Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 08:11

[ppw id="34280097" description="Read me" price="0.20"][/ppw]
soldat prisonnier pleurant

Parmi les officiers révoqués figure Bosco Ntaganda

Le Président de la République, Joseph Kabila, a ordonné hier jeudi 4 avril 2013 la révocation au sein des FARDC d’une dizaine d’officiers des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Parmi les officiers révoqués figure le général renégat Bosco Ntaganda qui est actuellement arrêté par la Cour pénale internationale (CPI) .
ORDONNANCE N° 13 PORTANT REVOCATION DE CERTAINS OFFICIERS DE L’ARMEE

Le Président de la République ;

Vu la Constitution, telle que modifiée par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006, spécialement en ses articles 79, 81, 187, 188 et 221 ;

Vu la loi organique n°12/001 du 27 juin 2012 portant organisation, composition, attributions et fonctionnement du Conseil Supérieur de a Défense, spécialement en son article 3 ;

Vu la loi n°04/023 du 12 novembre 2004 portant organisation générale de la Défense et des Forces Armées, spécialement en son article 20 ;

Vu, telle que modifiée à ce jour, la loi n°81-003 du 17 juillet 1981 portant statut du personnel de carrière des services publics de l’Etat, spécialement en ses articles 1, 4 et 70 ;

Vu l’urgence et la nécessité ;

Sur proposition du Gouvernement délibérée en Conseil des Ministres ;

Le Conseil Supérieur de la Défense entendu ;

ORDONNE

Article 1er :

Est révoqué de ses fonctions et grade au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, l’Officier Général Bosco NTAGANDA, Général de Brigade, matricule : 1-73-96-36190-69

Article 2 :

Sont révoqués de leurs fonctions et grades respectifs au sein des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, les Officiers Supérieurs ci-après :

N° SERIE Nom Postnom Prénom Grade Matricule

01 BIYOYI KARHANGA JOSUE Colonel 1-74-09-34489-23

02 BYAMUNGU MAHESHE BERNARD Colonel 1-74-07-23462-68

03 KAHASHA MURULA ALBERT Colonel 1-69-96-87143-84

04 KAYINAMURA INNOCENT Colonel 1-72-09-47437-15

05 NGARUYE MPUMURO BAUDOUIN Colonel 1-78-09-44621-80

06 NSABIMANA MWENDANGABO SAMUEL Colonel 1-76-09-44908-21

07 NZIRAMAKENGA RUZANDIZA EMMANUEL SULTAN Colonel 1-73-09-34329-78

08 KAZARAMA KANYAMUHANDA VIANNEY Lieutenant-Colonel 1-70-00-36351-92

09 NGABO KARIHUNGU ERICK Lieutenant-Colonel 1-76-96-38628-19

10 NGABO MASHAGO ALPHONSE Lieutenant-Colonel 1-73-96-43864-80

11 SADDAM EDMOND RINGO Major 1-71-07-35480-24

12 MBONEZA YUSUFU ERICK Commandant 1-73-96-49914-19

13 NSABIMANA NGABO PATRICK Commandant 1-80-09-40331-16

14 ZIMURINDA KATUSI INNOCENT Commandant 1-72-92-51001-88

Article 3 :

Le Premier Ministre et le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la présente Ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Fait à Kinshasa, le

Joseph KABILA KABANGE

Augustin MATATA PONYO MAPON

Premier Ministre

Pour copie certifiée conforme à l’original

Le 06 juillet 2012

Le Cabinet du Président de la République

Gustave BEYA SIKU

Directeur de Cabinet

Parmi les officiers révoqués figure Bosco Ntaganda

Le Président de la République, Joseph Kabila, a ordonné hier jeudi 4 avril 2013 la révocation au sein des FARDC d’une dizaine d’officiers des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Parmi les officiers révoqués figure le général renégat Bosco Ntaganda qui est actuellement arrêté par la Cour pénale internationale (CPI) .

La décision du commandant suprême des FARDC fait suite à la volonté de réformer les FARDC et surtout de retirer de cette structure des éléments qui ternissent l’image de l’armée nationale auprès de l’opinion tant nationale qu’internationale. Depuis quelques temps en effet, des informations concordantes font état d’un certain affairisme qui a élu domicile au sein de la sphère supérieure des FARDC. Beaucoup d’officiers, notamment dans l’Est du pays était impliqués dans le trafic des minerais et autres matières premières. D’autres officiers militaires ont rejoints la rébellion du M23 etse sont fait ainsi discréditer auprès de l’opinion. La révocation des officiers des FARDC intervient quelques jours après l’adoption de la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations Unies qui autorise l’envoi d’une brigade spéciale dans l’est de la RDC pour traquer et neutraliser toutes les forces négatives.

L’appui des FARDC

Il est vrai que la brigade spéciale des Nations Unies ne pourra bien mener sa mission dans l’Est de la RDC sans l’appui des FARDC. En outre, la reconstruction de la République démocratique du Congo passe aussi et surtout par la reconstruction et la réorganisation de son armée afin de la rendre réellement une force dissuasive et aussi une armée républicaine, professionnelle, capable de défendre l’intégrité territoriale de la RDC. Enfin il est à noter que l’une des recommandations du Dialogue Inter congolais organisé en 2002 à Sun City était la formation d’une armée congolaise républicaine, professionnelle et intégrée. L’on croit savoir que le processus de réforme des FARDC est en train de prendre sa vitesse de croisière.

kabila et l'armee

Partager cet article
Repost0
29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 10:38

Le Conseil de sécurité a prorogé d’un an, jusqu’au 31 mars 2014, le mandat de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) et a décidé de la doter d’une « brigade d’intervention » qui aura pour mandat de combattre et de neutraliser les groupes armés dans l’est de la RDC. Jusque là, le mandat de la Monusco était axé essentiellement sur la protection des civils. 

 

Cette brigade comprendra notamment trois bataillons d’infanterie, une compagnie d’artillerie, une force spéciale et une compagnie de reconnaissance qui aura pour responsabilité de neutraliser les groupes armés, précise la résolution adoptée à l’unanimité de ses quinze membres par le Conseil aujourd’hui.

Parmi ces groupes opérant dans l’est de la RDC et au-delà de ses frontières, le M23, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les Forces démocratiques alliées, l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et les Maï-Maï sont accusés par le Conseil de graves atteintes aux droits de l’homme, notamment des exécutions sommaires, des violences sexuelles et le recrutement et l’emploi à grande échelle d’enfants.

La création d’une brigade d’intervention répond à une recommandation du Secrétaire général. Le Conseil se prononcera sur le maintien de sa présence en fonction des résultats qu’elle aura obtenus et des progrès que le gouvernement congolais aura accomplis dans la création d’une « force de réaction rapide » congolaise capable de prendre le relais de la brigade d’intervention et dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région.

Accord d’Addis-Abeba

Le 24 février, 11 pays de la région avaient signé ce document qui les engagent à protéger la souveraineté territoriale de la RDC et à préserver la paix et la stabilité dans le pays. Lors de l’adoption de la résolution créant la brigade d’intervention, le Conseil de sécurité a exigé des États signataires qu’ils honorent leurs engagements de bonne foi.

Pour s’en assurer, il encourage la mise en place rapide d’un mécanisme de suivi régional « 11+4 » impliquant les dirigeants de la région, sous les bons offices des quatre garants de l’Accord-cadre, qui sont les Nations Unies, l’Union africaine, la Conférence internationale de la région des Grands Lacs et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Le Conseil de sécurité préconise en outre un « mécanisme national de contrôle » afin d’accompagner et de superviser la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de la réforme de la RDC.

Tout juste nommée par le Secrétaire général, l’Envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, est chargée par le Conseil de diriger, coordonner et évaluer l’application des engagements pris au titre de l’Accord-cadre, et invitée à conduire un processus politique global ouvert à toutes les parties prenantes en vue de remédier aux causes profondes du conflit dans la région.

Les signataires de l’Accord-cadre sont notamment tenus de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays voisins; de ne tolérer aucun type de groupe armé ni fournir d’aide ou d’appui à ces groupes; et de ne pas offrir de refuge ou de protection de quelque type que ce soit aux personnes accusées de crimes graves.

Nouvelle approche

Dans une déclaration transmise par son porte-parole à l’issue de cette réunion du Conseil, le Secrétaire général Ban Ki-moon a salué l’adoption de cette résolution « importante », « qui propose une approche nouvelle et globale en vue de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans l’est de la RDC et dans la région des Grands Lacs ».

« Le Secrétaire général espère que le renforcement du mandat de la Monusco, qui prévoit également la création d’une Brigade d’intervention pour répondre au problème des groupes armés, contribuera à la restauration de l’autorité de l’Etat et au retour à la stabilité dans l’est de la RDC », indique son porte-parole.

Lire aussi sur radiookapi.net:

 

Des enfants en train de suivre des véhicules des casques bleus en patrouille au Nord-Kivu (Photo Myriam Asmani)Des enfants en train de suivre des véhicules des casques bleus en patrouille au Nord-Kivu (Photo Myriam Asmani)
Des enfants en train de suivre des véhicules des casques bleus en patrouille au Nord-Kivu (Photo Myriam Asmani)
Partager cet article
Repost0
29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 10:38

Le Conseil de sécurité a prorogé d’un an, jusqu’au 31 mars 2014, le mandat de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) et a décidé de la doter d’une « brigade d’intervention » qui aura pour mandat de combattre et de neutraliser les groupes armés dans l’est de la RDC. Jusque là, le mandat de la Monusco était axé essentiellement sur la protection des civils. 

 

Cette brigade comprendra notamment trois bataillons d’infanterie, une compagnie d’artillerie, une force spéciale et une compagnie de reconnaissance qui aura pour responsabilité de neutraliser les groupes armés, précise la résolution adoptée à l’unanimité de ses quinze membres par le Conseil aujourd’hui.

Parmi ces groupes opérant dans l’est de la RDC et au-delà de ses frontières, le M23, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les Forces démocratiques alliées, l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) et les Maï-Maï sont accusés par le Conseil de graves atteintes aux droits de l’homme, notamment des exécutions sommaires, des violences sexuelles et le recrutement et l’emploi à grande échelle d’enfants.

La création d’une brigade d’intervention répond à une recommandation du Secrétaire général. Le Conseil se prononcera sur le maintien de sa présence en fonction des résultats qu’elle aura obtenus et des progrès que le gouvernement congolais aura accomplis dans la création d’une « force de réaction rapide » congolaise capable de prendre le relais de la brigade d’intervention et dans la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région.

Accord d’Addis-Abeba

Le 24 février, 11 pays de la région avaient signé ce document qui les engagent à protéger la souveraineté territoriale de la RDC et à préserver la paix et la stabilité dans le pays. Lors de l’adoption de la résolution créant la brigade d’intervention, le Conseil de sécurité a exigé des États signataires qu’ils honorent leurs engagements de bonne foi.

Pour s’en assurer, il encourage la mise en place rapide d’un mécanisme de suivi régional « 11+4 » impliquant les dirigeants de la région, sous les bons offices des quatre garants de l’Accord-cadre, qui sont les Nations Unies, l’Union africaine, la Conférence internationale de la région des Grands Lacs et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).

Le Conseil de sécurité préconise en outre un « mécanisme national de contrôle » afin d’accompagner et de superviser la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de la réforme de la RDC.

Tout juste nommée par le Secrétaire général, l’Envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, est chargée par le Conseil de diriger, coordonner et évaluer l’application des engagements pris au titre de l’Accord-cadre, et invitée à conduire un processus politique global ouvert à toutes les parties prenantes en vue de remédier aux causes profondes du conflit dans la région.

Les signataires de l’Accord-cadre sont notamment tenus de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des pays voisins; de ne tolérer aucun type de groupe armé ni fournir d’aide ou d’appui à ces groupes; et de ne pas offrir de refuge ou de protection de quelque type que ce soit aux personnes accusées de crimes graves.

Nouvelle approche

Dans une déclaration transmise par son porte-parole à l’issue de cette réunion du Conseil, le Secrétaire général Ban Ki-moon a salué l’adoption de cette résolution « importante », « qui propose une approche nouvelle et globale en vue de s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans l’est de la RDC et dans la région des Grands Lacs ».

« Le Secrétaire général espère que le renforcement du mandat de la Monusco, qui prévoit également la création d’une Brigade d’intervention pour répondre au problème des groupes armés, contribuera à la restauration de l’autorité de l’Etat et au retour à la stabilité dans l’est de la RDC », indique son porte-parole.

Lire aussi sur radiookapi.net:

 

Des enfants en train de suivre des véhicules des casques bleus en patrouille au Nord-Kivu (Photo Myriam Asmani)Des enfants en train de suivre des véhicules des casques bleus en patrouille au Nord-Kivu (Photo Myriam Asmani)
Des enfants en train de suivre des véhicules des casques bleus en patrouille au Nord-Kivu (Photo Myriam Asmani)
Partager cet article
Repost0
26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 09:47

 

 

 

 

Encore une photo qui va faire parler. Lors du mini-sommet à Oyo, le Président Kabila (à droite de votre écran) semble très concentré à ... sa tablette.
Encore une photo qui va faire parler. Lors du mini-sommet à Oyo, le Président Kabila (à droite de votre écran) semble très concentré à ... sa tablette.

 

 

La médiation de Sassou Nguesso en marche

Quatre chefs d’Etat se sont donné rendez-vous hier dimanche 24 mars  à Oyo, village natal du président Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville. Joseph Kabila, Paul Kagame, Yoweri Kaguta Museveni et Denis Sassou Nguesso, tous signataires de l’accord-cadre du 24 février dernier, ont conféré sur « la paix dans la région des Grands Lacs, notamment dans l'Est de la RDC à la suite des accords conclus dernièrement sur la RDC à Addis-Abeba ». L’Angola, le géant militaire de l’Afrique centrale, a été laissé de côté. Une absence qui va certainement peser sur la portée réelle de la rencontre d’Oyo.

Le président congolais Denis Sassou Nguesso vient d’organiser un sommet quadripartite à Oyo, son village natal. Il a convié, à cette occasion, ses homologues Paul Kagame du Rwanda, Yoweri Museveni de l’Ouganda et son proche voisin Joseph Kabila. 

Le président rwandais Paul Kagame a été le premier à atterrir sur le tarmac de l’aéroport international d’Ollombo, situé à près de 5 km d’Oyo dès 8h30 (GMT, locales), suivi de l’Ougandais Yoweri Museveni. Le président Kabila Kabange a fermé la marche à 10h. Ils ont tous été accueillis par leur homologue congolais Denis Sassou Nguesso. Le cortège des quatre présidents s’est ébranlé ensuite pour Oyo à l’hôtel l’Alima Palace où a lieu le mini-sommet.

L’ordre du jour

Bien avant la tenue de ce sommet, Basile Ikouébé, ministre des Affaires étrangères du Congo/Brazzaville, a planté le décor, précisant dans un communiqué que « les quatre chefs d’Etat se pencheront en particulier sur la mise en œuvre de l’accord des Nations unies relatif à la situation en RDC, signé à Addis-Abeba le 24 février 2013 ». « En sa qualité de président du comité de suivi de l’accord de Libreville sur la situation en République Centrafricaine, le président Denis Sassou Nguesso fera le point des efforts menés dans le cadre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et des initiatives en cours pour la mise en œuvre dudit accord, à la lumière de récents développements », ajoutait le communiqué.

En attendant le communiqué final sanctionnant cette rencontre, la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo était, sans aucun doute, au centre des discussions, particulièrement sur le volet de la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, au regard de l’évolution rapide de la situation sur le terrain.

Circonscrivant cette rencontre de haut niveau, un diplomate congolais a déclaré que « le Sommet est destiné à débattre de la paix dans la région des Grands Lacs, notamment dans l'Est de la RDC à la suite des accords conclus dernièrement sur la RDC à Addis-Abeba ». L’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région (CIRGL, CEEAC, SADC) signé par onze pays rappelle aux Etats l’obligation de « ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures des autres Etats voisins ; ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés ; respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats voisins ; renforcer la coopération régionale, y compris à travers l’approfondissement de l’intégrité économique avec une attention particulière accordée à la question de l’exploitation des ressources naturelles ».

C’est dans ce cadre, estiment des observateurs avertis, que le président Sassou est entré en danse afin de mettre les principaux protagonistes autour d’une table pour des discussions sincères. En fait, Kagame et Museveni étant impliqués dans l’instabilité permanente dans l’Est de la RD Congo, il devenait hasardeux de continuer de jouer au cache-cache, en à plaçant l’Ouganda au centre de la médiation, alors que son implication est avérée, comme l’ont attesté le rapport du groupe d’experts des Nations unies sur la RDC. 

Le président Sassou a donc choisi de réunir ses pairs de la région, à Oyo où il a reçu séparément en janvier et février derniers, ses homologues Joseph Kabila et Paul Kagame, pour débattre des mêmes questions de paix et de sécurité dans la région, plus précisément dans l’Est de la RDC confrontée depuis plusieurs mois à des violences armées. Pour le chef de l’Etat du Congo/Brazzaville, il s’est agi particulièrement de reprendre le bâton de pèlerin pour faire avancer les discussions sur le terrain en vue d’un retour à une paix durable dans la région des Grands Lacs.

L’absence de Dos Santos

Seulement, le président Denis Sassou Nguesso a eu à consulter tous les protagonistes de la sous-région séparément. Du 19 au 20 février 2013, le Congolais Kabila avait séjourné au Congo-Brazzaville pour des échanges sur la question. Le Rwandais Kagame avait également effectué le pèlerinage d’Oyo pendant deux jours, soit les 16 et 17 février dernier. 

Kagame a noté avec Denis Sassou Nguesso leur « volonté de contribuer positivement au retour de la paix » dans l’Est de la RD Congo. Cela, « après avoir passé en revue la situation sous-régionale, notamment à l’Est de la RDC, les deux chefs d’Etat ont réaffirmé leur volonté de contribuer positivement au retour de la paix dans le Nord-Kivu et la région des Grands Lacs». Lors de toutes ces rencontres, l’épineuse question de l’instabilité dans l’Est de la RDC avait été abordée, ainsi que l’ont laissé entendre des communiqués publiés à cet effet.

Pour cette nouvelle rencontre, le président Museveni a élargi le cercle des discussions. Curieusement, il n’y a que des dirigeants des pays présentés ouvertement comme agresseurs de la RDC qui sont conviés à ces rencontres autour de Sassou. Un pays comme l’Angola, dont la proximité avec la République démocratique du Congo n’est plus à prouver aurait dû également prendre une part active aux différentes rencontres visant la paix dans les Grands Lacs. 

L’Angola reste une puissance militaire incontestable dans la sous-région et Dos Santos avait exprimé, à voix audible, sa réticence sur l’efficacité des engagements contenus dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba du 24 février 2013. Sur la balance, cela compte. 

Denis Sassou Nguesso, un vieux singe en politique à qui on ne peut prétendre donner des leçons en la matière, rectifierait les tirs lors de prochains rendez-vous. L’absence de Dos Santos est perçue comme un oubli au pire. Car, tous reconnaissent qu’un processus de paix dans les Grands Lacs qui ignore l’Angola est voué à un échec certain. Denis Sassou Nguesso ferait mieux d’inclure cette donne dans sa stratégie de médiation pour la paix et la stabilité dans les Grands Lacs.

Partager cet article
Repost0
24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 09:12

L’ancien chef des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) et chef d'état-major adjoint de l'Union des patriotes congolais (UPC) de Thomas Lubanga, condamné à 14 ans de prison, est emprisonné depuis samedi 23 mars au quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye (Pays-Bas).Il comparaîtra mardi 26 mars devant ses juges.

« La CPI a délivré deux mandats d'arrêt à l'encontre de Bosco Ntaganda. Il est suspecté de 7 chefs de crimes de guerre et de 3 chefs de crimes contre l'humanité commis en RDC entre début septembre 2002 et fin septembre 2003 », a indiqué à la presse porte-parole de la CPI, Fadi el-Abdallah.

« Au cours de l’audience de première comparution, les juges vérifieront l'identité du suspect et la langue dans laquelle il pourra suivre les procédures. Et il sera informé des charges portées à son encontre. Puis, une date sera fixée pour l'ouverture de l'audience de confirmation des charges », a-t-elle expliqué.

Les deux mandats émis par la CPI contre Bosco Ntaganda, portant uniquement sur des crimes commis en Ituri (Province Orientale), n’ont « rien à voir avec les derniers événements au Nord-Kivu, son rôle au sein du M23 ou de la rébellion précédente, le CNDP », selon des sources judiciaires.

Ntaganda est accusé des mêmes crimes commis du 1er septembre 2002 à fin septembre 2003 que ceux qui ont amené les juges de la Chambre de première instance I à rendre le 14 mars 2012 un verdict de culpabilité contre Thomas Lubanga (le premier de la CPI) pour le crime de guerre de recrutement et d’enrôlement d’enfants soldats en RDC en 2002-2003.

Le 11 juillet 2012, la Chambre de première instance I a condamné Thomas Lubanga Dyilo à 14 ans d’emprisonnement.

Crimes cités dans les deux mandats d’arrêt

Le 19 avril 2004, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) avait officiellement déféré la situation prévalant en Ituri (Province Orientale) au Procureur de la CPI, lui demandant d'enquêter sur les crimes relevant de la compétence de la Cour qui auraient été commis sur tout le territoire de la RDC depuis l'entrée en vigueur du Statut de Rome, le 1er juillet 2002. Dans cette lettre, le gouvernement s'était également engagé à coopérer avec la CPI.

Le 23 juin 2004, après une analyse minutieuse de la situation en RDC et particulièrement dans la région de l'Ituri, le Procureur avait annoncé sa décision d'ouvrir la première enquête de la CPI.

Le premier mandat d’arrêt contre Bosco Ntaganda concerne les crimes de guerre de recrutement et d’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans et de leur utilisation comme participants actifs aux hostilités.

Il avait été émis le 22 août 2006 contre lui pour « trois chefs de crimes de guerre commis en Ituri (Province Orientale), dont l'enrôlement et la conscription d'enfants de moins de quinze ans dans les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), ainsi que le fait de les faire participer activement à des hostilités ».

Le 13 juillet 2012, en réponse à la demande du Bureau du Procureur faite le 14 mai 2012, la Chambre préliminaire II a lancé un deuxième mandat d’arrêt contre Bosco Ntaganda.

Les charges ajoutées dans le deuxième mandat d’arrêt incluent les « crimes contre l’humanité de meurtre, persécution fondée sur l’ethnie, viol et esclavage sexuel, ainsi que les crimes de guerre d’attaques intentionnelles contre des civils, meurtre, viol, esclavage sexuel et pillage qui auraient été commis de septembre 2002 à septembre 2003 en Ituri ».

« La chambre a considéré notamment que l’arrestation de M. Bosco Ntaganda apparaît nécessaire pour garantir qu’il comparaisse devant les juges de la CPI, qu’il ne fasse pas obstacle à la procédure ou ne mette en danger l’enquête et qu’il ne poursuive pas l’exécution de crimes relevant de la compétence de la CPI », avait indiqué un communiqué de la CPI.

La Chambre préliminaire II a également considéré qu’il y a des motifs raisonnables de croire que M. Bosco Ntaganda est responsable de trois chefs de crimes contre l’humanité dont le meurtre, le viol et l’esclavage sexuel, et la persécution.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 10:49

 

 

 

Contrairement à sa ministre des Affaires étrangères qui excluait toute implication de son pays dans le transfèrement de Bosco Ntaganda à la Cour pénale internationale (CPI), le président rwandais, Paul Kagame, s’est dit pourtant prêt à coopérer avec toutes les parties engagées dans cette procédure

La nationalité de Ntaganda ne faisant plus de doute, Kagame n’avait plus de choix. Il faudra s’attendre à d’autres surprises dans les tout prochains jours. Kagame en a déjà offert une. C’est le début d’une longue série qui pourrait s’allonger jusqu’à la RDC.

Les Etats-Unis espèrent cependant l’aide du Rwanda pour transférer Bosco Ntaganda devant la CPI qui le réclame. Selon le responsable Afrique du département d’Etat américain, une équipe de la CPI est partie, le mercredi 20 mars, pour le Rwanda. La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a, quant à elle, déclaré que Bosco Ntaganda pourrait être livré à La Haye « dans les deux jours ».

Mis devant un fait accompli, Paul Kagame, a affirmé le jeudi 21 mars que son pays apporterait tout le soutien nécessaire au transfert du rebelle congolais Bosco Ntaganda vers la CPI, prévu dans les prochains jours. « Nous allons travailler pour faire en sorte que tout ce dont l’ambassade américaine a besoin en lien avec l’affaire Bosco Ntaganda soit mis en œuvre aussi rapidement que possible », a déclaré le président Kagame dans un communiqué.

Bosco Ntaganda, surnommé « Terminator », est notamment accusé par la CPI de viols, meurtres, pillages et enrôlements d’enfants-soldats entre septembre 2002 et septembre 2003 en Ituri (Province Orientale).

L’arrivée à l’ambassade américaine de l’un des seigneurs de guerre les plus recherchés des Grands Lacs a surpris nombre d’experts de la région. Le Rwanda a été largement accusé d’entretenir d’étroits liens avec les rebelles congolais et de les protéger.

Bosco Ntaganda a passé la frontière entre le Rwanda et la RDC le week-end dernier, comme plusieurs centaines d’hommes de la faction du M23 qu’il contrôlait, défaite lors de combats avec l’aile rivale. La façon dont il a ensuite rejoint l’ambassade américaine à Kigali, quelque 150 km plus loin, reste inconnue.

« Il n’aurait pas pu arriver à Kigali sans que personne ne le sache, d’autant plus que le Rwanda est un petit pays très contrôlé par les autorités », commente Carina Tertsakian, de Human Rights Watch, sans toutefois en conclure que « les autorités l’ont livré à l’ambassade américaine ».

Pour Thierry Vircoulon, de l’International Crisis Group, Ntaganda a bien été pris en charge par l’armée rwandaise à son arrivée à la frontière. Après, les choses sont moins claires : l’a-t-elle escorté jusqu’à l’ambassade ou s’est-il échappé pour la rejoindre par ses propres moyens ?
« A-t-il été menacé ? Y a-t-il eu un deal ? Je ne sais pas. Mais il a été livré sous pression ou incitation du gouvernement rwandais qui l’avait récupéré après sa défaite », estime Gérard Prunier, spécialiste des Grands Lacs.

Écrit par LP

Partager cet article
Repost0
20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 09:27

 
 

 

 

Le "général" Bosco Ntaganda. Photo d’archives

Délogé le 15 mars dernier de sa «planque» quelque part dans la province congolaise du Nord Kivu par les hommes du duo Bisimwa-Makenga, le «général» fugitif Bosco Ntaganda a réapparu, comme par enchantement, lundi 18 mars, à l’ambassade des Etats-Unis à Kigali. L’homme qui était en cavale depuis avril 2012 pour échapper aux mandats d’arrêt lancés – en 2006 et 2012 - à son encontre par la CPI (Cour pénale internationale) «demande» maintenant son extradition à La Haye. C’est la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo qui a donné l’information…sur Twitter. Manipulation ?

Twitter

«Nous avons appris aujourd’hui que Bosco Ntaganda est entré au Rwanda et s’est rendu à l’ambassade américaine à Kigali», annonçait lundi 18 mars le chef de la diplomatie rwandaise sur son compte «Twitter». La nouvelle a été aussitôt confirmée par Victoria Nuland, porte-parole du département d’Etat américain. Celle-ci a parlé d’une «demande spécifique» formulée par «Bosco» d’être transféré à La Haye. Etrange. L’homme s’y opposait depuis 2006. Le Rwanda de Paul Kagame et le Congo démocratique de «Joseph Kabila» semblaient le protéger. Depuis l’éclatement de la mutinerie des éléments FARDC étiquetés CNDP, en avril 2012, Kinshasa et Kigali ne semblent plus regarder dans la même direction.

Rares sont les observateurs qui croient sérieusement à la version des faits relatée par la ministre Louise Mushikiwabo. A tort ou à raison, les dirigeants rwandais ont, à plusieurs occasions, démontré leur maîtrise de l’art de la manipulation de l’information. Bref, l’art de la désinformation. Qui pourrait croire franchement qu’après avoir franchi la frontière entre le Congo et Rwanda, Ntaganda est entré dans le territoire rwandais sans rencontrer un membre des forces de sécurité. Il a poursuivi son bonhomme de chemin jusqu’à l’ambassade américaine dans la capitale rwandaise. C’est trop beau pour être vrai dans ce pays qui passe pour un des "meilleurs" Etats policiers du continent. Questions : Quel «deal», l’officier fugitif a pu passer avec les dirigeants rwandais avant sa "reddition"? Quelle est la contrepartie qui lui a été offerte ? En «livrant» Ntaganda, les dirigeants rwandais tentent-ils de desserrer l’étau diplomatique d’une communauté internationale qui les accuse de soutenir la déstabilisation dans la partie orientale du Congo ? Pourquoi Ntaganda a-t-il jeté son dévolu sur la mission diplomatique américaine dont le pays n’est pas signataire du Statut de Rome créant la CPI? Y a-t-il eu des tractations entre Kigali et Washington ?

Enfants soldats

Ancien bras droit de l’ex-chef milicien de l’Ituri, Thomas Lubanga, Ntaganda est poursuivi par la CPI pour «crimes contre l’humanité et crimes de guerre» commis, entre 2002 et 2003, au Congo-Kinshasa. On ne dit pas assez que «Thomas» et
«Bosco» sont des purs produits de l’occupation de la partie orientale du Congo par les armées ougandaise et rwandaise. Et ce, après la rupture de la
«coopération militaire» décidée par LD Kabila avec l’Ouganda et le Rwanda qui l’avaient porté au pouvoir un certain 17 mai 1997. Les deux pays avaient mis sur pieds une nouvelle « rébellion congolaise » dénommée RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie).

Dans le District de l’Ituri (Province Orientale), Lubanga et Ntaganda ont été, dès juillet 2001, tour à tour, au service des Ougandais et des Rwandais. Les deux chefs miliciens ont été initiés au recrutement des enfants soldats, les fameux
«Kadogo». C’est grâce à des officiers ougandais que Lubanga a pu mettre sur pieds sa milice dénommée «UPC» (Union des patriotes congolaises). Les officiers de Museveni vont attiser la haine entre les Hema (apparentés aux Tutsi hima) et les Lendu (agriculteurs). Après avoir servi les Ougandais, Lubanga et Ntaganda avaient changé d’alliance en se mettre au service de la "rébellion" pro-rwandaise du RCD-Goma. L’enjeu ici n’était rien d’autre que l’occupation du terrain pour se ruer sur les diamants et les mines d’or de l’Ituri.

Après les travaux du dialogue inter-congolais, fin 2002, qui a donné naissance au gouvernement de transition dit «1+4», Lubanga et Ntaganda ont amorcé un rapprochement avec «Joseph Kabila». En «récompense», l’ancien chef milicien devait être intégré dans le haut commandement des Forces armées de la RD Congo. "Bosco" attendait dans l’Ituri. Patatras ! En février 2005, neuf Casques bleus du Bangladesh sont tués en Ituri. Qui les a abattu ? Pourquoi ? Les meurtres sont imputés aux miliciens de l’UPC. Lubanga est accusé d’en être le commanditaire. A la demande du Conseil de sécurité des Nations unies, le chef milicien est arrêté dans un grand hôtel à Kinshasa où il attendait sa nomination à un poste. Le 19 mars 2005, il est transféré en catimini à La Haye à bord d’un avion militaire français. "Bosco" a, pour sa part, rejoint le maquis du CNDP dans le Nord Kivu.

Lubanga embastillé aux Pays-Bas, il restait «Bosco». Celui-ci a bénéficié pendant longtemps de la «bienveillance» - connivence ? - de «Joseph Kabila». Le locataire du Palais de la Nation clamait à qui voulait l’entendre sa volonté de "faire passer la paix avant la justice". Pour lui, le transfert de Ntaganda à La Haye pouvait menacer la paix et la sécurité dans la province du Nord Kivu. En janvier 2009, Laurent Nkunda est évincé de la direction du CNDP. Il y est remplacé par «Bosco» qui, bien que sujet rwandais, est promu au grade de général-major des FARDC dans le cadre du «mixage» des combattants du CNDP.

« Curieux business »</B<

En avril 2012, la CPI lançait un nouveau mandat d’arrêt, après celui de 2006, contre Ntaganda. C’est la perplexité tant à Kinshasa qu’à Kigali. Dans une interview accordée au magazine parisien «Jeune Afrique» (voir n°2682 du 3-9 juin 2012), la ministre rwandaise des Affaires étrangères «tance» la justice internationale. Elle fait remarquer que «Bosco Ntaganda n’est pas recherché par le Congo, mais par la Cour pénale internationale». Il n’empêche. Le malaise est là ! Faut-il continuer à protéger «Bosco» ? A Kinshasa, Lambert Mende Omalanga, porte-parole de son état, qui «porte» plus la «parole» de «Joseph Kabila» que celle du gouvernement - dont les réunions du conseil des ministres sont rarissimes - soutient que le fugitif sera jugé par les cours et tribunaux congolais. Vraiment ?

Fin septembre 2012, ulcéré manifestement par le «double langage» du «raïs», le ministre rwandais de la Défense, le général James Kabarebe, fait une sortie médiatique surprenante. Dans un entretien au quotidien bruxellois «Le Soir», daté du 30 septembre dernier, il décrit «Joseph Kabila» en une sorte de parrain maffieux qui se livrerait à de «curieux business» avec «Bosco». Une allusion claire notamment à l’affaire du jet Gulftream américain qui a atterri le 3 février 2011 à Goma avec à son bord quatre passagers qui venaient d’acheter 480 kilogrammes d’or. Valeur marchande : plus de 20 millions de dollars (14,1 millions d’euros). Le vendeur de cette cargaison n’était autre que Ntaganda. Celui-ci aurait empoché 6,8 millions $ US (4,8 millions d’euros) en cash. Il semble que l’ex-lieutenant de Lubanga avait «des mines personnelles en Ituri». Selon des indiscrétions, Ntaganda «travaillait» avec la fratrie «Kabila».

Une affaire dérangeante

Dans cette interview, «James» a dit sa part de vérité sur la crise née au Nord Kivu. «Au lendemain des élections (Ndlr : 28 novembre 2011), racontait-il, le président Kabila a été mis sous pression par la communauté internationale qui exigeait l’arrestation du général Bosco Ntaganda». Et d’ajouter que Kinshasa dépêcha, début février dernier, une délégation à Kigali. Objectif : faire savoir aux interlocuteurs rwandais que «Joseph» souhaitait l’arrestation de Ntaganda «mais sans le déférer devant la Cour pénale internationale». Au mois de mars 2012, le patron de l’ANR (Agence nationale de renseignements), Kalev Mutond, aurait confié à Kabarebe que le numéro un Congolais «était déterminé à protéger Bosco Ntaganda, à ne pas le transférer à la CPI mais le faire traduire devant une juridiction congolaise». Quelques semaines plus tard, «Joseph Kabila» se rend à Goma et annonce qu’il fallait «à tout prix» appréhender Ntaganda. «Ce message, fera observer Kabarebe, était le contraire de ce que j’avais entendu la veille, où on me disait que Bosco pouvait rester dans sa ferme».

Dans un article mis en ligne le samedi 16 mars dernier, notre journal annonçait que Bosco Ntaganda a été délogé de sa cachette par des forces fidèles au duo Makenga-Bisimwa. Et qu’il aurait fui en direction du Parc deVirunga accompagné d’une trentaine de combattants chargés d’assurer sa garde. Comment a-t-il pu atteindre Kigali et surtout l’ambassade US à l’insu des autorités rwandaises? Mystère.

L’heure est aux questionnements. Quelle décision pourra prendre l’Administration Obama ? Va-t-elle livrer Ntaganda à la CPI au risque de gêner aux entournures non seulement «Joseph Kabila» mais aussi les potentats rwandais et ougandais et pourquoi pas certains lobbies anglo-saxons? L’Administration Obama va-t-elle invoquer la "neutralité" en refilant la «patate chaude» à un Etat signataire du Statut de Rome? Une chose paraît sûre : au-delà des apparences, l’affaire Ntaganda dérange. Elle pourrait éclabousser plus d’un…

Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2013

 

 

Partager cet article
Repost0
19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 14:17

 


Le gouvernement rwandais vient de faciliter la reddition aux Américains de Bosco Ntaganda, le présumé criminel de guerre avec qui la Rd.-Congo a toujours complu et qu'il a protégé des années durant. En effet, le scénario paraît a priori invraisemblable sans implication du gouvernement rwandais lorsqu'on connaît les angoisses sécuritaires de ce pays. En réalité, il doit s'agir d'une opération d'exfiltration concoctée par Kigali et Washington, certainement sous la barbe des services rd.- congolais.


Qu'à cela ne tienne, sans trahir l'esprit communautaire tutsi, par l'ambassade américaine interposée, Kagame vient de réussir un nouveau coup politico-médiatique qui témoigne, si encore besoin est, de sa stature d'homme d'Etat et crédibilise opportunément l'Etat qu'il dirige dans le concert des Nations au moment où, non seulement il siège au Conseil de sécurité des Nations-Unies, mais aussi, il est mis en cause et donc, en difficulté diplomatique, dans le dossier de l'Est de la Rd.-Congo. En fait, c'est une amende honorable faite à la communauté internationale.

Pendant ce tempsa, comme à ses habitudes, toute honte bue, gesticule et joue à la mouche du coche en faisant semblant de se réjouir d'un exploit à la réalisation duquel il n'a nullement contribué, lequel, en revanche, le rapetisse davantage. Par ailleurs, on devrait se demander si, en définitive, les autorités rd.-congolaises ne redoutaient pas elles-mêmes l'arrestation du général rebelle autant pour les événements de l'Ituri que pour ceux récents du Nord-Kivu.

Tout compte fait, il est temps de mettre fin à l'attentisme politique et à cette diplomatie rentière et infantile qui chosifient notre pays et le tiennent loin du destin de grandeur et de puissance qui est naturellement sien au cœur du continent africain. Aujourd'hui, la Rd.-Congo est un État passif, sinon tout au plus gesticulateur.
Honorable Sam Bokolombe 
Kinshasa, le 19 mars 2013

Partager cet article
Repost0
4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 09:34


Vital Kamerhe s’est présenté sous un jour particulier à Mike Mukebayi, dans un face à face pour une interview. Rien à voir avec le politique habituel, c’est plutôt le père de famille qui reçoit le patron de «CONGONEWS» alors qu’il s’agit de parler Congo. Une digression ici et une autre là-bas sur l’anecdote autour du prénom de son fils Constantin, aux études en France.

Alors qu’elle était enceinte, Mamick, la charmante épouse Kamerhe, s’est remise à son beau-père pour baptiser le petit encore foetus. A l’insu du mari, en voyage à l’étranger. C’est quand l’enfant vient et que Vital pose la question pour s’entendre dire que c’est le vieux Constantin qui s’est fait un homonyme avec le serment que ce gosse sera sage et le plus tempéré de la famille. En fait de digression, c’est une transition comme les esprits brillants savent seuls en confectionner. Celle-ci sert de passerelle à Kamerhe pour parler de la sagesse à laquelle il appelle Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi. Sagesse pour demander à chacun d’accepter de perdre quelque chose au profit de la cohésion nationale. Cette interpellation, il l’a fait après s’être inspiré de l’histoire de la RD-Congo. A chaque, l’antagonisme entre adversaires politiques s’est cristallisé au point de reléguer l’intérêt général au second plan. Kamerhe évoque la rivalité Lumumba-Kasa-Vubu, la mise à l’écart de Moïse Tchombe qui a préparé le lit à Mobutu, le duel Mobutu-Tshisekedi, l’inimitié entre Laurent-Désiré et Tshisekedi, soldé par la relégation de l’opposant, l’antipathie entre Joseph Kabila et Tshisekedi. Lui-même allonge la liste avec la diabolisation dont il a fait l’objet de la part de ses anciens amis de la majorité. «Trouvons donc un consensus à l’image d’autres pays comme le Sénégal, le Ghana et autres», exhorte Vital Kamerhe dans une interview exclusive à «CONGONEWS».  

Comment jugez-vous l’Accord d’Addis-Abeba? Positif pour la RD-Congo?
En matière des relations internationales, il n’existe pas d’accord parfait. Ce quoi à quoi il faudra plus faire attention, ce sont les principes du droit international. Et moi, j’ai été vigilant là-dessus avec un seul souci à l’esprit, l’inquiétude du peuple congolais, de la classe politique et de l’élite à propos de la Balkanisation du pays. J’ai pris le temps d’étudier cet Accord dans une démarche à la fois intellectuelle et pédagogique. Cet accord, sans être parfait comporte des principes que nous pouvons nous a appropriés, que la classe politique, tant l’opposition que la majorité, la société civile et l’ensemble de couches sociales du pays de s’approprier du document. Je ne suis pas de ceux qui pensent que c’est la communauté internationale qui doit nous apprendre comment reformer l’armée, comment gouverner un pays, comment respecter la séparation des pouvoirs entre les institutions. Nous ne devons pas passer notre temps à voir le diable et l’enfer chez les autres. Nous avons hérité d’un pays qui était au même niveau que le Canada, l’Afrique du Sud et la Corée du sud. Aujourd’hui, tout a été détruit. Cette oeuvre destructrice n’est pas le fait de la communauté internationale ou des voisins. 

Puisque l’Accord d’Addis-Abeba n’est pas parfait, que trouvez-vous à redire? 
J’ai tiqué là il est écrit que d’importants progrès ont été enregistrés en RD-Congo pendant la décennie passée, que les processus de paix national et régional initiés alors ont établis la base d’une paix et une stabilité relative dans les grandes parties du pays, que le gouvernement de la RD-Congo a entamé avec l’appui des partenaires un certain nombre de reformes pour préparer le terrain à la reprise économique et la démocratisation. C’est faux et archifaux. Allons-y secteur par secteur. La reforme de l’armée n’a pas connu d’avancée. Tout comme celle de la justice. Ici et là-bas, c’est juste du tâtonnement. Aujourd’hui, les Rd-Congolais connaissent le taux le plus élevé de mortalité en Afrique, le taux de scolarité est en baisse. Les Congolais mangent par miracle et sont plus pauvres qu’avant. Sur le plan de la gouvernance, nous n’avons connu que des contrats léonins, des propriétés de l’Etat cédées sans respect de la procédure en la matière. 

Que lui trouvez-vous de positif?
L’architecture de cet accord permet une exploitation facile. L’accord a adressé à la Rd-Congo des recommandations que je considère comme des injonctions à la RD-Congo, aux pays de la région et à la communauté internationale elle-même. A travers cet accord, il se dégage une sorte de remise en cause du leadership à la tête de l’Etat congolais et de ses institutions. Une sorte de sous tutelle qui ne dit pas son nom. Mais, à qui la faute. Depuis Sun City, rien n’a été fait pour reconstruire l’Etat. 

Comment interprétez-vous les recommandations adressées à la RD-Congo? 
Nous de l’opposition comme la société civile décrions toujours la déliquescence de l’Etat. Il y a déficit du leadership à la tête de l’Etat. En plus, nous avons dit que les institutions établies n’ont pas la légitimité. Mais, quand la communauté internationale le reprend, je suis étonné de voir que cela énerve le régime de Joseph Kabila. Nous devons nous approprier les principes que la communauté internationale a émis dans cet accord et organiser un dialogue. Voilà qui ressort clairement quand la communauté internationale recommande de promouvoir la réforme des institutions de l’Etat, y compris la réforme des finances et promouvoir les objectifs de la réconciliation nationale, de tolérance et de démocratisation. Nous l’avons toujours demandé, les évêques l’ont demandé, les autres forces de l’opposition l’ont demandé. 

Vous êtes d’accord que cet accord va nous sortir du cadre constitutionnel? 
Absolument. Puisque le consensus a été rompu, il n’y a pas de cohésion nationale, les institutions n’ont pas de légitimité, vous allez fonctionner comment, sinon diriger comment par défi. C’est pourquoi nous disons la seule voie pour atteindre ses injonctions imposées par la communauté internationale reste le dialogue. Le président Kabila a signé l’accord lui-même. Je suppose qu’il avait instruit son représentant permanent auprès des Nations-Unies de demander à Ban-Ki-Moon une copie du projet de l’accord au préalable pour voir s’il est conforme à notre Constitution aussi pour voir si les préoccupations de la RD-Congo sont reprises dans l’accord. Ce que Kabila n’a pas fait. Quand Kabila, signe l’accord et qu’il y a la dedans la remise en cause des institutions issues des dernières élections y compris la gouvernance en matière des finances, la réconciliation nationale, la démocratie, la tolérance, cela veut dire que le président reconnait que tous cela n’existe pas et qu’il prend l’engagement de le faire. Donc, nous sommes dans l’obligation de l’encourager jusqu’au bout. Ne reproduisons pas l’erreur de l’opposition, au lendemain de la démocratisation, qui a pris la voie de la cristallisation de l’antagonisme avec Mobutu plutôt que de pousser celui-ci à organiser les élections dans le plus bref délai. L’opposition a eu tort de ne pas rassurer les hommes au pouvoir à l’époque. 

Donc, vous déduisez que nous allons vers une transition? 
Non, nous n’allons pas vers une nouvelle transition. Et on ne va pas rédiger une autre Constitution, l’actuelle Constitution va demeurer. Mais, nous allons avoir un accord politique qui ne va contredire la Constitution mais qui viendra corriger les faiblesses de leadership au sommet de l’Etat. Et qui va évacuer le déficit de légitimité auquel fait face le pays à la suite des dernières élections. L’objectif est de refaire la cohésion nationale. C’est le moment propice pour que les meilleurs de part et d’autre se mettent ensemble pour une vision partagée du Congo, sinon nous allons sombrer et rester dans des querelles qui n’avancent en rien notre pays. L’exemple de Lula est simple. Lula a gagné les élections mais il n’a pas cherché à broyer les autres. Il a dit : «J’ai gagné mais, je veux travailler avec les autres. Bien sûr d’autres vont demeurer dans l’opposition. Et ceux qui vont y demeurer, je vais faire en sorte que la loi qui fixe le statut de l’opposition soit garantie». Il a rassuré ceux qui avaient détourné pour ramener l’argent dans les banques brésiliennes. Au bout de cinq ans, Lula, est devenu bailleur des fonds du FMI. Nous devons éviter la politique de tout pour moi et rien pour les autres. Jusqu’à ce jour, la Constitution n’a toujours pas été mise ne oeuvre quant à la désignation du porte-parole de l’opposition. 

Des sources parlent déjà d’un schéma qui consiste à dissoudre le Sénat et les Assemblées provinciales. Le confirmez-vous? 
Après des élections bâclées, le régime a quelle autre formule à proposer. Il n’y a que trois possibilités. La première, et nous l’avons-nous même anéantie alors que la diaspora était déjà en marche contre la réélection de Kabila. Moi, même, j’avais reconnu que c’est Etienne Tshisekedi, qui avait gagné les élections et pas Kabila. Tshisekedi a choisi de demander à la population de rester tranquille pour attendre le mot d’ordre. La deuxième stratégie, ça signifie que vous avez une assistance étrangère, la communauté internationale qui vient et qui dit monsieur Kabila vous avez triché, voici le rapport, quitte à imposer le recomptage des voix pour réhabiliter celui qui est réellement élu. En dehors de ces possibilités, comment faire restaurer la cohésion nationale. On fait quoi pour amenuiser la nuisance de ceux qui ont triché.

Vous ne trouvez pas que le dialogue est impossible à considérer les attitudes de Tshisekedi et de Kabila? 
C’est là que le dialogue s’impose, quand des points de vue sont autant divergents. Ma position est plus proche de celle de Tshisekedi et est opposée à celle de Kabila. Quand nous allons dialoguer, chacun doit se préparer à perdre quelque chose pour que nous réalisions le consensus qui est attendu dans le seul bénéfice du peuple. Si, nous campons sur nos positions, je crains fort qu’à la fin du dialogue que la crise soit plus aigue. Ils nous appartient de faire un effort dans ce sens là. C’est pour cela que, dans mon point de presse, j’ai lancé un appel à mon grand frère Etienne Tshisekedi. Oui, vous avez gagné mais venez au dialogue parce qu’il y sera aussi question de la vérité des urnes. Joseph Kabila, vous avez gagné, Non, venez quand même, nous n’allons pas transformer le dialogue en un tribunal. Trouvons donc un consensus à l’image d’autres pays comme le Sénégal, le Ghana et autres. 

Quelle chance donnez-vous à un dialogue sans Etienne Tshisekedi?
Cela dépend de la dimension qu’on donnera à ce leader d’opinion sur le plan de la forme que dans le fond. Si, on l’invite à ce dialogue comme le commun des mortels, il n’ira pas. Moi-même si on m’invitait comme un commun des mortels, je n’irai pas. Kampala a démontré que vous n’avez pas l’implication des principales forces de l’opposition, c’est l’échec. Tant qu’Etienne Tshisekedi et l’UDPS n’y sont pas, Vital Kamerhe, et l’UNC absents, que Monsengwo, sur qui le régime a jeté l’opprobre, n’a pas donné sa bénédiction et que d’autres forces vives de la nation ne sont pas associées, il est illusoire d’envisager la cohésion nationale. 

Comment appréciez-vous la position du gouvernement livrée lors de la conférence conjointe entre le ministre des Affaires étrangères et celui des Médias? 
J’apprécie la démarche du gouvernement qui a rejoint l’idée de l’UNC sur le dialogue. Je veux juste dire à Mende que, nous ne sommes pas des demandeurs de Sun-City bis. Ça, je voudrais le rassurer. Ils y a des recommandations de Sun-City, qui sont encore d’actualité. Que Mende me prouve aujourd’hui que les résolutions sur la réforme de l’armée ne sont pas encore d’actualité, sur la commission vérité et réconciliation, les résolutions sur l’éthique, la bonne gouvernance. Nous disons même dans l’accord de Pretoria signé avec le Rwanda, tout n’a pas été appliqué. Le dementellement de l’ex-FAR-Interhamwe, ça n’a pas été fait, le démantèlement des NALU-LRA, ça n’a pas été fait. Donc, nous pensons que nous devons revisiter les anciens accords comme première matière du dialogue. Il y en a quinze au total. Je les connais par coeur pour avoir participé avec Azarias Ruberwa et Olivier Kamitatu à tout le processus qui a conduit à Sun City. Je voudrais lui dire aussi, Lambert Mende, qu’il doit savoir, que ce pouvoir là, le pays n’a pas donné le certificat d’enregistrement à Kabila ni aux gens de la majorité. Ce pays appartient au peuple congolais. Et il doit cesser de continuer avec la diabolisation quand nous de l’opposition nous disons que nous devons nous approprier l’accord que son chef vient de signer. Une déclaration responsable de sa part, c’était de dire, nous saluons l’opposition qui vient de dire qu’il faut s’approprier cet accord. J’ai comme l’impression qu’il est content de ceux qui disent que Kabila est allé signer la balkanisation de la Rd-Congo. 

2016, sera-t-elle la date des élections attendues? 
2016, sera cette année où les élections doivent s’organiser. La Présidentielle, législative, sénatoriale et provinciale de peur de tomber dans un vide juridique. Quel argument que Kabila et sa famille politique vont-t-ils nous présenter. Kabila et sa famille doivent éviter ce vide constitutionnel en 2016. Vous comprenez que par-là, cela nous renvois toujours au dialogue que nous voulons et cessons de réclamer nuit et jour. Puisque, à travers ce dialogue, ce régime va nous donner des fermes assurances de ce que sera de l’année 2016. Cela, fera aussi partie d’un autre aspect du dialogue. Au Rwanda, Kagame a dit à ses compatriotes qu’il ne sera plus à mesure de modifier la constitution pour se donner un troisième mandat. Denis Sassou, je ne le pense pas aussi.

En êtes-vous avec la mise en commun sur le cahier des charges des forces de l’opposition?
Nous serons prêts dans une semaine mais il y a des préalables. Nous demandons à Kabila des signes de bonne foi. Par exemple, la libération des prisonniers politiques, des journalistes, le cas de Bemba à la Haye, la réouverture des médias fermés. Ma propre chaîne de télévision n’avait été fermée que pour dix jours au départ. Elle l’est encore aujourd’hui. Qu’il enlève le cordon militaire placé chez Tshisekedi, qu’il réhabilite moralement Mgr Monsengwo de toutes les injures de sa famille politique.

 


H.M. MUKEBAYI NKOSO/YVES BUYA

 


Partager cet article
Repost0
27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 14:31

 

 
 
Vital Kamerhe, président de l’UNC (Union pour la Nation Congolaise). Photo CIC

Au cours d’un point de presse, mardi 26 février, à Kinshasa, le président de l’Union pour la nation (UNC), Vital Kamerhe, a invité les Congolais à s’approprier de l’Accord-cadre sur la paix, la sécurité et la coopérationpour la RD Congo et la Région, signé dimanche 24 février à Addis-Abeba, en Ethiopie.

Pour le président de l’UNC, "cet accord renferme un certain nombre de principes qui, une fois bien maîtrisés, peuvent concourir à la bonne gouvernance dans ce pays". Il a exhorté le personnel politique notamment ceux de la majorité "à laisser tranquille" le chef de l’Etat, Joseph Kabila, lequel, par la signature de cet Accord, "s’est déjà engagé dans la dynamique du dialogue national".

A ce sujet, Kamerhe "a rassuré" que l’opposition ira à ce forum, non pas pour le partage des postes, mais bien avec des propositions claires et un programme crédible comme des alternatives pour le redressement de la RD Congo. 

Il a, par ailleurs, interpellé les représentants des forces politiques "à se regarder en face, s’humilier et se reconnaître mutuellement au lieu de continuer toujours à pointer leurs doigts accusateurs sur la communauté internationale pour tous les malheurs" du Congo.

(ACP/CIC)
© Congoindépendant 2003-2013

Partager cet article
Repost0