qui la retienne comme le départ de l’UNC dans sa vie publique. Ce qui fait que sa participation aux élections devrait tenir compte de plusieurs paramètres pour l’obtention d’un meilleur résultat.
Ces éléments sont :
- La nomination des sectionnaires dans toutes les structures à savoir
La fédération des jeunes et des femmes ; les fédérations des provinces et de Kinshasa en particulier
- La nomination des secrétaires fédéraux plus politiques et non politiciens cad de vrais leaders qui galvanisent le peuple
- La consolidation de l’adhésion du peuple au travers des activités politiques de conscientisation
- La prise en compte de la célébrité dans des élections à système des listes et proportionnel
- La volonté de servir le peuple en dépendant ses propres moyens
- L’esprit des notables conférés par le peuple
- La connaissance exacte de la vision du président KAMERHE et du projet de l’UNC Etc.
En conséquence ; l’unc a perdu les élections et a obtenu de se s élections que 18 députés. Si vous jeter un regard sur ces députés, vous conviendrez avec moi que c’est eux qui auraient du être nommés comme des fédéraux dans leurs provinces et pouvaient galvaniser et permettre au travers la consolidation des adhésions que l’UNC obtienne de meilleurs résultats.
Pourquoi ?
Parce que comme je l’ai dit à mes amis de la jeunesse kamerhiste.il fallait donner la place aux personnes connues et célèbres qui avaient la voix déjà dans les provinces et non ramasser des farfelus et des opportunistes non connus et aventurieux afin de les placer sur les listes UNC. Non seulement ils n’avaient pas des moyens et n’étaient pas connus, ils n’avaient pas le charisme politique, la verve politique et l’engagement militant pendant 5 ans au moins dans des partis politiques et même d’une année dans l’UNC.
La plupart des candidats n’avaient pas un discours et n’aient même pas pris connaissance de la vision du président et du projet de l’UNC.
De la proclamation des résultats
Nous n’avons pas compris qu’après avoir refusé de s’allier avec le président Tshisekedi pendant les élections ; et après la publication du résultat des élections présidentielles, le président de l’UNC candidat de l’UNC aux élections plaide la victoire du Président d’un autre parti en croyant tromper sa propre conscience et celui de ses militants
Du contentieux électoral
Le Président et l’UNC ont porté plainte sans en apporter la preuve mais ont simplement énumérer des allégations sans soubassement auprès de la Cour Suprême de Justice.
Ce qui explique la déroute de l’UNC mais la décision de la cour suprême de justice reste une parodie de justice non pas pour avoir mis l’UNC en déroute mais pour d’autres raisons que je ne veux pas évoquer ici.
Recommandations
1. Publier la désignation de nomination du Président KAMERHE par les membres fondateurs ;
2. Lever l’équivoque sur la régularité de la Nomination du Président KAMERHE lors du congrès de 2012 ;
3. Faire respecter nos statuts en imposant aux députés élus qui sont au Secrétariat Politique National d’aller siéger au Conseil National ;
4. Procéder à une annulation de toutes les nominations parce qu’irrégulières
5. nommer des vrais politiques rompus à la gestion de l’Etat et non des grosso modo qui ont été aux études et ne savent pas reproduire et produire une idée et une vision politique.
6. Créer des cellules de débat scientifique sur les questions politiques, économiques et sociales du pays
7. Produire des dépliants sensés instruire le peuple sur la nouvelle citoyenneté proposée à la nation par le Gouvernement de la République à vendre au prix de 200 FC voire 500 fc. C'est-à-dire Procéder à la création de l’agence presse écrite UNC ; C’est une recette pour le parti. Nous nous inspirons de la méthode BUNDU DIA MAYALA.
8. Procéder à la nomination d’un nouveau Secrétariat Politique National ;
9. Procéder à une régularisation des nominations car tous ceux qui ont été nommés dans les fédérations n’ont pas été proposées par les secrétaires fédéraux ;
10. Procéder à des nominations des fédéraux, les vrais nommés par le président KAMERHE et non par des collaborateurs qui ont subtilisé la signature du Président par des procédés électroniques;
11. Harmoniser les Statuts et le Règlement Intérieur ;
12. Procéder à la prise de décision portant modalités de collaboration entre le Secrétariat Politique National et les branches spécialisées par le président national du parti ;
13. Procéder à la prise de décision portant modalités de collaboration entre les fédérations et l’interfédéral ;
14. Spécifier les membres du comité de soutien ;
15. Spécifier les modalités de désignation des notables (5) par fédération dabs les RI ;
16. Faire de l’interfédéral un organe de coordination des fédérations et non un autre niveau de l’exécutif ;
17. Faciliter aux membres du parti responsables des départements des exécutifs à comprendre leur rôle en leur disant que leur travail est celui d’être le contre poids alternatif des choix proposés par le gouvernement en place. Donc leur job description n’est que la loi qui établit le rôle de chaque ministère et le cadre organique des ministères. Et cela jusqu’au gouvernorat et commune et quartier
18. Imprégner aux membres du parti que leur nomination correspond au suivi de l’un des organes étatiques à savoir la primature-secrétariat général et les secrétaires politiques nationaux-les ministres bref le gouvernement ; les fédéraux–le gouvernement provincial et jusqu’au plus bas échelon le sectionnaire-le bourgmestre, le cellulaire-le chef de quartier.
19. Rendre les organes inexistants dans les statuts comme l’Inspection générale au travers le pouvoir reconnu au Président de créer d’autres organes ;
20. Procéder à la Création de l’inspection des Finances et des actes Administratifs.


Espérons que les autres liront et pourront trouver des contradictions à cette œuvre et ainsi permettra à ce que l’union pour la nation congolaise aile de l’avant et reste un parti libre, démocratique.
Non pas le parti de kamerhe mais un patrimoine commun des militants de l’UNC.
Merci de votre attention
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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 17:22

Ancien président de l'assemblée nationale, Il démissionna suite à l'entrée des troupes rwandaises sur notre territoire. La RDC. Vital Kamerhe était candidat à l'élection présidentielle du 28 novembre 2011 en République démocratique du Congo.
Interrogé par Nicolas Pinault sur la situation dans l'est de la RDC, M. Kamerhe a annoncé son intention de dévoiler bientôt un plan de sortie de crise.


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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 13:24

 

                                         

 

 

 

 

 

L’annonce, vendredi, par Kigali, que le Rwanda "retirait les deux compagnies de ses forces spéciales qui travaillaient aux côtés de leurs homologues des FARDC (NdlR : armée congolaise) dans un bataillon conjoint opérant à Rutshuru, au Nord-Kivu", a suscité un tollé au Congo, où la majeure partie de l’opinion ignorait ou avait oublié que des soldats rwandais se trouvaient toujours en territoire congolais.

Les deux pays sont en effet à couteaux tirés, depuis des semaines, en raison d’un rapport d’experts de l’Onu indiquant que Kigali a armé, équipé et soutenu par l’envoi de recrues la mutinerie congolaise du M23 au Nord-Kivu. Ces derniers jours, les deux capitales s’expliquent devant le Comité de l’Onu pour les sanctions et le ministre congolais des Affaires étrangères a évoqué - le jour même de l’annonce rwandaise - une "situation de guerre" entre les deux pays.

L’annonce du retrait rwandais a semé une certaine confusion côté congolais, où le porte-parole du gouvernement a d’abord indiqué ce week-end, selon Radio France internationale, ne pas être informé "d’une présence non autorisée des forces rwandaises après la fin des opérations conjointes depuis le 25 février 2009".

De son côté, le ministre congolais de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, indiquait que les forces évoquées par Kigali faisaient partie d’un bataillon "public" et "officiel", mis en place en mars 2011, composé de deux compagnies de forces spéciales congolaises et deux rwandaises, chargées de combattre ensemble les FDLR (rebelles hutus rwandais issus des génocidaires).

Dimanche, le porte-parole a indiqué que le nombre d’hommes concernés "ne pouvait pas dépasser 50" (deux compagnies feraient environ 280 hommes) affectés à la surveillance conjointe de la frontière commune. Et d’ajouter : "Nous savons que, dans les discussions que nous avons eues avec eux pour cette surveillance commune, il ne devrait pas y avoir plus de 100 officiers de chaque côté."

Rien n’est dit, cependant, pour expliquer pourquoi les forces rwandaises se trouvaient encore au Congo jusqu’au week-end dernier, alors que le président Kabila avait annoncé en avril dernier la fin des opérations contre les FDLR - annonce qui avait mécontenté Kigali et, selon plusieurs analystes, expliquerait les raisons pour lesquelles les autorités rwandaises auraient aidé le M23, créé le 6 mai, soit après l’annonce de la fin des opérations contre les FDLR.

Quoi qu’il en soit, l’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans la rue congolaise et sur Internet, où nombreux sont les opposants à Joseph Kabila qui l’accusent de "haute trahison" , en reprenant les vieilles accusations selon lesquelles il n’est pas congolais mais rwandais. Beaucoup de Congolais de la rue ne peuvent s’expliquer qu’ainsi l’incapacité de leur armée (95 000 hommes) à mettre fin à la mutinerie du M23 (300 hommes au départ, 400 à 600 aujourd’hui, selon une source onusienne).

Les élections frauduleuses, à l’issue desquelles Joseph Kabila s’est maintenu au pouvoir, et la répression de toute contestation de ces résultats, ont accentué l’impopularité du chef de l’Etat là où il était déjà peu aimé. Ainsi, à Kinshasa, on signale que dans la foule qui marche chaque jour pendant des heures, faute de transports en commun, le long des grandes artères, des groupes de piétons entonnent maintenant des hymnes religieux dont ils modifient les paroles en : "Seigneur, tue Kabila comme tu avais tué son père"; tapent sur les véhicules; chantent l’hymne national de Mobutu, "La Zaïroise", et des chants de l’ex-parti unique à la gloire de Mobutu, repris en chœur par des passants.

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