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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 11:08

RDC : Vital Kamerhe livre son analyse de la crise à Johannesburg

mardi 3 septembre 2013 Jossart Muanza(AEM)

 

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Vital Kamerhe, entouré par deux de ses proches collaborateurs (à sa gauche) et par la journaliste Patricia Nzuzi (à sa droite)|Photo © AEM/Amagep

Vital Kamerhe, le président du parti Union pour la Nation Congolaise (UNC) a animé une conférence, le vendredi 30 août dernier au Golden Gate Guesthouse, à Johannesburg, sur la situation politique en République Démocratique du Congo notamment la crise qu’elle traverse et qu’il attribue aux «  erreurs aussi bien de la Communauté internationale, entre autres la décision d’ériger les camps des réfugiés rwandais au Kivu, non loin de la frontière avec le Rwanda, et l’accommodation avec la cohabitation des civils avec les miliciens Interhamue, que des gouvernements successifs de la RDC depuis le point de départ de la tragédie congolaise : le génocide rwandais de 1994. »

 

 

Vital Kamerhe a explicité ce point de vue en rappelant que «  le président Mobutu, espérait utiliser la question des réfugiés rwandais pour retourner sur la scène politique internationale. Plus tard, son successeur Laurent-Désiré Kabila prendra une décision courageuse mais précipitée de se débarrasser de ses alliés rwandais et ougandais le 27 juillet 1998, et ces derniers contre-attaquèrent avec la création des rebellions contre son régime, plongeant ainsi le pays dans la guerre la plus meurtrière depuis la deuxième guerre mondiale. Joseph Kabila, qui a succédé à son père assassiné, accepta de participer au Dialogue intercongolais de Sun City et, consécutivement, au gouvernement d’union national (schéma 1+4) le 1er avril 2003. Malheureusement, ayant acquis la légitimité suite à l’élection de 2006, il s’emballa dans une dérive dictatoriale : lutte armée contre Jean-Pierre Bemba en pleine capitale Kinshasa, massacre des adeptes de Bundu dia Kongo, assassinat du grand activiste des droits de l’homme, Floribert Chebeya, emprisonnement arbitraire des opposants, les contrats chinois signés de manière non-transparente, sans consulter le Parlement, etc. »

 

Concernant la crise actuelle, l’ancien président de l’Assemblée nationale la considère, dans sa phase actuelle, comme « une crise de légitimité du régime de Kinshasa » après les élections de 2011 qu’il juge « bâclées et non-transparentes », une crise selon lui «  exacerbée par la détermination du Rwanda de maintenir le chaos à l’est du Congo pour des intérêts maléfiques inavoués ».

 

Pour résoudre cette crise, l’Accord d’Addis Abeba, conclu sous l’égide des Nations Unies et de l’Union Africaine, avait préconisé un dialogue inter-congolais. Résultat : le président Kabila a convoqué les concertations nationales pour le 4 septembre 2013 : « l’’UNC ne prendra pas part auxdites concertations à cause des dispositions suspectes prises par le pouvoir organisateur : la nomination par le Chef de l’État des membres du présidium des Concertations sans discussion préalable avec l’opposition et aussi parce que le terme « concertations » sous-entend une harmonisation de vues entre deux ou plusieurs parties d’accord sur les questions de fond, tandis que le terme « dialogue » repris dans l’accord implique un conflit entre les parties ». Et d’ajouter que les résolutions des concertations ne seront ni souveraines, exécutoires et opposables à tous—offrant ainsi au Président Kabila le loisir de les utiliser à son gré, pour le meilleur ou pour le pire. La suite ?

 

Quant à la guerre de l’est de la RDC, Kamerhe propose une coopération qui « permettrait au Congo d’exploiter les ressources localisées à ses frontières en joint-venture avec ses onze voisins, et de partager son potentiel scandaleusement immense avec l’Afrique et le reste du monde ». « Il y a plus à gagner avec le Congo en temps de paix que pendant la guerre », a-t-il insisté.

 

Cette rencontre était une initiative des organisations de la société civile congolaise au pays de Nelson Mandela, en l’occurrence le Mouvement Congo Paradis (un mouvement citoyen et spirituel de revendication des droits humains, civils et politiques de la Nation de la RDC), CongoRenaissance « un mouvement associatif des intellectuels congolais soucieux du décollage du Congo » et AMAGEP (une ONG à multiple tâches, telles que le marketing, l’analyse politique et culturelle, les droits de l’homme et la lutte contre la pauvreté et le SIDA).|Jossart Muanza (AEM)

 

 

 

 

 

 

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De gauche à droite, Charles Ndenga, Conseiller spécial de Vital 

 

 

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Un confrère et deux consoeurs de la presse internationale|Photo © AEM/Amagep
 

 


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RDC : Vital Kamerhe livre son analyse de la crise à Johannesburg
mardi 3 septembre 2013 Jossart Muanza(AEM)
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Vital Kamerhe, entouré par deux de ses proches collaborateurs (à sa gauche) et par la journaliste Patricia Nzuzi (à sa droite)|Photo © AEM/Amagep

Vital Kamerhe, le président du parti Union pour la Nation Congolaise (UNC) a animé une conférence, le vendredi 30 août dernier au Golden Gate Guesthouse, à Johannesburg, sur la situation politique en République Démocratique du Congo notamment la crise qu’elle traverse et qu’il attribue aux « erreurs aussi bien de la Communauté internationale, entre autres la décision d’ériger les camps des réfugiés rwandais au Kivu, non loin de la frontière avec le Rwanda, et l’accommodation avec la cohabitation des civils avec les miliciens Interhamue, que des gouvernements successifs de la RDC depuis le point de départ de la tragédie congolaise : le génocide rwandais de 1994. »


Vital Kamerhe a explicité ce point de vue en rappelant que «  le président Mobutu, espérait utiliser la question des réfugiés rwandais pour retourner sur la scène politique internationale. Plus tard, son successeur Laurent-Désiré Kabila prendra une décision courageuse mais précipitée de se débarrasser de ses alliés rwandais et ougandais le 27 juillet 1998, et ces derniers contre-attaquèrent avec la création des rebellions contre son régime, plongeant ainsi le pays dans la guerre la plus meurtrière depuis la deuxième guerre mondiale. Joseph Kabila, qui a succédé à son père assassiné, accepta de participer au Dialogue intercongolais de Sun City et, consécutivement, au gouvernement d’union national (schéma 1+4) le 1er avril 2003. Malheureusement, ayant acquis la légitimité suite à l’élection de 2006, il s’emballa dans une dérive dictatoriale : lutte armée contre Jean-Pierre Bemba en pleine capitale Kinshasa, massacre des adeptes de Bundu dia Kongo, assassinat du grand activiste des droits de l’homme, Floribert Chebeya, emprisonnement arbitraire des opposants, les contrats chinois signés de manière non-transparente, sans consulter le Parlement, etc. »

Concernant la crise actuelle, l’ancien président de l’Assemblée nationale la considère, dans sa phase actuelle, comme « une crise de légitimité du régime de Kinshasa » après les élections de 2011 qu’il juge « bâclées et non-transparentes », une crise selon lui «  exacerbée par la détermination du Rwanda de maintenir le chaos à l’est du Congo pour des intérêts maléfiques inavoués ».

Pour résoudre cette crise, l’Accord d’Addis Abeba, conclu sous l’égide des Nations Unies et de l’Union Africaine, avait préconisé un dialogue inter-congolais. Résultat : le président Kabila a convoqué les concertations nationales pour le 4 septembre 2013 : « l’’UNC ne prendra pas part auxdites concertations à cause des dispositions suspectes prises par le pouvoir organisateur : la nomination par le Chef de l’État des membres du présidium des Concertations sans discussion préalable avec l’opposition et aussi parce que le terme « concertations » sous-entend une harmonisation de vues entre deux ou plusieurs parties d’accord sur les questions de fond, tandis que le terme « dialogue » repris dans l’accord implique un conflit entre les parties ». Et d’ajouter que les résolutions des concertations ne seront ni souveraines, exécutoires et opposables à tous—offrant ainsi au Président Kabila le loisir de les utiliser à son gré, pour le meilleur ou pour le pire. La suite ?

Quant à la guerre de l’est de la RDC, Kamerhe propose une coopération qui « permettrait au Congo d’exploiter les ressources localisées à ses frontières en joint-venture avec ses onze voisins, et de partager son potentiel scandaleusement immense avec l’Afrique et le reste du monde ». « Il y a plus à gagner avec le Congo en temps de paix que pendant la guerre », a-t-il insisté.

Cette rencontre était une initiative des organisations de la société civile congolaise au pays de Nelson Mandela, en l’occurrence le Mouvement Congo Paradis (un mouvement citoyen et spirituel de revendication des droits humains, civils et politiques de la Nation de la RDC), CongoRenaissance « un mouvement associatif des intellectuels congolais soucieux du décollage du Congo » et AMAGEP (une ONG à multiple tâches, telles que le marketing, l’analyse politique et culturelle, les droits de l’homme et la lutte contre la pauvreté et le SIDA).|Jossart Muanza (AEM)

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Godé Talabulu, Pascal Sundi et Alain Matundu Vangu avant la conférence|Photo © AEM/Amagep

 
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L’arrivée de Vital Kamerhe|Photo © AEM/Amagep

 
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Une vue du public|Photo © AEM/Amagep

 
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Un journaliste de eTV, une chaîne de télévision sud-africaine|Photo © AEM/Amagep

 
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