Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 10:34

                                                                 
                             Abraham CHABO

 

Tous les congolais et leurs amis savent parfaitement que la principale ligne de front congolaise est cette lutte acharnée que notre pays doit inlassablement mener contre la pauvreté. Stopper sa progression, la faire reculer, car dans ce domaine, notre pays a pris un retard considérable par rapport aux autres. Personne ne doit détourner notre attention de cet objectif. Et sur ce front-là, j'ai toujours été en pointe pour dénoncer quand je l'ai trouvé justifié, les "oublis" voir même les négligences de ceux qui sont en chargement de la gestion de notre pays aujourd'hui. Je considère que certaines réformes nécessaires permettant de mettre le pays en ordre de bataille sur ce front ne sont pas encore entamées. Il faut dire que la lutte contre la pauvreté est une lutte qui demande beaucoup d’imagination, de sérénité et certainement moins de distraction. Et il ne faut pas s'y méprendre. Sur ce sujet, il y aura encore des débats inédits pouvoir-opposition dans le cadre démocratique dans notre pays.


Mais il faut aussi l'avouer, lorsqu'on mène une telle lutte, et qu'on doit en permanence être distrait par ces nébuleuses du genre "CNDP, M23" et probablement "M50" dans l'avenir, l'équation devient plus compliquée que prévu. Il faut donc en finir une fois pour toutes avec ces distractions afin de nous consacrer définitivement à notre lutte principale. Sur cette autre ligne de front, il faut bien identifier notre ennemi. Il ne s'agit pas du "M23", ni du peuple rwandais. Notre ennemi est connu; c'est l'oligarchie sanguinaire et criminelle qui s'est installée à la tête du Rwanda. C'est ça notre ennemi. Chacun de nous connait le parcours sanguinaire de cette oligarchie. Car faut-il encore le dire, cette guerre, est aussi une guerre des mots et de lettres, de rhétorique et de syntaxe. Le Congo ne peut jamais se lancer dans une guerre contre le peuple rwandais. Lorsque le conseil de sécurité de nations-unies, garant de la paix et de la stabilité dans le monde rend publique un rapport détaillé, avec des éléments de preuve irréfutables indiquant clairement que cette oligarchie s'est livrée au recrutement, à l'entrainement, à l'armement et à l'envoi sur notre sol de ses propres citoyens, dont la plupart sont des anciens criminels rapatriés, pour venir tuer des civils congolais innocents, cela s'appelle du crime organisé. Cela n'a rien à voir avec monsieur Kabila. C'est le peuple congolais qui est atteint dans son amour-propre. Cela veut dire aussi, que le message du conseil de sécurité est clair: "Nous connaissons ce qui se passe. Le Congo est en droit de se défendre, comme tout pays au monde, placé dans les mêmes circonstances." Tous les efforts de notre pays doivent désormais être orientés dans le sens d'aider le peuple rwandais à se débarrasser d'un tel régime qu'il subit depuis maintenant dix huit ans.
Il y a élément très très important que ce régime a réussi à faire oublier; ce que quatre vingt cinq pour cent de la population rwandaise lui est hostile. Et ces aventures criminelles à répétition au Congo sont justement destinées à faire définitivement oublier cette réalité. Aussi les scores électoraux du type soviétique brandis lors des farces électorales participent à cette mascarade.
C'est sur ces quatre vingt cinq pour cent de la population qui n'en peut plus que notre pays doit s'appuyer.
Bien sûr, il y a toujours quelqu'un pour dire: " c'est plus facile à dire qu'à faire. Mais comment faire" Moi, non plus, je ne sais pas vraiment comment faire. Je ne suis pas un militaire, mais il n'en reste pas moins que je sois un passionné de la stratégie militaire, au point d'interroger régulièrement ceux qui ont mené des grandes batailles avant nous, et qui avaient quelque chose à dire sur ce sujet. Parmi eux, il y en a un pour lequel je voue une admiration sans limites: le général Sun Tzu, l'auteur de l'ART DE LA GUERRE. Il dit:

"Maintenant,voici les cinq élément de l'art de la guerre:
I. La mesure de l'espace.
II. L'estimation des quantités.
III. Les règles de calcul.
IV. Les comparaisons.
V. Les chances de victoire.

Les mesures de l'espace sont dérivées du terrain;
les quantités dérivent de la mesure;
les chiffres émanent des quantités;
les comparaisons découlent des chiffres;
et la victoire est le fruit des comparaisons."

Ces propos nous incitent collectivement à nous interroger sérieusement sur le mythe de la prétendue "supériorité" militaire de ce régime criminel de Kagame sur les FARDC. A-t-on des informations suffisantes sur le nombre d'hommes qui composent son armée,combien d'avions de combat,d'hélicoptères, de camions de transport de troupes, de médecins, des pilotes de chasse dispose-t-elle? A quelle hauteur peut-il mobiliser les rwandais dès lors qu'une majorité d'entre eux lui sont hostiles? L'économie rwandaise qu'il faudra priver de la manne du coltan extrait chez nous, peut-elle supporter une guerre de longue haleine? Quelles sont les nouvelles alliances que ce régime peut encore nouer dans le contexte actuel? Il appartient à nos services d'intelligence de nous fournir ces informations. Bien sûr, notre objectif doit être de ne pas aller à une confrontation directe. Il faut tout faire pour provoquer un soulèvement au Rwanda même. Et là encore, nos services doivent être sur la bêche. Alors, les gars de l'ANR, au boulot. Voilà votre chantier.

Chabo.
Partager cet article
Repost0

commentaires