Le Président de l’Unc n’est-il pas sur les traces de Tshisekedi ? C’est aujourd’hui mercredi que le ministre de l’Intérieur, le Pprd Richard Muyej Mangez reçoit pour la deuxième fois une délégation de haut niveau représentant le leader de l’Unc et ancien speaker de la Chambre basse, Vital Kamerhe. La mission dirigée par le député national Claudel Lubaya, ancien gouverneur du Kasaï Occidental, s’était déjà entretenue dans une ambiance empreinte de cordialité avec le maitre des lieux lundi dernier.
Il est question de sarcler le terrain et de trouver un terrain d’entente pour passer sous éponge les tracasseries politico-administratives dont a été victime Vital Kamerhe de la part de la DGM qui, à deux reprises, l’a empêché de descendre sur Goma, et de regarder vers l’avenir. Ce qui veut dire lever les obstacles et laisser le chef de l’Unc aller dans sa caravane pour la paix au Nord-Kivu. C’est Richard Muyej lui-même qui a pris l’initiative de cette rencontre avec l’Unc, sans doute dans le souci de renforcer la cohésion nationale mise à mal par des restrictions de la liberté de mouvement du chef de l’Unc, Vital Kamerhe, ancien ministre sous le 1+4, ancien président de l’Assemblée nationale à la première législature et troisième homme de la présidentielle de 2011. On peut se permettre à l’avance, les yeux fermés, de tirer un chapeau bas à Muyej Mangez quand on sait qu’il est prévu, aux dires de Claudel Lubaya, de boucler ces échanges aujourd’hui avec la conséquence positive de voir Vital Kamerhe commencer enfin sa caravane de la paix sans écueils ça et là. C’est donc ce dernier round d’aujourd’hui chez Muyej Mangez qui sonnerait le glas des tracasseries à l’encontre de Vital Kamerhe. Ces tracasseries ont commencé le week-end dernier, mettant brusquement à l’avant-plan des sondages Vital Kamerhe qui s’est retrouvé dans le beau rôle d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba sous la dictature du puissant Maréchal Mobutu. Ce dernier, croyant le brimer et l’éloigner de la moindre caméra l’a envoyé de relégation en relégations sillonnant presque tout l’hinterland régional. Ce faisant, le Maréchal-Président a, sans le vouloir, bâti le mythe de Tshisekedi wa Mulumba qui au départ n’était pas le plus populaire des 13 parlementaires qui ont signé la lettre de 52 pages, un brûlot contre le régime. Pendant 10 ans, soit de 1979 à 1989, Mobutu a construit la popularité de Tshisekedi avec ses emprisonnements et surtout ses tracasseries policières. Alors qu’on le croyait mort, il était toujours vivant, aussi invincible que jamais. Ce qui a eu comme effet, dans l’imaginaire populaire, de le transformer en un personnage de légende.
CADEAU EN OR Tout cela a bien entretenu son aura. Il est devenu un personnage hors du commun, l’icône de l’Opposition congolaise. Vu sous cet angle, Vital Kamerhe a intérêt à ce que les brimades contre sa personne perdurent. Surtout les interdictions injustifiées de voyager dans les Kivu, son fief naturel. Il sait, lui, comment bien exploiter ces erreurs politiques commises par le Gouvernement, donc par la majorité au pouvoir pour en tirer des dividendes politiques au maximum à l’aune des échéances électorales à venir. Exactement comme le Sphinx de Limete sous Mobutu avec d’autres motivations. Dès lors, est-il besoin de comprendre qu’une tracasserie de plus contre la personne de Vital Kamerhe doit être perçue comme un cadeau en or qui lui est offert pour construire son mythe. C’est la raison pour laquelle Me Mayo Mambeke, député et membre de la direction politique de l’Unc, parlant à la presse s’est empressé à accuser directement le Président Joseph Kabila comme ayant donné à la DGM l’ordre de l’interdiction de voyage de Vital Kamerhe. On comprend bien que ce discours est adressé, pas aux Kinois, mais principalement à la population de Goma, qui devrait être la première étape de Vital Kamerhe afin de montrer que ce dernier est une victime du Pouvoir. Ce dernier l’empêche de venir communier avec la population surtout après la mort du colonel Mamadou Ndala. On sait que dans le programme du leader de l’Unc, il est prévu une sorte de pèlerinage sur le lieu de l’embuscade qui a coûté la vie à ce colonel-héros de la guerre du M23. L’empêcher d’accomplir un tel acte serait mal perçu au Nord-Kivu et principalement à Goma et Beni, deux villes bouillonnantes. Sur le plan électoral, les villes comme Goma que compte visiter Vital Kamerhe sont parmi celles qui n’avaient pas élu Joseph Kabila en 2011 aussi massivement qu’elles l’avaient fait en 2006. Le leader de l’Unc va certainement toucher cette corde pour faire passer sa partition de victime personnelle de Joseph Kabila. En cela, il sera aidé par une lettre estampillé DGM dont copie lui était secrètement parvenue par laquelle ce service le plaçait sur une liste des gens qui ne peuvent pas quitter la ville de Kinshasa. Le Gouvernement avait qualifié ce document de « faux ». Pourtant, près de deux semaines plus tard, Vital Kamerhe est effectivement empêché de voyager sous diverses raisons par la même DGM.
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Le Président de l’Unc n’est-il pas sur les traces de Tshisekedi ?
C’est aujourd’hui mercredi que le ministre de l’Intérieur, le Pprd Richard Muyej Mangez reçoit pour la deuxième fois une délégation de haut niveau représentant le leader de l’Unc et ancien speaker de la Chambre basse, Vital Kamerhe. La mission dirigée par le député national Claudel Lubaya, ancien gouverneur du Kasaï Occidental, s’était déjà entretenue dans une ambiance empreinte de cordialité avec le maitre des lieux lundi dernier.
Il est question de sarcler le terrain et de trouver un terrain d’entente pour passer sous éponge les tracasseries politico-administratives dont a été victime Vital Kamerhe de la part de la DGM qui, à deux reprises, l’a empêché de descendre sur Goma, et de regarder vers l’avenir.
Ce qui veut dire lever les obstacles et laisser le chef de l’Unc aller dans sa caravane pour la paix au Nord-Kivu. C’est Richard Muyej lui-même qui a pris l’initiative de cette rencontre avec l’Unc, sans doute dans le souci de renforcer la cohésion nationale mise à mal par des restrictions de la liberté de mouvement du chef de l’Unc, Vital Kamerhe, ancien ministre sous le 1+4, ancien président de l’Assemblée nationale à la première législature et troisième homme de la présidentielle de 2011.
On peut se permettre à l’avance, les yeux fermés, de tirer un chapeau bas à Muyej Mangez quand on sait qu’il est prévu, aux dires de Claudel Lubaya, de boucler ces échanges aujourd’hui avec la conséquence positive de voir Vital Kamerhe commencer enfin sa caravane de la paix sans écueils ça et là.
C’est donc ce dernier round d’aujourd’hui chez Muyej Mangez qui sonnerait le glas des tracasseries à l’encontre de Vital Kamerhe. Ces tracasseries ont commencé le week-end dernier, mettant brusquement à l’avant-plan des sondages Vital Kamerhe qui s’est retrouvé dans le beau rôle d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba sous la dictature du puissant Maréchal Mobutu.
Ce dernier, croyant le brimer et l’éloigner de la moindre caméra l’a envoyé de relégation en relégations sillonnant presque tout l’hinterland régional. Ce faisant, le Maréchal-Président a, sans le vouloir, bâti le mythe de Tshisekedi wa Mulumba qui au départ n’était pas le plus populaire des 13 parlementaires qui ont signé la lettre de 52 pages, un brûlot contre le régime.
Pendant 10 ans, soit de 1979 à 1989, Mobutu a construit la popularité de Tshisekedi avec ses emprisonnements et surtout ses tracasseries policières. Alors qu’on le croyait mort, il était toujours vivant, aussi invincible que jamais. Ce qui a eu comme effet, dans l’imaginaire populaire, de le transformer en un personnage de légende.
CADEAU EN OR
Tout cela a bien entretenu son aura. Il est devenu un personnage hors du commun, l’icône de l’Opposition congolaise. Vu sous cet angle, Vital Kamerhe a intérêt à ce que les brimades contre sa personne perdurent. Surtout les interdictions injustifiées de voyager dans les Kivu, son fief naturel.
Il sait, lui, comment bien exploiter ces erreurs politiques commises par le Gouvernement, donc par la majorité au pouvoir pour en tirer des dividendes politiques au maximum à l’aune des échéances électorales à venir. Exactement comme le Sphinx de Limete sous Mobutu avec d’autres motivations.
Dès lors, est-il besoin de comprendre qu’une tracasserie de plus contre la personne de Vital Kamerhe doit être perçue comme un cadeau en or qui lui est offert pour construire son mythe. C’est la raison pour laquelle Me Mayo Mambeke, député et membre de la direction politique de l’Unc, parlant à la presse s’est empressé à accuser directement le Président Joseph Kabila comme ayant donné à la DGM l’ordre de l’interdiction de voyage de Vital Kamerhe.
On comprend bien que ce discours est adressé, pas aux Kinois, mais principalement à la population de Goma, qui devrait être la première étape de Vital Kamerhe afin de montrer que ce dernier est une victime du Pouvoir. Ce dernier l’empêche de venir communier avec la population surtout après la mort du colonel Mamadou Ndala.
On sait que dans le programme du leader de l’Unc, il est prévu une sorte de pèlerinage sur le lieu de l’embuscade qui a coûté la vie à ce colonel-héros de la guerre du M23. L’empêcher d’accomplir un tel acte serait mal perçu au Nord-Kivu et principalement à Goma et Beni, deux villes bouillonnantes.
Sur le plan électoral, les villes comme Goma que compte visiter Vital Kamerhe sont parmi celles qui n’avaient pas élu Joseph Kabila en 2011 aussi massivement qu’elles l’avaient fait en 2006. Le leader de l’Unc va certainement toucher cette corde pour faire passer sa partition de victime personnelle de Joseph Kabila.
En cela, il sera aidé par une lettre estampillé DGM dont copie lui était secrètement parvenue par laquelle ce service le plaçait sur une liste des gens qui ne peuvent pas quitter la ville de Kinshasa. Le Gouvernement avait qualifié ce document de « faux ». Pourtant, près de deux semaines plus tard, Vital Kamerhe est effectivement empêché de voyager sous diverses raisons par la même DGM.
KANDOLO M.
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